MESSAGE : 

UN LIVRE À LIRE SUR L'EUROPE

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


Le 29 SEPTEMBRE 2019

A/S : UN LIVRE À LIRE SUR L'EUROPE


Je souhaite appeler votre attention sur un livre collectif sur l'Europe :

" Quel projet demain pour l'Union européenne d'aujourd'hui "

sous la direction de Pierre Pascallon ancien député, professeur des universités,

ont participé à cet ouvrage :


Ludmila Cherenko
Etienne Copel,
Jean Dufourcq,
Gerard-François Dumont,
Jean-Claude Empereur
Jean-Marc Ferry,
Gilles Gallet
Thierry Garcin
Pascale Joannin
Philippe Moreau-Defarges
Olivier Kempf
Hartmut Marhold
Sylvie Matelly
Jacques Myard,
Pierre Pascallon,
Charles Saint-Prot,
Jacques Sapir,
Inério Seminatore,
Hans Stark,
Pierre Emmanuel Thomann,
Alexandre Vautravers,
Charles Zorgbibe.

Cet ouvrage est publié chez l'Harmattan
5-7 rue de l'Ecole Polytechnique

75005 Paris

contact : Fabien Aviet
01 40 46 79 23

[email protected]

A LIRE

Très cordialement

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MESSAGE de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


Le 26 Septembre 2019

A/S : ADIEU À JACQUES CHIRAC


La mort de Jacques Chirac, n'est pas seulement une page qui se tourne, même s'il s'agit d'une longue page de notre vie publique fort riche en événements qui restera gravée dans la mémoire des Français.

Mais c'est surtout toute une époque qui passe pour rentrer dans l’histoire, une époque marquée par une certaine idée de la France à laquelle les Français restent fidèles.

Au delà de toute les querelles, l'action politique de Jacques Chirac a été empreinte d’humanisme et de lucidité sur les enjeux internationaux dans les rapports de la France avec la Russie et au Proche et Moyen Orient !

Jacques Myard
Délégué LR de la 5ème circonscription

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BILLET SUR UNE INTERROGATION LANCINANTE :

LA JUSTICE EN CAUSE

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme


Le 19 SEPTEMBRE 2019

A/S : UNE INTERROGATION LANCINANTE : LA JUSTICE EN CAUSE

Au-delà des exubérances médiatiques de Jean-Luc Mélenchon, il convient de regarder la réalité en face, les Français sont plus que critiques à l’égard de la Justice.

Lors du grand débat que j'ai organisé à Maisons-Laffitte,- qui fut certes, parfois un grand déballage - nombre de nos concitoyens ont exprimé de sévères critiques sur la justice dénonçant la partialité de certains juges.

Ces critiques ont été d'autant plus étonnantes que le thème de la Justice ne figurait pas parmi les sujets retenus pour le grand débat.

Ces critiques se comprennent en réalité aisément en raison de certaines affaires comme le fameux " mur des cons " qui a bouleversé l'opinion sans pour autant susciter une condamnation sévère du système judiciaire.

De plus, l'intervention de certains juges - syndicalistes ou non - sur les plateaux médiatiques crée un réel malaise.

Les audiences des rentrées judiciaires, véritables défouloirs , donnent lieu à des critiques étonnantes sur les gouvernements, je me souviens d'une audience où le préfet en colère ne resta pas à la réception qui faisait suite .

Certes, les juges ont matière à se plaindre tant les moyens leur ont été chichement accordés, sans parler de leurs rémunérations...

Nos concitoyens ont le sentiment que certains juges se comportent en militants politiques au mépris de leur obligation de réserve.

Le dernier jugement sur le décrochage du portrait du Président de la République est un véritable acte militant, salué par d'autres militants mais caractéristique d'un réel dérapage politique .

Peut-on pour autant affirmer que la Justice est instrumentalisée par le pouvoir politique ? Non, c'est inexact même si des affaires vont être jugées étrangement, comme l'affaire Fillon , à des dates qui sont celle des élections municipales en mars prochain. Simple coïncidence, peut être pas...

Mais il n'y a pas que le pouvoir politique qui "instrumentalise" la Justice. On oublie trop souvent que l'action publique échappe désormais au parquet ,et est enclenchée par des associations reconnues d'utilité publique, qui lancent de multiples plaintes; ces actions parfois très partisanes devraient être mieux encadrées.

La suspicion fortement répandue dans l'opinion publique à l'égard des juges pose un problème institutionnel majeur, et cela d'autant plus que la " judiciarisation " de la société où il est fait appel à tout bout de champ au juge pour résoudre tous les problèmes, accroît la visibilité des juges dans la société et, en conséquences, les critiques .

Au demeurant, les Français n'accepteront jamais le gouvernement des juges, le seul juge suprême est le suffrage universel, le peuple !

Il est urgent de réconcilier les Français avec leur justice , en lui donnant des moyens, à charge pour eux de respecter leur devoir de réserve, ce que font heureusement la très grande majorité des juges et à charge aussi pour le législateur de re-définir la place du juge dans la société qui ne doit pas tout juger !

