POÈME 

Bonne pensée du matin

A quatre heures du matin, l’été,
Le sommeil d’amour dure encore.
Sous les bosquets l’aube évapore
L’odeur du soir fêté.

Mais là-bas dans l’immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
Déjà s’agitent.

Dans leur désert de mousse, tranquilles,
Ils préparent les lambris précieux
Où la richesse de la ville
Rira sous de faux cieux.

Ah ! pour ces Ouvriers charmants
Sujets d’un roi de Babylone,
Vénus ! laisse un peu les Amants,
Dont l’âme est en couronne.

Ô Reine des Bergers !
Porte aux travailleurs l’eau-de-vie,
Pour que leurs forces soient en paix
En attendant le bain dans la mer, à midi.

Arthur Rimbaud


Mon poème de la semaine:

La vie est un combat
Que l’on perd presque toujours
Pour le gagner il faut avancer, garder la foi
Continuer à croire, à croire en l’amour

L’amour, unique étoile à pouvoir illuminer
Les ténèbres de nos journées solitaires
Car passées sans l’être aimé
Quand le soir, on a dans la bouche un goût amer

De voir chaque jour des personnes qui s’aiment
Et qui sont heureuses d’être ensemble
Tandis que celui que l’on aime soi-même
Nous voit chaque jour sans que rien ne semble

Avoir changé dans sa vie
C’est si dur d’aimer celui qui ne nous aime pas
De l’aimer sans retenue, aveuglément, à l’infini
Oui vraiment, la vie est un dur combat…

JPR


8 MARS 2014 [ JOURNEE DEDIEE A TOUTES LES FEMMES DU MONDE]

MA PENSEE DU JOUR, CE MAGNIFIQUE POEME DE Victor HUGO (1802-1885)

Les femmes sont sur la terre...

Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commente leur baiser.

C'est l'amour qui, pour ceinture,
A l'onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N'est, au fond, que l'ornement.

Tout ce qui brille, offre à l'âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n'avait fait la femme,
Il n'aurait pas fait la fleur.

A quoi bon vos étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;

Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout.

Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté,

Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N'est plus que la maladie
D'une bête dans la nuit.


Voici, pour votre information, l'un des deux derniers poèmes composé par ma compagne:

 

L’arrivée du Printemps :

 

Chantons nos fous vingt ans

S’ouvre le doux Printemps

Semant fleurs et parfums

S’éclatent les rires d’enfants

Le soleil s’élève gaiement

Les ailes d’oiseaux prennent l’élan

Volant jusqu’à l’horizon, heureux !

 

Printemps, beauté éclatante

Rayonne les jours sans voile

Chagrins effacés

Amour inondé

Bonheur retrouvé

À nous le Printemps

À nous les vingt ans !

 

 

 

À tous mes amis,                                         Do Quyen

 

Paris, le : 7 février 2014 


Voici, pour votre information, l'un des deux derniers poèmes composé par ma compagne:

L’Hymne au Printemps :

 

Au sommet de la paix je t’amène

 

Au pays des merveilles je t’aime

 

Me sont chers tes longs cheveux d’ébène

 

Mettant belle nature en scène

 

J’me lève l’esprit clair  l’humeur égal

 

Les oiseaux picotent s’embrasent quel régal

 

Triste hiver s’échappe

 

Joli Printemps remplace

 

Tes vingt ans te reviennent

 

Les clartés sont les miennes

 

Le beau soleil qui retient

 

Lie nos deux cœurs en un seul

 

J’me baigne dans l’espérance, rêveur

 

Resplendissant Printemps, quel bonheur !

 

 

 

Do Quyen

 

 

 

 

 

Paris, février 2014

 


Poème:

"Et j'ai appris l'affaissement des visages,
la crainte qui sous les paupières danse,
les signes cunéiformes des pages
que dans les joues burine la souffrance ;
les boucles brunes, les boucles dorées
soudain devenir boucles d'argent grises,
faner le sourire aux lèvres soumises,
et dans le rire sec la peur trembler.
Et ma prière n'est pas pour moi seule,
Mais pour tous ceux qui attendaient comme moi
dans la nuit froide et dans la chaleur
sous le mur rouge, sous le mur d'effroi."

ANNA AKHMATOVA 1940.


D'après Victor HUGO / À la France ( Recueil : L’année terrible ).

Personne pour toi. 

Tous sont d'accord. 
Celui-ci, 
Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : merci ! 
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre, 
Nommé Bancroft, t'outrage ; ici c'est un apôtre, 
Là c'est un soldat, là c'est un juge, un tribun, 
Un prêtre, l'un du Nord, l'autre du Sud ; pas un 
Que ton sang, à grands flots versé, ne satisfasse ; 
Pas un qui sur ta croix ne te crache à la face. 
Hélas ! qu'as-tu donc fait aux nations ? Tu vins 
Vers celles qui pleuraient, avec ces mots divins :
Joie et Paix ! 
- Tu criais : - Espérance ! Allégresse ! 
Sois puissante, Amérique, et toi sois libre, ô Grèce !
L'Italie était grande ; elle doit l'être encor. 
Je le veux ! 
- Tu donnas à celle-ci ton or ; 
À celle-là ton sang, à toutes la lumière. 
Tu défendis le droit des hommes, coutumière 
De tous les dévouements et de tous les devoirs. 
Comme le bœuf revient repu des abreuvoirs, 
Les hommes sont rentrés pas à pas à l'étable, 
Rassasiés de toi, grande sœur redoutable, 
De toi qui protégeas, de toi qui combattis. 
Ah ! se montrer ingrats, c'est se prouver petits. 
N'importe ! pas un d'eux ne te connaît. Leur foule 
T'a huée, à cette heure où ta grandeur s'écroule, 
Riant de chaque coup de marteau qui tombait 
Sur toi, nue et sanglante et clouée au gibet. 
Leur pitié plaint tes fils que la fortune amère 
Condamne à la rougeur de t'avouer pour mère. 
Tu ne peux pas mourir, c'est le regret qu'on a. 
Tu penches dans la nuit ton front qui rayonna ; 
L'aigle de l'ombre est là qui te mange le foie ; 
C'est à qui reniera la vaincue ; et la joie 
Des rois pillards, pareils aux bandits des Adrets, 
Charme l'Europe et plaît au monde... - 
Ah ! je voudrais,
Je voudrais n'être pas Français pour pouvoir dire 
Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre, 
Je te proclame, toi que ronge le vautour, 
Ma patrie et ma gloire et mon unique amour !


