Il existe deux courants, un courant de vie et un courant de mort, auxquels on a la possibilité de s’identifier, et auxquels on reste alors lié, que l’on soit vivant ou que l’on soit mort…
À force d’égoïsme et de matérialisme, certains êtres finissent par éloigner complètement la Lumière de leur aura. On les repère à un rictus caractéristique et à leur regard éteint. Il en est qui possèdent dès leur plus jeune âge le don de « glacer le sang » des personnes qu’ils rencontrent ; d’autres acquièrent au fil des années une démarche quasi-somnambulique et font irrésistiblement songer à des morts-vivants. C’est d’ailleurs bien souvent ce que ces individus sont devenus en réalité : des morts-vivants, car même s’ils continuent à manger, à boire, à travailler, à s’agiter, à gesticuler, ils n’appartiennent de fait déjà plus au monde des vivants, c’est-à-dire au monde des âmes en train d’expérimenter l’Amour dans notre univers 3 D. Ce ne sont que des morts en sursis !
À l’inverse, certains êtres disparus depuis des décennies de notre plan d’existence demeurent à jamais et éternellement vivants parmi nous. Le Souffle béni de leur âme continue à vivre, à venir nous visiter, nous parler, et leur contact est une merveilleuse source d’inspiration, de dilatation, de joie et d’enrichissement spirituel pour ceux qui en bénéficient.
Francesco Forgione, dit Padre Pio (1887 – 1968) appartient sans conteste à cette seconde catégorie d’êtres.
Des manifestations paranormales et en apparence « surnaturelles » ont jalonné le parcours de sa dernière incarnation terrestre : visions prophétiques, guérisons miraculeuses, lévitations, bilocations, émanation d’un parfum de rose, aptitude à s’exprimer avec aisance dans des langues qu’il ne connaissait pas. Mais sa vie fut aussi marquée par une interminable et continuelle souffrance. Et ses terribles stigmates ont apporté, durant cinquante années, la preuve la plus éclatante, la plus visible de son lien avec l’Énergie Christique.
Le 9 mai 1919, le « Giornale d’Italia » publiait cette information surprenante : « Dans un monastère reculé des Pouilles, un frère capucin du nom de Pio, originaire d’une modeste famille de paysans de Pietrelcina, prétend souffrir des stigmates du Christ en croix. Il dit porter depuis plusieurs mois aux mains, aux pieds et au côté gauche cinq plaies sanguinolentes qui ne cicatrisent jamais. »
À l’époque, les autorités religieuses, méfiantes, hostiles et insensibles à sa souffrance ne firent rien pour aider Pio à surmonter cette épreuve. Bien au contraire, sa hiérarchie l’accusa de s’infliger lui-même ses blessures, de les entretenir artificiellement et de n’être qu’un mystificateur hystérique. Mais face à la persistance de la rumeur, le Saint-Siège finit par dépêcher une équipe de médecins sur place.
Au cours de la fin de l’année 1919, le soi-disant stigmatisé fut examiné par six médecins différents. Cependant les conclusions de ces derniers ne tardèrent pas à converger : Pio n’était pas un affabulateur ; ses lésions étaient bien réelles et leur suintement résistant à tout traitement. Les uns parlaient de « blessures naturelles », d’autres déclaraient que les paumes des mains avaient certainement dû être transpercées de part en part. Mais ils étaient unanimes sur un point : il s’agissait d’un phénomène inexplicable scientifiquement.
Après avoir interdit au frère Pio de montrer ses stigmates à quiconque et d’exercer tout acte de ministère, excepté la célébration de la messe, qui ne lui était autorisée que dans la chapelle annexe du monastère et en l’absence de tout témoin, l’Église s’est progressivement ravisée. Cédant à la pression populaire et à la vénération idolâtre dont il était devenu l’objet, elle l’a d’abord béatifié, puis, le 16 juin 2002, Jean-Paul II a même fini par en faire un saint : Saint-Pio de Pietrelcina.
Selon le discours officiel de l’Église, « le Padre Pio a rejoint le Ciel le 23 septembre de l’an de grâce 1968 ; il y demeure à jamais assis parmi les élus à la droite du Père, jouissant de la béatitude éternelle ! » Mais qu’en est-il en réalité ?
