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Tous mobilisés pour le second tour
Au lendemain du premier tour des élections municipales et cantonales, Patrick Devedjian a analysé les résultats et expliqué quelle sera la stratégie de l’UMP vis-à-vis du Modem. Il appelle les électeurs à voter dimanche prochain et à se mobiliser sur des thèmes locaux.

Conférence de presse
Lundi 10 mars 2008
Patrick Devedjian, Secrétaire Général
Alain Marleix, Secrétaire National aux Elections

Au lendemain du premier tour des élections municipales et cantonales, Patrick Devedjian a analysé les résultats et expliqué quelle sera la stratégie de l’UMP vis-à-vis du Modem. Il appelle les électeurs à voter dimanche prochain et à se mobiliser sur des thèmes locaux.

Les chiffres du premier tour
Alain Marleix, Secrétaire National aux élections, est revenu sur les résultats du premier tour. Ainsi, 57 villes ont été remportées par la droite le 9 mars, dont deux villes de plus de 30 000 habitants. Il s’agit du Puy en Velay conquise par Laurent Wauquiez, Porte Parole du Gouvernement, et de Chaumont remportée par Luc Chatel, Secrétaire d’Etat à la Consommation. Ces deux villes étaient auparavant détenues par la gauche.

Il rappelle qu’en 2001, alors que le Gouvernement était à gauche, tous les ministres avaient été battus. Or, 14 des 22 Ministres du Gouvernement Fillon ont été élus au 1er tour, 8 sont en ballotage, et sur les 3 ministres candidats aux élections cantonales, 2 ont été élus et le 3ème est en ballotage.

Alain Marleix a tenu à rappeler que le raz de marrée annoncé par les sondages n’a pas eu lieu. L’opposition socialiste n’a gagné que 6 des 290 grandes villes de plus de 30 000 habitants.

* * *

Précisions quant aux commentaires faisant état d’une victoire locale de la gauche
Le Secrétaire National aux élections a rappelé que les élections municipales avaient été « l’occasion de vérifier l’ancrage local fort du scrutin » au profit des maires sortants, ainsi qu’un « rééquilibrage prévisible des forces en raison du nombre record de villes détenues par la droite depuis 2001 ». L’UMP comptait, en effet, 56% des grandes villes.

Contrairement à ce que les sondages laissaient entendre, « il ne s’agit pas de bérézina, mais plutôt de recul pour la majorité ». Patrick Devedjian a rappelé que l’objectif de François Hollande était de reprendre 30 des 40 villes perdues en 2001, et que le PS n’en a gagné pour le moment que 6. Il est à noter les bons résultats UMP dans d’anciens bastions ouvriers, tels que Saint Dizier, Alès, Bourges, Montluçon, La Ciotat, Drancy, Epinay, Mantes la Jolie.

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Le premier tour des municipales : ce n’était pas un vote sanction
Pour Patrick Devedjian, il n’y a pas eu de vote sanction, comme pensaient le prévoir certains observateurs, ceci pour plusieurs raisons.

  • La participation dans les grandes villes est la plus faible enregistrée depuis 1977. Elle n’a été que de 61%. 
  • 14 des 22 ministres ont été élus au 1er tour ce qui laisse augurer que les Français n’ont pas souhaité sanctionner la politique du Gouvernement.
  • La campagne électorale a principalement porté sur les problématiques locales. Seulement 21% des Français ont déclaré qu’ils votaient pour sanctionner la politique menée par le Gouvernement. La gauche a souhaité nationaliser le débat sur fond de polémiques, en laissant notamment entendre la mise en place d’un plan de rigueur.
  • La campagne ad hominem, visant la personne du Président de la République menée par  la gauche a eu pour effet de ne jamais aborder les 50 réformes menées par le Président de la République et son Gouvernement depuis 9 mois.

* * *

Les lacunes de la Gauche
Les électeurs attendent de leur maire qu’il soit un véritable gestionnaire de la ville. La gestion des socialistes quant à elle pose des problèmes notamment en ce qui concerne l’augmentation des impôts dans les collectivités locales qu’ils dirigent. Ainsi, en Ile de France, la Taxe Professionnelle a augmenté de 60%, la TIPP a également fortement augmenté.
Sur l’ensemble des régions françaises détenues par la gauche, la fiscalité locale a augmenté de plus de 35% depuis 4 ans.
Il existe également de fortes déficiences urbanistiques dans les villes de gauche qui négligent souvent l’environnement.

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Pas d’accord national avec le Modem mais des discussions globales
L’UMP est ouverte à la discussion avec les forces en présence sur la base d’échanges, notamment avec le Modem de François Bayrou. « Nous pratiquons l’ouverture avec la gauche, nous la pratiquons également avec le Modem ».

Patrick Devedjian, s’est déclaré « partisan de globaliser la discussion avec le Modem, et ce, dans une logique de l’échange ». « Je ne suis pas favorable à une discussion qui porterait sur un seul objectif, Pau par exemple, mais favorable à une discussion qui porterait sur les problèmes que chacun estime avoir, quitte ensuite à ce que nous trouvions des solutions partielles » a expliqué le Secrétaire Général.

Dans des villes clés comme Pau ou Saint Etienne, des discussions avec le Modem seront sans doute envisagées. « François Bayrou est en difficulté à Pau, mais nous, nous avons aussi de notre côté quelques situations délicates, comme à Saint-Etienne par exemple où les électeurs du Modem peuvent évidemment être utiles ».

L’UMP attend plus de lisibilité de la part du Modem.

* * *

Les enjeux des grandes villes
A Marseille, où Jean Claude Gaudin devance son adversaire socialiste, Patrick Devedjian a exprimé sa volonté de se battre avec force pour conserver la ville. La ville de Toulouse sera également un enjeu fort pour le 16 mars. A Reims où la primaire à droite a donné la prime à la dissidente Catherine Vautrin, le Secrétaire Général s’est prononcé pour une entente en vue du 2nd tour. Pour ce qui concerne la situation de Christian Estrosi, Secrétaire d’Etat à l’Outre Mer, Patrick Devedjian a souligné que la décision de retrait du Gouvernement en cas de victoire à Nice n’appartenait qu’à lui tout en spécifiant que le corps électoral plébiscitait dans les grandes villes un maire à plein temps.


Dates à retenir
Lundi 10 mars : Réunion de la Commission Nationale d’investiture
Mardi 11 mars : Bureau Politique en présence de François Fillon

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