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BILLET BUDGETAIRE :

ET SI ON CHANGEAIT DE LOGICIEL ECONOMIQUE ET FINANCIER ?

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme


Le 15 SEPTEMBRE 2019

A/S :BUDGET : ET SI ON CHANGEAIT DE LOGICIEL ECONOMIQUE ET FINANCIER ?

Tous les experts financiers et économiques s'en inquiètent et affirment en chœur que la période des taux négatifs ne peut durer, ils en dénoncent les effets pervers : le coût 7 milliards par an pour les banques n'est pas négligeable, les Etats empruntant à des taux négatifs ne sont pas enclins à faire des réformes de structure, l'assurance-vie des épargnants est en difficulté, la spéculation immobilière s'accélère.

De plus dans le même temps la croissance économique stagne et il existe des craintes de récession surtout en Allemagne dont l'économie fondée sur les exportations est menacée en raison des tensions sino-américaines.

Face à cette situation le Gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi décide de reprendre une politique de rachats d'actifs pour stimuler l'économie : il vient d'annoncer la reprise de l'assouplissement quantitatif que la BCE avait arrêtée fin 2018 après avoir injecté 2600 milliards d'euros dans l'économie sans vraiment réussir à relancer la croissance .

Ce sont surtout les banques et indirectement la dette des Etats qui en ont bénéficié !

Cette fois Mario Draghi annonce qu'il va injecter à nouveau 20 milliards par mois et " aussi longtemps que nécessaire " ajoute -t-il .

Mais il ajoute surtout que pour relancer l'économie, c'est aux Etats d'agir par la relance budgétaire, il vise plus particulièrement l'Allemagne qui a de très importantes marges de surplus budgétaires, ce qui est une faute par rapport au Traité de Maastricht , mais Berlin ne veut rien entendre et campe sur son magot...

Quant à la France, elle est en déficit, elle n'a aucune marge budgétaire, ainsi, lorsque la ministre de la santé promet 750 millions d'euros aux urgences hospitalières sur trois ans, ce n'est pas 750 millions de crédits nouveaux mais des ré-affectations dans le budget de la santé, sans commentaires !

C'est à ce stade que l'on doit sortir des carcans idéologiques pour changer de logiciel budgétaires et financier.

Il convient de rappeler que l'article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne - repris du Traité de Maastricht- interdit à la Banque centrale européenne et aux Banques centrales des Etats d'accorder des découverts aux institutions de l'Union et aux Etats membres.

Le système des avances bien connues sous la IV ème République et au début de la V ème est révolu; depuis lors, les Etats sont soumis au diktat des marchés, ils sont ramenés à des emprunteurs privés et ordinaires .

Cette règle a été dicté par l'Allemagne qui vit dans la phobie de l'inflation, car il est vrai que les avances ont suscité de l'inflation, mais en revanche elles ont permis de relancer l'économie réelle et d'assurer le redressement .

Rappelons que les avances, jeu d'écritures à la Banque centrale, ne sont jamais remboursées, c'est de la création monétaire, crime de lèse-majesté budgétaire pour certains , nécessité pour les autres !

Cette règle n'est plus pertinente aujourd'hui, elle dot être dénoncée même si les Allemands ne veulent pas l'entendre, car contraire au Traité et surtout à leur idéologie financière .

Relevons au passage que l'assouplissement quantitatif est aussi contraire à la lettre, sinon à l'esprit du Traité et cependant Mario Draghi l'a fait ; la réalité est que l'on ne gouverne pas l'économie avec des traités rigides , il y faut du pragmatisme loin des idéologies.

En l'occurrence il faut rétablir les avances à taux zéro des Banques centrales aux Etats pour l'investissement, la France a un besoin important d'investissements dans les infrastructures, la recherche, les équipements militaires, l'intelligence artificielle, l'université ...

C'est en rétablissant ce lien direct que l'économie réelle repartira car l'assouplissement quantitatif bénéficie aux banques et à la dette des Etats mais les banques hésitent à prêter aux entreprises car elles sont par nature très prudentes.

Malgré une légère reprise les investissements stagnent .

En revanche grâce aux avances de la Banque centrale au trésor, l'Etat lancera des plans de relance industrielle à charge pour lui de rétablir un ministre de l'industrie et de la prévision, qui fait cruellement défaut aujourd'hui !

C'est le seul moyen pour relancer la croissance sans n'accroître la dette de l'Etat !

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BILLET DIPLOMATIQUE :

DANGEREUSE DIPLOMATIE MÉDIATIQUE

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme.


Le 27 AOÛT 2019

La situation internationale est entrée dans une période de tensions qui créent de légitimes inquiétudes, la multiplications des crises : le détroit d'Ormuz, la guerre au Yemen, la guerre en Syrie ,le conflit persistant israélo-palestinien, l'Afghanistan, Hongkong, les relations Indo-Pakistanaises,la Chine et les Etats-Unis,la Corée du nord, l'Algérie, les flux migratoires, le Soudan...