Pio fut de toute évidence lié à une Entité de Lumière puis lui-même adombré par l’Énergie Christique. Or, la Force qui s’est manifestée à travers lui au cours de sa dernière incarnation continue aujourd’hui de rayonner dans la vie multidimensionnelle, dans l’éternité sans commencement, sans fin et sans limites, et de s’exprimer à travers différentes âmes, qu’elles soient incarnées ou non.
Plusieurs télépathes sont entrés en contact avec l’Énergie du Padre Pio au cours des années écoulées, et ils en ont rendu témoignage. Parmi ces témoignages, l’un d’eux mérite particulièrement notre attention, car il concerne la transition de l’humanité actuelle. Il apporte une merveilleuse réponse à la question : pourquoi devons-nous passer par autant de souffrance avant de renaître à la Vie Nouvelle, avant de connaître l’Âge d’Or ?
Voici donc, plus de 30 ans après sa mort physique, les bouleversantes révélations du Padre Pio, ou plutôt de l’Être de Lumière qui l’habitait, recueillies par Paul B.
Question de Paul à Padre Pio à propos de sa dernière incarnation :
« J’ai lu une biographie où vous disiez être régulièrement en proie au doute et confronté à des attaques diaboliques. Que ressentiez-vous aux tréfonds de votre conscience à travers ces doutes, ces tentations ? Qu'est-ce qui vous a permis de vous libérer ? »
Réponse de Padre Pio : « L'acceptation de mes souffrances.
C'est seulement lorsque j'ai commencé à accepter mes souffrances que j'ai mieux compris d'où elles provenaient, ce qu’est cette bataille avec ce que vous appelez "l'astral", cette lutte avec les "démons", comme je le disais, comme on le disait à mon époque. Mais c’est surtout après ma mort que j’ai réellement compris.
Même le Christ a connu ce combat, mais le sien n’a duré que peu de temps. Le mien a duré toute ma vie et j'ai compris après ma mort que le "démon", c'était ce rejet de ma Lumière, de leur propre Lumière en fait, car ceux qui s’attaquent à la Lumière ont malgré tout cette même Lumière en eux.
L'humanité ne supporte pas encore la Lumière, elle n'est pas encore mûre pour la Lumière. C’est pourquoi il faut des préparateurs, des instigateurs.
Imagine, Paul, que tu sois endormi profondément et qu’un incendie se déclenche dans un coin de ta maison… D’autres membres de ta famille s’en sont aperçu : ils vont commencer par venir te secouer doucement, puis un peu plus fort… Si tu persistes à garder les yeux fermés, ils n’hésiteront pas à te faire tomber du lit pour que tu sortes enfin de ton sommeil ! Tu bondiras alors sur tes pieds et tu réaliseras que tout est en feu autour de toi ! La Lumière qui se répand actuellement sur la Terre est comme cet incendie, et mieux vaut ne pas être pris au dépourvu le jour où cette planète sortira enfin de l’Ombre !
Les Saints et les Prophètes ne sont jamais accueillis avec empressement par les humains, car ils préfèrent continuer à dormir. Ils sont considérés comme des sortes de moustiques ; on cherche à les asphyxier et on essaye de les écraser. Voilà pourquoi on m’a martyrisé et craché au visage. On ne veut pas de notre vérité ! Et pourtant, si l’humanité désire survivre, il va falloir maintenant qu’elle se décide enfin à ouvrir les yeux !
Vous n’avez malheureusement pas compris que, même aujourd’hui, deux mille ans après sa mort, le Christ reste un révolutionnaire et un précurseur. Je l’ai été moi aussi, et c’est pour cela que j’ai beaucoup souffert ! La Lumière projette la vérité et la vérité dérange. Elle agit sur l’être humain comme la main d’un vétérinaire sur les plaies d’un chat porteur de la gale : dès qu’il essaye de les désinfecter, le chat se rebiffe et sort ses griffes. Et il arrive qu’il faille plusieurs personnes pour le tenir. Sinon, le vétérinaire ne pourrait pas continuer à le soigner.
Or, c’est exactement ce que nous sommes en train de faire maintenant : nous tenons l'humanité, afin que la Lumière puisse la pénétrer et la guérir.