Mes espoirs vers le Bonheur

Que les blessures soient fermées
Vers la guérison souhaitée,
le souhait de l'être blessé !
Que les écueils soient éloignés
vers ses terres abandonnées
où la faune est relâchée

Que la paix me revienne dans l'âme
infâme sont ceux me condamnent
La pureté qui habite mon âme
remplie de tendresse et de douceur
écarte rudesse et laideur

Que tous malentendus s'effacent
face à la force qui les classe
Symbiose, harmonie retrouvées !
L'amour arrive enfin
balayant tout obstacle
m'amenant vers toi
rien ne nous séparera ! Le Bonheur ?!

Do Quyen

Passé Présent !

 

Dans ton passé lointain

Soudain surgit l’ombre

Qui avait tout aspect

D’un vilain cauchemar

 

Ce songe a dit :

De l’enfer profond

Remontaient les cendres

Qui te faisaient fondre

En larmes de honte

 

Une femme passait

Du nom de Princesse

Elle s’étonnait !

En voyant ce regard

Dans tes yeux hagards

 

Et ta vie change,

Princesse est ange

L’homme que tu es

Son homme elle te fait

En amour parfait

 

Plaise à Dieu aimant

Les cendres de ce temps

Tombent dans l’océan

Dissipés avec le néant

Tu revis !!!

 

L’arbre que tu es

L’ombre que tu fais

Bien je m’y trouve

Cœur battant de joie.

J’y suis !!!

 

Do Qyuen

Visionnaire Jean de la Fontaine !!!‏

LE CHIEN ET LES CHACALS
Jean de la Fontaine 1671 
À lire attentivement...

Toute coïncidence ou ressemblance avec des personnages réels n'est ... ni fortuite , ni involontaire...
 
 
Visionnaire Jean de la Fontaine !!! 
Lisez attentivement cette fable, peu connue !!!
Elle doit dater de 1671.
Un visionnaire !!
Jean de la Fontaine

LE CHIEN ET LES CHACALS
Du coquin que l’on choie, il faut craindre les tours
Et ne pointespérer de caresse en retour.
Pour l’avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.
C’est ce dont je désire, lecteur, t’entretenir.
Après dix ans et plus d’homériques batailles,
De méchants pugilats,d’incessantes chamailles,
Un chien estoit bien aise d’avoir signé lapaix
Avecque son voisin, chacal fort éclopé
A l’allure fuyante, quel’on montroit du doigt,
Qui n’avoit plus qu’un oeil, chassieux desurcroît,
Et dont l’odeur, partout, de loin le précédoit.
Voulant sceller l’évènement
Et le célébrer dignement,
Le chien se donna grande peine
Pour se montrer doux et amène.
Il pria le galeux chez lui,
Le fit entrer, referma l’huis,
L’assit dans un moelleux velours
Et lui tint ce pieux discours :
« Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !
Profitez, dégustez, sachez combien je voue
D’amour à la concordenouvelle entre nous !
Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,
Et comme jevoudrois que le passé fût autre !
Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,
Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »
L’interpelé eut très à coeur D’obéir à tant de candeur.
La gueule entière à son affaire,
Il fit de chaque plat désert
Cependant que son hôte affable
Se bornoit à garnir la table.
Puis, tout d’humilité et la mine contrite,
En parfait comédien, enfieffée chattemite,
Il dit : « Mais, j’y songe, mon cher,
Nous voicifaisant bonne chère
Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,
Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,
Toute ma parentèle tant nue quemaigrelette.
Allons-nous les laisser jeûner jusqu’au matin ? »
« Certes non ! » répliqua, prodigue, le mâtin,
Qui se leva, ouvrit, et devant quipassèrent
Quarante et un chacals parmi les moins sincères.
Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules
Des grands et des menus, même des minuscules.
Ils avoient tant de crocs, de rage et d’appétit,
Ils mangèrent sibien que petit à petit
Les vivres s’étrécirent comme peau de chagrin 
Jusqu’à ce qu’à la fin il n’en restât plus rien.
Ce que voyant, l’ingrat bondit :
« Ah ça, compère, je vous prédis
Que si point ne nous nourrissez
Et tout affamés nous laissez
Tandis que vous allez repu,
La trêve entre nous est rompue ! »
Ayant alors, quoi qu’il eût dit,
Retrouvé forces et furie,
Il se jeta sur son mécène,
Et en une attaque soudaine il lui récura la toison,
Aidé de toute sa maison. 
Puis, le voyant à demi mort,
De chez lui il le bouta hors. 
Et l’infortuné crie encore
«La peste soit de mon cœur d’or ! »

  
Retenez la leçon, peuples trop accueillants : 
À la gent famélique, point ne devez promettre.
Ces êtres arriérés, assassins et pillards
Marchent en rangs serréssous le vert étendard.
Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,
Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il vous faut lui remettre.
 
 
Jean de LA FONTAINE