C'est dans ce contexte que s'est tenu le G7 de Biarritz sous la Présidence d' Emmanuel Macron.

Les perpectives du G7 étaient tellement peu encourageantes compte tenu des différences d'appréciation des chefs d'Etat et de gouvernements qu'il n'était prévu à l'issue du Sommet ni communiqué commun ni photo de famille, et cependant le G7 apparaît comme un succès d' Emmanuel Macron qui a su prendre deux initiatives qui sont à mettre à son crédit, il faut le reconnaitre .

La première initiative fut de recevoir Vladimir Poutine au fort de Brégançon avant la tenue du G7; il est en effet indispensable de faire revenir dans le jeu européen la Russie que des sanctions européennes inefficaces maintiennent dans un ghetto qui a toutes les chances de la pousser dans les bras de la Chine.

La seconde initiative fut de faire venir à Biarritz le ministre des affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif.

Certes, les membres du G7 n'ont guère apprécié d'être avertis à la dernière minute de sa venue, mais la France a raison de signifier au président américain que sa dénonciation de l'accord nucléaire accroit dangereusement la situation au Proche et Moyen Orient et notamment dans le détroit d'Ormuz où transite le pétrole à destination de l'Europe.

Cela étant dit, il convient de réfléchir et d'analyser cette diplomatie véritablement médiatique dans toutes ses conséquences.

Elle est ostensiblement une diplomatie de l'image et de la communication qui suscite dans un premier temps l'interêt et peut-être l'espoir mais tel un soufflé l'ensemble du processus peut retomber très vite, laissant la place aux désillusions amères.

Quant aux embrassades ostentatoires entre Trump et Macron, elles sont risibles, les Etats n'ont pas d'amis.

De plus, cette diplomatie médiatique pratiquée par les chefs d'Etat qui " montent " ainsi en première ligne surtout pour exister par rapport à leur opinion publique nationale est dangereuse.

Agir sur le plan international au regard de considérations de politique intérieure n'est pas un gage de réussite même si cela est parfois inévitable...

En effet, le Chef d'Etat est le dernier et ultime échelon dans les relations internationales après les diplomates et ambassadeurs, les ministres des affaires étrangères. Il incarne, comme il était inscrit sur les canons du Roi LOUIS XIV, l' " ULTIMA RATIO REGUM" , le dernier argument du Roi avant la crise et parfois la guerre !

Le G7 de Biarritz restera l'exemple d'un sommet où les relations, notamment avec le Brésil, traitées directement au niveau des chefs d'Etat, ont atteint un paroxysme de tension.

Voilà pourquoi l'art de la diplomatie nécessite des court-circuits qui protègent le Président Chef d'Etat qui doit éviter une diplomatie directe, et qui ne doit intervenir que lorsque la négociation est sur le point d'être conclue !

Il est vrai que les G7 ou G20 tournent le dos à cette prudence;

La première qualité d'un chef d'Etat aujourd'hui est de savoir prendre du recul et de ne pas tomber dans l'immédiateté et le narcissisme médiatiques.

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BILLET RÉALISTE :

VISITE DE POUTINE,

POUR UNE POLITIQUE ETRANGÈRE INDEPENDANTE !

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme .


Le 19 AOÛT 2019

A/S : VISITE DE POUTINE, POUR UNE POLITIQUE ETRANGÈRE INDÉPENDANTE !

Il est heureux que le Président de la République Emmanuel Macron reçoive Vladimir Poutine avant le G7 au fort de Brégançon.
Mais il est urgent que la France lève les sanctions contre la Russie qui sont contraires à tous nos intérêts économiques, politiques, culturels et diplomatiques.

Comment peut-on croire que des sanctions puissent forcer la Russie à modifier sa politique sur la Crimée qui est intrinsèquement russe depuis la Grande Catherine, c'est une faute géostratégique.

Nous devrions d'autant plus le savoir que nous l'avons payé très cher lors de la guerre de 1854- 1856, avec 100 000 soldats tués ou morts de maladie; la fin de la guerre actée par le Traité de Paris qui marque l'arrêt des prétentions russes sur l'Empire Ottoman - l'homme malade de l'Europe - ne remet pas en cause l'appartenance de la Crimée à la Russie .


Quant à la position de Moscou sur l'Ukraine, elle est fondamentalement différente dans la mesure où il y a un marge de manoeuvre possible pour négocier avec Kiev pour garantir aux Ukrainiens l'intégrité de leur territoire contre l'autonomie du Donbass pro-russe.

La question fondamentale est de savoir si et quand la France retrouvera une politique étrangère indépendante au lieu d'être paralysée par des sanctions multilatérales prises sous la pression de certains ultras européens, qui voient dans Poutine un nouveau Staline .