Vous vous dites sans doute : « Mais tous ces conflits, toutes ces violences, tous ces cataclysmes, est-ce ainsi qu’il faut « tenir » l’humanité ? Est-ce réellement la seule et unique méthode possible ? »
Eh bien oui, parce que si nous ne tenions pas l'humanité de cette manière, elle aurait déjà disparu depuis longtemps ! Nous travaillons avec les esprits des Éléments et envoyons certaines épreuves aux humains pour qu’ils n'aillent pas trop loin dans leurs bêtises et leur folie, qu’ils ne se détruisent pas eux-mêmes irrémédiablement et qu’ils puissent, le moment venu, ascensionner vers le Royaume du Père.
Pour l’heure, nous venons seulement de commencer à désinfecter les plaies de l'humanité ; alors elle hurle et crache et griffe et se révolte ! Vous n’êtes pas encore conscients du processus et vous parlez de « catastrophes naturelles », mais ces catastrophes sont pour votre bien. Et dans la plupart des cas, la nature ne fait que s’adapter à vos états émotionnels, à votre douceur ou à votre rage…
Je m’aperçois que je me suis un peu éloigné du sujet…
Je voulais simplement te dire que pour apporter la Lumière, les précurseurs sont obligés de connaître la solitude, d’endurer la souffrance, les coups, de vivre des choses très douloureuses pour leurs corps et très pénibles pour leur âme.
Crois-tu qu'il soit facile de résister à la haine, aux quolibets, aux moqueries, à la jalousie, et de ne pas tomber dans l’orgueil quand on commence à être idolâtré ? Même un saint homme peut encore être tenté ou révolté, parce qu’il continue à faire partie de l’humanité et qu’il est dans la nature humaine de déformer la vérité et de la tourner en dérision. Il acquiert cependant un avantage sur les autres en prenant conscience que les péripéties qu’il est obligé de traverser ne sont qu'illusoires et éphémères.
Tu m’as demandé ce qui m'avait aidé à me libérer de mes "démons". Ma solution à moi, Padre Pio, a été la dépersonnalisation, et cela ne s'est pas fait en un jour, car ma personnalité était le point focal de l’attention de mes proches, ce qui fait qu'en me dépersonnalisant, je savais que ma vie et mon existence mêmes allaient leur devenir insupportables. J’étais devenu pour eux comme une sorte de purgatif, et ils n’avaient pas tellement envie de se laisser purger !
Tu veux savoir comment je m'en suis sorti, et tu aimerais bien savoir si toi aussi, tu vas t'en sortir de la même manière ? Pour chacun, cela se passe différemment, Paul, et ce que je vais te dire ne concerne que ma propre expérience... Donc, lorsque je me suis dépersonnalisé, j'ai réalisé que mes stigmates et la Lumière qui en sortait, que mes miracles, que ma messe, que ma seule présence physique devenaient insupportables à mon entourage et j'aurais préféré mourir, mais le Seigneur m'a laissé la vie et j'ai dû continuer à être un témoin, à rendre témoignage du Dieu vivant, malgré les flèches et les humiliations continuelles.
J'étais comme une sorte d’affiche publicitaire vivante. Parfois, je sentais que l’affiche commençait à jaunir, à se ternir et à se décoller. J’étais prêt à me laisser emporter par le vent, comme ce poète français qui a écrit : « Et je m’en vais au mauvais vent qui m’emporte, de ça de là, pareil à la feuille morte ! », mais, comme il n'y avait pas d'autre affiche, comme il n'y avait pas d'autre feuille de papier disponible, j'ai accepté de continuer à endurer tout cela, quelque temps encore...
Il n'y a pas beaucoup de précurseurs, ni de prophètes, ni de saints sur cette Terre ! S'il y en avait eu davantage à cette époque, je serais mort beaucoup plus jeune, mais j'étais au courant et je l’ai accepté.
Le seul fait de présenter un témoin de Dieu sur une affiche lui attire obligatoirement les crachats et les souillures. Or, j'étais ce témoin et j’étais cette affiche, tout comme le Christ le fut sur sa croix. Lorsque je l'ai compris, j'ai attendu patiemment mon heure. Mon corps continuait à réagir à la souffrance et j’appréhendais sans cesse la venue de nouvelles souffrances, mais rien de tout cela ne m’a été imposé ; j’y ai consenti librement.
