Plus de 200 étudiants du collège universitaire de Hemdat Hadarom, dans le sud du pays, et des résidents de la région se sont réunis jeudi après-midi, devant le monument de Guivat Yehouda, à la limite de la bande de Gaza. Ils ont alors lâché 669 ballons bleus, ce chiffre symbolisant les jours de captivité du caporal Guilad Shalit, enlevé par des terroristes du Hamas. Par ce geste de solidarité, ils ont exprimé leur désir de voir le soldat rentrer prochainement chez lui.
Lors de ce rassemblement, la présidente de l'Union des Etudiants, Bateli Cohen, a lu une lettre adressée par Noam Shalit, le père de Guilad, à l'assistance. Il y indique notamment :" Guilad se trouve en captivité depuis 669 jours et 669 nuits, longs et peuplés de cauchemars. Il est là-bas, non loin d'ici, peut-être à quelques kilomètres à peine, mais à une distance considérable de sa maison, de sa famille, de sa terre, de sa patrie et de sa liberté. C'est déjà le deuxième Pessah qu'il passe sans liberté, sans pouvoir le fêter. Peut-être ne sait-il même pas que le peuple d'Israël célèbre en ce moment cette fête". Il a ensuite appelé dans sa missive les hommes politiques à œuvrer pour sauver son fils avant qu'il ne soit trop tard.
Bateli Cohen a déclaré pour sa part qu'elle ressentait un devoir moral d'agir et d'exprimer sa solidarité à l'égard de la famille du soldat. Elle a ajouté: "Nous espérons que notre appel parviendra aux oreilles des responsables et permettra d'activer sa libération".
De leur côté, les parents des victimes du terrorisme ont tenu à faire part de leur inquiétude, face aux appels en faveur de la libération de terroristes en échange de celle de Guilad Shalit, entendus lors de ce rassemblement.
Dans une lettre qu'ils ont publiée, ils indiquent notamment : "Comme pour Guilad Shalit, le sang de nos enfants n'appartient ni à la gauche ni à la droite, mais à tout le peuple d'Israël". Toute déclaration concernant la libération de leurs assassins nous retourne le couteau dans la plaie".
Ils ajoutent plus loin: "Nous demandons aux ministres et aux députés ainsi qu'à ceux qui influent sur l'opinion publique de nous regarder droit dans les yeux, en particulier les 179 familles israéliennes qui ont perdu au cours des cinq dernières années leurs proches, assassinées par des terroristes libérés". Les parents endeuillés ont estimé qu'il fallait augmenter la pression sur le Hamas en durcissant notamment les conditions de détention des terroristes.
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