La faim risque-t-elle de se propager dans le monde dans des proportions inquiétantes comme le prédisent sombrement certains experts ? Il est peut-être un peu tôt pour se prononcer sur la question mais ce qui est certain, c'est que les prix de certaines denrées alimentaires subissent en ce moment des hausses spectaculaires et il ne s'agit pas seulement du riz.
La société israélienne Sougat, qui vend cette denrée de base, a augmenté ses tarifs de 60 à 75 %, selon la qualité de la marchandise. Un kilo de riz, qui coûtait jusqu'à présent 7,5 shekels, est vendu désormais pour 12,5 shekels. Le PDG de la société, David Franklin, a précisé que cette hausse ne reflétait pas encore les prix du riz sur le marché mondial. Après cette première hausse, on doit s'attendre à des prix majorés dans toutes les grandes surfaces et les épiceries d'Israël.
Le café devrait lui aussi devenir plus cher mais dans des proportions moins spectaculaires, de l'ordre de 5,5 à 8,5 %. Quant aux friandises, elles augmenteront elles aussi de 5 % environ, d'après les informations communiquées par la compagnie alimentaire Strauss. Osem, de son côté, n'aurait pas l'intention pour l'instant de changer ses prix.
Pour les patrons de Strauss, ces hausses seraient dues essentiellement à l'augmentation des prix des matières premières et de l'énergie dans le monde. Par exemple, les tarifs du cacao et de la farine ont subi une hausse de près de 45 % au cours des derniers mois, le café vert a augmenté également de 45 %.
Le prix du pain a augmenté dernièrement de 4 % suite à la hausse des tarifs du blé dans le monde.
Toutes ces augmentations ont entraîné une hausse de l'indice des prix, au mois de mars, qui avait surpris le public avec son taux de 0,3 % alors que les experts prévoyaient un taux nul ou négatif. Quant à l'indice des prix des denrées alimentaires, il aurait augmenté de 1,6 %. Parmi les produits qui sont devenus plus cher, on retrouve notamment la mayonnaise, le poulet frais, les poissons frais, la margarine, l'huile, les aliments pour nourrissons, la farine blanche, le lait, etc. On doit s'attendre également, dans les semaines qui viennent, à une augmentation des tarifs de l'électricité et du carburant.
L'Onu, de son côté, a mis en garde des millions de personnes en Asie et en Afrique, les avertissant que dans un avenir proche, elles risquaient de ne plus pouvoir se procurer des céréales, élément de base de leur alimentation.
Il reste à espérer que cette crise pourra être réglée à temps pour le bien des consommateurs.
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