N'en déplaise aux ultras européens, la Russie fait partie de l'équilibre européen, rien ne se fera sans elle pour assurer la paix en Europe !

Cela ne préjuge en rien de notre position sur la situation interne en Russie.

Maintenir la Russie dans un ghetto de sanctions , c'est aussi la pousser dans les bras de Pékin dont les dérives agressives sont de plus en plus visibles dans la crise de Hongkong .

Le G7 doit accueillir à nouveau la Russie et redevenir le G8 !

Il ne s'agit pas d'embrasser Vladimir Poutine sur la bouche, pas plus d'ailleurs que Donald Trump, mais de regarder les réalités en face : c'est au gouvernement français et à lui seul de défendre nos intérêts qui sont spécifiques; ils ne peuvent pas se confondre avec ceux d'autres puissances même et surtout alliées !

L'indépendance de la France est le fondement de notre liberté !

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BILLET LUCIDE :
EXTRATERRITORIALITÉ LOIS AMERICAINES : SAVOIR RÉSISTER POUR DEFENDRE NOTRE SOUVERAINETÉ

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme


Le 28 Juillet 2019

Au moment où la France entame une partie de bras de fer avec les Etats-Unis sur la taxation des GAFAM - l'action de la France est plus que légitime - vous trouverez ci-dessous mon intervention sur l'EXTRATERRITORIALITÉ des lois américaines lors du colloque organisé le 13 Juin 2019 à l'Assemblée nationale par l'institut IVERIS, dirigé par Leslie Varennes, et par l'Académie géopolitique de Paris, dirigé par Ali Rastbeen, avec le soutien du député Olivier Marleix.

Début de l'intervention :
Je vais vous parler de l’extraterritorialité, comme je la vois, entre réalités et dérives. J’ai passé dix ans de ma vie à la Direction des Affaires Juridiques du Quai d’Orsay, où je me suis quelques fois opposé vivement aux Américains. Il nous est arrivé plus d’une fois de les bloquer et de réussir , parce qu’il y avait une volonté politique de les bloquer.

Comme le relatait Olivier Marleix, le point central est de savoir si on veut s’opposer ou si on se couche ... Telle est la réalité.

L’extraterritorialité a toujours existé, il ne faut pas s’y tromper ... Les dispositions de notre Code civil traitent d’un certain nombre de délits commis par les Français ou sur des Français à l’étranger.

La loi SAPIN2 de décembre 2016 (aux articles 435 et suivants du Code civil) prévoit des dispositions d’extraterritorialité juridique sur la corruption. Je ne m’y attarderai pas à ce stade.

Et puis l’Union européenne a aussi, en quelque sorte, eu recours à l’extraterritorialité : je me réfère en particulier aux arrêts de la Cour de Justice, et au Règlement 648-2012 du Parlement européen et du Conseil sur les produits dérivés, qui traitait de la prise en compte, notamment dans des transactions avec des tiers, des effets directs sur le marché européen.

Il s’agit donc de la théorie des effets, qui a notamment joué, y compris en Europe. La Commission européenne a condamné ou accepté des fusions qui avaient lieu aux Etats-Unis mais qui emportaient des effets sur la concurrence loyale et non faussée en Europe. Les abus de position dominante peuvent avoir des effets en Europe.

Alors pourquoi le problème se pose-t-il avec les Américains puisque l’on pourrait arguer que nous agissons de façon similaire ?

Ce n’est pas tout à fait la même chose, et Olivier Marleix, Pierre Lellouche vont sans doute encore en dire davantage.

Quand on dresse la liste des lois américaines qui ont des connotations ou des finalités extraterritoriales, leur nombre et la variété des sujets concernés sont pour le moins étonnants.

Citons le fameux Foreign Corruption protection Act de 1977 sur les problèmes de corruption, complété par la Convention de l’OCDE de 1997 sur laquelle on reviendra et qui est gérée par l’OFAC, l’Office of Foreign Assets Control, une agence du département du Trésor ;

l’International Emergency Economic Powers Act de 1977 instaure des pénalités pour non respect des embargos – et il existe un nombre considérable d’embargos ;,

la loi « interdisant de « commercer avec l’ennemi » de 1917, la loi RICO de 1970 qui est d’abord une loi anti-mafia mais qui comporte des effets extraterritoriaux, la loi Helms-Burton contre Cuba de 1996.

Je dois mentionner encore la loi Sarbanes-Oxley, de 2002, sur le droit boursier qui fait suite à l’Affaire Enron, le FATCA - Foreign Account Compliance Tax Act - qui pose le problème, comme nous l’avions examiné avec Pierre Lellouche lors de l’élaboration du rapport parlementaire sur l’extraterritorialité, de ces « Américains malgré eux » :

le cas typique est celui de l’enfant qui est né aux Etats-Unis, y est resté un mois et qui, rentré en France avec ses parents, se voit intimer par l’administration américaine : « tu dois rendre des comptes au fisc américain parce que tu es Américain ! ».