Je pleurais parfois à l'avance, sachant ce qui allait m’arriver. Mais j’avais conscience que mon corps faisait partie - comme le tien en fait partie - du corps de la Terre qui lui aussi souffre et gémit chaque fois qu’on l'agresse ou qu’on le meurtrit. J'ai donc tenu bon jusqu'à la fin.
Parfois je souriais, mais le plus souvent je faisais la grimace et j’avais peur, car mon corps a subi cette souffrance jusqu’à mon dernier souffle. Je gardais cependant l’espoir : j'avais constamment en tête que c’était lent et long mais passager, qu'il y aurait une fin et que mes face-à-face avec "le démon" auraient elles aussi une fin, qu’elles n’étaient qu’une manifestation de toutes les forces destructrices qu'il y a actuellement et qu'il y avait déjà à mon époque sur la Terre.
Le plus grand sacrifice, c'est de se retrouver plongé dans le jus sale de l’incarnation terrestre et d’accepter qu'une partie de soi-même doive, pour réussir l'expérience, tremper comme un buvard dans ce liquide brunâtre tout en se laissant consumer par la Force divine. Car ce n’est qu’ainsi que l’on parvient à la « Transmutation ». C’est un peu comme si l’on te disait, Paul, que l’alchimiste doit se plonger lui-même dans la marmite pour que l’expérience réussisse !
Donc, il ne suffit pas d’être un précurseur, toute substance doit être purifiée et sublimée, afin que la Lumière puisse se manifester au cours de l’incarnation. Je n’étais pas un être de Lumière avant de m’incarner, mais je suis devenu un être de Lumière à travers mon incarnation. C’est un peu moins brillant, mais l’important, c’est d’y arriver !
Je vais maintenant vous dire une chose qui vous paraîtra peut-être incongrue, venant de moi, qui ai tant souffert et qui ai accepté cette souffrance, c’est que votre objectif devrait être de ne plus souffrir ! Mais j’ajouterai ceci : ne plus souffrir définitivement, à tout jamais ! Je ne vous incite pas à avoir peur de la souffrance ni à la fuir, mais à vous unir à la Lumière. Celui qui est UN avec la Lumière ne souffre pas, celui qui est redevenu UN avec elle ne souffre plus, c’est fini à tout jamais ! Voilà la véritable Liberté, c’est aussi simple que cela ! Mais pour y parvenir, il faut accepter de subir une super-purge ! »
Après avoir prononcé ces paroles, Padre Pio eut comme un geste de lassitude. Il joignit les deux mains vers son visage rayonnant et murmura : « Vous demandez toujours des guérisons, mais Moi je demande que les hommes, les femmes, les enfants et les vieillards deviennent plus confiants, plus joyeux, et qu’ils retrouvent l’Espérance en leur Divinité. » Puis il disparut dans la Lumière.
ANNEXE 1 : Réponse de Monique Mathieu à une question concernant Padre Pio
Question : Vous nous avez bien souvent dit que les maladies du corps proviennent de la maladie de l'âme, de la méconnaissance des Lois Divines ou de l'environnement défectueux. Comment pouvez vous nous expliquer qu'un être comme le Padre Pio, qui n'était qu'Amour, qui n'était que dévouement pour Dieu, ait été malade depuis son enfance, pratiquement toute sa vie. Je ne pense pas que ce soit en raison de la maladie de son âme. Quelle était, à ce moment là, la cause de ses souffrances ?
" Il fallait tout simplement qu'il souffre dans sa propre matière. La souffrance lui a été donnée pour qu'il se détache de la matière, pour qu'il la transmute. Il devait vivre cette dernière épreuve parce qu'il ne doit plus revenir sur ce plan, sur ce monde.
Certains grands Êtres, (il n'a pas été le seul) vivent toute une vie de souffrance physique parce que c'est leur dernier passage, et il faut qu'ils transmutent leur propre matière dans la souffrance. Comprends-tu ? "
Question : Est-il exact qu’il rachetait l'âme ou le karma d'autres personnes par ses souffrances ?
" Non, il le faisait différemment. Il les rachetait par son Amour, son Amour était amplifié par les souffrances de son corps.
Il vivait la vibration tout simplement, mais son corps résistait à cette vibration car son âme était beaucoup plus élevée que son corps, et de ce fait il y avait une dysharmonie entre le véhicule et l'âme. "
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