Un Royaliste à la conquête de la mairie de Versailles!
18 février 2008
Véronique Beaugrand | Le Parisien | 18.02.2008 | 07h00

Pour la première fois dans la cité royale, une liste monarchiste sera présente aux élections municipales en mars prochain. Elle sera conduite par Julien Auroux, 25 ans, coiffeur à Paris, Versaillais depuis sept ans et militant de l’Alliance royale depuis sa création en 2001.
Avec son jean, son pull rayé blanc et rouge, il détonne dans le paysage politique local et peut-être encore plus dans le milieu royaliste. Cet amateur des boîtes de nuit parisiennes s’est forgé sa conviction dans les livres d’histoire, lors de son enfance passée au Sénégal. « La grandeur de la France, pour moi, c’était ses rois », confie le jeune homme, qui, à son retour en France, atterrit aux Mureaux, loin des dorures et des splendeurs du Roi-Soleil. A 16 ans, il adhère à l’Action française avant de trouver ce mouvement « trop nostalgique ».
« Nous n’avons rien à voir avec les aristos, prévient le candidat. Nous voulons donner une image différente de celle communément partagée dans l’opinion publique, celle du royaliste âgé, avec son carrosse stationné en double file, réactionnaire et un peu facho sur les bords. Dans la grande famille royaliste, notre mouvement serait plutôt classé divers centre », explique le royaliste, dont l’objectif est de séduire les classes populaires. « Nous réalisons nos meilleurs scores dans les quartiers populaires. Pour avoir tracté aux Mureaux, j’ai pu constater que les gens avaient une écoute bienveillante. C’est eux que nous cherchons à convaincre, pas les royalistes qui le sont déjà. »
« Notre but est de rentrer dans le paysage politique local »
Convaincus peut-être, mais peu enclins à s’afficher. Pour l’heure, il manque 14 noms à l’Alliance royale pour boucler sa liste. « Les royalistes s’en sont pris plein la tête. Et aujourd’hui, ils n’ont pas forcément envie de sortir leur bannière », poursuit Julien Auroux, dont le mouvement revendique 150 militants dans le département. « Notre but est de rentrer dans le paysage politique local et de montrer que nous avons des idées. Nous ne faisons pas la course aux sièges », confie le candidat, qui n’hésite pas à brocarder ses adversaires : Bertrand Devys (UMP) , successeur annoncé du maire sortant, Etienne Pinte « Candidature idéologique » , François de Mazières, adjoint au maire chargé de la culture, créateur du mois Molière « Il faut attendre » , Henri de Lesquen, patron de l’Union pour le renouveau de Versailles (URV) « Autoritaire, il capitalise son électorat sur le mécontentement » , la gauche « Elle n’a aucune chance ».
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