Il me faut encore nommer le Patriots’ Act de 2001 de lutte contre le terrorisme ;

Le Cloud Act promulgué en mars 2018 qui permet aux agences de renseignement américaines d’obtenir des données stockées sur leurs serveurs et situées aux Etats-Unis ou à l’étranger.

Il faut y ajouter les actions privées du Sénateur américain au titre du United Against Nuclear Iran pour révoquer l’Accord nucléaire avec l’Iran, le Joint compréhensive Plan of Action (JCPOA). Les entreprises françaises qui continueraient de commercer avec ce pays sont menacées de procès aux Etats-Unis.

Le droit extraterritorial américain est une idéologie nationale. Que constate-t-on ? Bien sûr, les Américains prétendent, la main sur le cœur, qu’ils luttent contre le Mal et qu’il n’est pas acceptable que l’on couvre l’état de corruption. Mais il ne s’agit plus de lois d’influence, de soft power mais de lois d’instrumentalisation qui marquent la volonté de l’Amérique impériale.

L’historien Raymond Aron avait dit des Etats-Unis que c’était une « puissance impériale». Elle est même devenue impérialiste parce qu’elle veut tout contrôler.

Le système d’extraterritorialité juridique repose sur un seul élément, le critère de rattachement d’un acteur étranger avec les Etats-Unis, qui sert de base aux poursuites.

En effet, le droit international distingue deux compétences, une compétence territoriale et une compétence personnelle.

Le lien de rattachement était, en droit international classique, assez simple et bien défini, notamment par la Cour permanente de Justice dans l’affaire Lotus de 1927.

Aujourd’hui, on sait qu’avoir utilisé le dollar par le biais d’une chambre de compensation aux États-Unis, ou utilisé une adresse « gmail », c’est- à-dire les serveurs américains, donnent à la justice américaine ce lien de rattachement qu’ils réclament pour être compétents.

J’estime que ce n’est pas acceptable.

Alors comment lutter ? Indépendamment de la volonté politique à agir contre cet impérialisme juridique, il faut savoir déceler un certain nombre d’ambiguïtés.

La première ambiguïté, ce sont les attitudes de nos propres sociétés. Dans l’affaire BNP-Paribas, le gouvernement français a été mis au courant par la BNP au moins sept à huit ans après les faits, les dirigeants de cette banque prétendant se débrouiller eux-mêmes.

Le rôle ambigu des avocats doit être aussi souligné : il a été rapporté que le Directeur des affaires juridiques d’Alstom avait proposé des solutions, mais que les avocats américains ont protesté vigoureusement : il fallait plaider coupable !

Quelle est la logique de ce système ? Les avocats américains se gratifient d’un monticule d’honoraires qui n’a rien à avoir avec tout ce que les avocats parisiens qui sont tarifés ou presque, vont percevoir.

C’est parfois 2 à 3 millions de dollars, et on comprend qu’ils essaient d’attraire les affaires là où le cash va tomber, aux États-Unis.

Il faut compter encore avec le DOJ, c’est-à-dire le Département de la justice américaine, dont on voit très bien que les membres travaillent en connivence avec les services américains ; il n’y a que les imbéciles pour ne pas y croire.

Et puis, n’oublions pas les moniteurs, qui sont placés dans un certain nombre de sociétés françaises, pour vérifier la "compliance " pour parler franglais, la conformité des normes et des comportements anticorruption dans la société.

A mon sens, avoir sur le territoire national des moniteurs qui sont directement liés à la « Justice américaine » constitue une violation directe de notre souveraineté. Je m’aperçois à regrets qu’ il n’y a pas un juge français pour s’en saisir, ce qui est scandaleux.

Les conventions d'entraide judiciaire sont foulées au pied , radicalement ignorées ! C'est à peine croyable !

La France dans le domaine de la lutte contre la corruption a répondu avec la loi SAPIN ; c’est une réponse sur le principe non bis idem : si nous, Français, poursuivons, vous Américains, vous ne nous poursuivrez pas, on s’en charge,

Le problème est que l’on se fonde sur la Convention OCDE de 1997, et notamment sur l’Article 4, assorti d’un commentaire qui fait partie du texte de la Convention, où il est écrit en substance que le lien de rattachement à l’État qui poursuit peut être faible.

Utiliser le dollar va permettre à la justice américaine d’être compétente, utiliser une adresse gmail, parce qu' il y a des serveurs aux États-Unis, risque aussi de vous conduire devant les tribunaux.

Il est nécessaire de réformer les dispositions de cette Convention et de refonder la compétence juridictionnelle sur des liens réels avec l'Etat qui veut poursuivre des personnes ou entreprises devant ses tribunaux.

Enfin il y a toutes les autres lois qui ne relèvent pas de la corruption, comme les lois d’embargo. Quand la BNP se fait condamnée parce qu’elle a commercé avec Cuba alors que, de notre côté, nous n’avons pas d’embargo avec ce pays, ce n’est pas acceptable.

L’Union européenne avait élaboré le règlement 297196 Anti-boycott mais visiblement, il n’a pas l’air d’être très efficace.
Si cette affaire ne remonte pas au niveau de la protection diplomatique de nos entreprises et des personnes françaises, on capitule devant ce qu’il faut bien nommer l’ennemi.

On capitule devant l’ennemi, car on n’a pas affaire, dans ce cas-là, à des alliés, mais à des gens déterminés à déstabiliser nos entreprises, à prendre des parts de marché avec des méthodes qui sont indignes.

J’ajoute que j’avais proposé à l’ancien ministre Laurent Fabius lorsque j’étais député, de recourir à l’arbitrage interétatique sur ces sujets. Silence Radio. Jamais le gouvernement n’a voulu élever cette affaire au niveau de protection diplomatique et aller à l’arbitrage interétatique. Il serait pourtant possible d’y recourir en application de la Convention d’’établissement de 1959, son article 13 prévoit une clause d’arbitrage .

Je n’ai pas peur d’évoquer un autre moyen à notre disposition, les mesures de rétorsion.

Si vous ne démontrez pas la force vis-à-vis des États-Unis, il est certain qu’ils continueront.

Ainsi que me l’a dit un jour Nicolas Sarkozy : « Is ont des chaussures de 67 et ils vous marchent sur les pieds « La belle affaire !

Des mesures de rétorsion sont possibles. Je suis intimement convaincu, pour en avoir encore discuté avec quelques ex-collègues du Quai d’Orsay, que Trump – et on vient de le voir dans l’affaire franco-mexicaine - y va au bluff. Il fait monter les enchères comme tout commercial qu’il est, et ensuite il négocie. il est donc nécessaire de s’opposer mordicus a ces méthodes.

Frédéric Pierucci dans son livre " Le piège américain ", fait la somme des amendes qui aboutissent à un montant astronomique ; on ne peut pas accepter ça.

Alors quelles mesures de rétorsion ? Pour ma part, j’en avais proposé une, demander à Goldman-Sachs de nous rembourser ce que nous ont coûté l’adhésion de la Grèce et la falsification des comptes.

Il y en a pour plus de cent cinquante milliards d’euros ! On pourra bien dire : « hep ! Par ici la bonne soupe ! Vous, Goldman-Sachs, on vous fait un procès en France ! » – et on négocie !

Vous savez ce qu’est Goldman-Sachs : c’est l’école nationale d’administration américaine : quand vous êtes au gouvernement, vous êtes au Trésor, et quand vous êtes dans l’opposition, vous êtes dans les banques et souvent chez Goldman-Sachs.

Laissez-moi vous citer un cas, tiré de mon expérience. On me dit : « Mais les Américains sont puissants, on ne peut rien faire ! » ... Ce n’est pas vrai.

Qu’est-ce que l’Affaire Ourengoï ? Elle se passe au moment où les Soviétiques entrent en Afghanistan à la grande indignation de tous.

Un embargo américain est mis en oeuvre à l'encontre de l'URSS, notamment sur une succursale et filiale européenne américaine, Dresseur, qui livrait les compresseurs pour le gazoduc d'Ourengoï.

Or les gouvernements de l’époque en 1980-81 voulait livrer les compresseurs pour maintenir le dialogue avec les Soviétiques.

Comment s’opposer à cet embargo ?

Au cours d’une réunion, à la quelle je participais, qui a eu lieu à la Direction des affaires juridiques ( DAJ ) du Quai d’Orsay, tout d’un coup un membre de la Direction de l’aviation civile évoque une affaire où l’on avait réquisitionné un aéronef.

Réquisition ? Je regarde l’ordonnance de 1959, et nous avons réquisitionné Dresseur pour qu’il livre les fameux compresseurs ; cette entreprise avait donc l’excuse légale pour effectuer les livraisons, et les Américains ont capitulé. l'ordre de réquisition que nous avions rédigé à la DAJ a été signé par JP. Chevènement...

C’est un problème de volonté politique, et j’en terminerai par cette fameuse phrase du latin Virgile :

« Jamais de confiance dans l’alliance avec un puissant ! »

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BILLET DE COLÈRE :

LA FRANCE FRACTURÉE


de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
President de l'Academie du Gaullisme


Le 22 JUILLET 2019

A/S : BILLET DE COLÈRE : LA FRANCE FRACTURÉE.

La France vient de connaître plus de six mois de fortes tensions avec le mouvement de gilets jaunes, mouvement qui traduit une profonde cassure économique entre les Français qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois et ceux qui bénéficient des bienfaits de la mondialisation heureuse ou supposée telle.

Cette cassure est d'ordre économique et elle s'exprime au nom d'une certaine idée de la France : " Nous sommes français, nous avons droit à vivre de notre travail, à pouvoir bénéficier des mêmes services publics sans parcourir des dizaines de kilomètres " .

Ces demandes sont plus que légitimes et relèvent de la politique économique du gouvernement qui a passé à la trappe la politique industrielle, l'aménagement du territoire et toute politique prévisionnelle, en d'autres termes " feue l'ardente obligation " du début de la Vème République. C'est le règne du tout marché qui ne peut conduire qu'aux inégalités croissantes !

Il n'y a là aucune fatalité et cette fracture peut être corrigée en changeant radicalement de politique économique .

Mais la France connaît désormais des fractures beaucoup plus graves et porteuses de conflits annoncés.

La victoire de l’Algérie contre le Sénégal et les manifestations sur les Champs-Elysées ainsi que dans de nombreuses villes ne sont pas de simples exubérances de supporters d'une équipe de football qui donnent libre cours à leur joie et enthousiasme.

Ces manifestants s'expriment au nom de leur identité nationale, ils s'affirment comme des Algériens en France et veulent être - pour un grand nombre - reconnus comme tels.

Ce phénomène n'est pas nouveau mais il devient de plus en plus prégnant et s'impose parfois avec violence.

C'est là une violence - non de simples casseurs - mais une violence politique qui incarne tout simplement un communautarisme affirmé dont les conséquences sont malheureusement prévisibles et très risquées pour l'unité nationale de la France et la paix civile !

Il est à peine croyable que les médias français avec une totale naïveté célèbrent ces événements, au lieu de rappeler que brandir à l'Arc de Triomphe - haut lieu de la Nation française - des drapeaux algériens est un acte politique grave qui interpelle et révolte la très grande majorité des Français !

Il est vrai que ces individus ont bien compris le message d'Emmanuel Macron qui a plusieurs reprises a qualifié " la colonisation en Algérie de crime contre l'Humanité", bel encouragement pour ceux qui déversent leur haine sur les réseaux sociaux en diffusant à satiété leur fameux "nique la France " .

Et " cerise sur la gâteau " comme dirait Gavroche, un indigène parisien, les immigrés en situation irrégulière envahissent le Panthéon et exigent leur régularisation, du jamais vu !

La France n'est plus ni un Etat qui contrôle ses frontières, ni un pays qui fait respecter son identité nationale aux étrangers qui vivent sur son sol, elle est devenue une Terra incognita sur laquelle des hordes viennent planter leur drapeau pour se l'approprier !

Propos excessifs ? Ne le croyez pas. De nombreux observateurs étrangers ne comprennent plus que la France puisse laisser le haut du pavé à des individus qui vont jusqu'à mettre bas la statue de de Gaulle .

En laissant faire ce genre de manifestations le gouvernement joue avec le feu !

Il devrait garder à l'esprit la prophétie de Louis de Bonald :

" Toutes les fois que l'on attend le retour de l'ordre, on ne peut se tromper que sur la date " .

C'est exact, mais il y aura de la casse, par notre faute et notre laxisme .

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BILLET : QUERELLE DE HOMARDS ET AVIS DE TEMPETE !

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
President de l'Academie du Gaullisme


Le 13 Juillet 2019

A la veille de notre fête nationale, un sentiment de plus en plus prégnant saisit les Français de tout bord : "ça va mal se terminer" !

- Sur le plan intérieur l'affaire des homards discrédite encore un peu plus le gouvernement et les politiques dans leur ensemble, dans un amalgame où tout se mêle , l'opinion publique se laissant pilotée par quelques gourous médiatiques qui mènent la danse.

Il est vrai que les homards représentent une certaine justice immanente, une sorte de boomerang pour les utilisateurs de la lessive OMO qui lave plus que blanc;

Un proverbe hindou dit à juste titre :

" Suis celui qui cherche la vérité, fuis celui qui l'a trouvée " ;

en l'occurrence il suffit de substituer " la vertu " à " la vérité " pour comprendre qu'il est toujours prudent de garder une certaine distance vis à vis des donneurs de leçons en tout genre !

Ce gouvernement ne fait pas exception, il restera marqué par cette affaire dans laquelle le principal intéressé a immolé en une sentence expiatoire sa directrice de cabinet, pour tenter de calmer les Atrides qui réclament du sang !

En tout état de cause les homards auront leur vengeance et vont peser sur l'estomac de l'ancien locataire de l'Hotel de Lassay et de ses convives...

- Mais au-delà des vicissitudes ministérielles - la République en a connu bien d'autres, et elle résistera à la chute d'un ministre - les Français regardent avec anxiété et colère la montée des communautarismes qui ruinent l'unité nationale et son identité culturelle.

L'enthousiasme des Algériens, voire franco-algériens qui prennent le haut du pavé en cassant des boutiques sur les Champs-Elysées pour exprimer leur fierté nationale algérienne , tout comme ces immigrés clandestins qui envahissent le Panthéon pour exiger d'être régularisés, sont autant de faits très graves qui démontrent la faiblesse du gouvernement et de l'Etat incapables de faire respecter l'ordre public.

L'indigène, c'est à dire le Français, se demande s'il est encore en France où dans une " terra incognita " sans identité, sans histoire et sans gouvernement...

Ces événements éclairent avec réalisme et vérité les propos de Gérard Collomb qui prédît les affrontements à venir si le laxisme et le manque d'autorité se poursuivent !

Il ne suffit pas de proclamer avec des effets de manche que ces manifestations sont inacceptables comme le fait le ministre de l'intérieur , il faut des sanctions fermes et des expulsions !

- Sur le plan international les tensions dans le détroit d'Ormuz sont plus que sérieuses et peuvent dégénérer rapidement entre l'Iran et les Etats-Unis.

D.Trump, en imposant de nouvelles sanctions à l'Iran, met en péril l'économie iranienne et renforce le camp des conservateurs à Téhéran, qui prennent des décisions de fuite en avant.

La France essaie de jouer les médiateurs, elle a raison et elle a dépêché l'ambassadeur Emmanuel Bonne en Iran; c'est un minimum- un ministre aurait plus de poids et de prestige auprès des Iraniens.

Mais la France doit aller plus loin et dénoncer fermement les sanctions extraterritoriales des Américains, parfaitement contraires au droit international, au besoin en prenant des contre-mesures à l'encontre des intérêts américains pour défendre les entreprises françaises et ramener Washington à la raison !

La France doit dire clairement que toute action militaire risque à tous les coups de renforcer le chaos, dans la région déjà mise à mal par la politique désastreuse de Washington et de ses alliés.

La France doit agir en totale indépendance et se départir des bellicistes régionaux.

L'ambiance malgré la chaleur de l'été n'est pas au beau temps politique et diplomatique; certes le pire n'est jamais certain...

Un proverbe chinois nous donne peut-être une voie à suivre :

" Quand tout va mal, regarde dans le miroir "

il y a certainement des miroirs à offrir, au Proche et Moyen-Orient et outre Atlantique !

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BILLET :
CRISES EUROPÉENNES
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme


Le 1er Juillet 2019

Ouvrons les yeux ! l'Union européenne est en crise et lentement mais surement elle va vers d'énormes difficultés .

Les dernières élections européennes - une balkanisation totale des forces politiques - ne feront qu'accroitre l'impasse dans laquelle l'UE s'est engagée depuis des années !


Les éléments de crise s'accumulent et ne laissent planer aucun doute sur l' incapacité de l' UE à se ressaisir pour retrouver une vision qui réponde aux aspirations des peuples en renonçant à son approche ultra-libérale et technocratique.


- En premier lieu, les difficultés pour choisir un successeur à Juncker, président de la Commission n'est pas une simple question de personnes mais révèle une profonde différence de conception entre les tenants d'une Europe supra-nationale et ceux qui prônent le retour des Nations.

La France de Macron et l'Allemagne de Merkel sont dans les camps opposés, il n'y a aucune illusion à avoir et les successeurs de la Chancelière risque fort d'accentuer cette opposition.

Les propos d'Annegret Kramp-Karrenbauer ( AKK ) successeur potentiel de la Chancelière, en réponse à la tribune d'Emmanuel Macron dans la presse européenne ne laisse aucun doute à ce titre.

- La conclusion de l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur illustre la vision obsolète et technocratique de Bruxelles en matière commerciale.

C'est la conception gagnant-gagnant de l'OMC que Pascal Lamy a toujours défendue, ce genre d'accord multilatéral donne lieu à de multiples marchandages et compromis suscitant des oppositions dans tous les domaines, de toutes les parties concernées.

En réalité c'est un processus perdant-perdant, sans parler du bilan carbone de la mondialisation malheureuse...

- L'incapacité de Bruxelles à maitriser les flux migratoires et notamment de contrôler les ONG qui jouent les apprentis sorciers en Méditerranée, démontre l'incapacité de l'UE à comprendre les défis migratoires, qui sont l'enjeu majeur de notre siècle.

L'incapacité de l'Europe à maitriser les migrations va cristalliser les critiques des peuples contre l'Union européenne.

La réalité est simple : l'Union européenne est devenue obèse et ingouvernable dans un système dominé par la technocratie qui joue sa survie en jouant les Etats les uns contre les autres au nom de sa conception.

L'Europe doit s'amaigrir et ne traiter que quelques dossiers qui concernent le continent, le maitre principe est désormais : SUBSIDIARITÉ.

De plus l'Union européenne doit redevenir une Union des peuples - ce qu'elle était à l'origine avec le Traité de Rome - la Commission ne peut plus être le saint des saints à l'initiative de tout, un simple secrétariat est suffisant pour proposer et animer la coopération entre les Etats.

Ainsi re-fondée l'Union européenne ne sombrera pas dans le ridicule des marchandages : je veux ce poste et je te donne celui-ci ...mais je ne suis pas d'accord ...

L'Europe doit cesser de devenir un enjeu de pouvoirs des égos pour redevenir un cadre de coopération entre les Nations !

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