14 juillet, prise de Jérusalem par Godefroy de Bouillon. Le reste RABJe ne fête pas le même 14 juillet que vous. Je ne fête pas une prise faite par des bourgeois misérables contre la France et contre le peuple. Aujourd'hui je fête la prise de Jérusalem par les croisés. Vive la France. Vive les croisades et mort aux bourgeois !!!“Je ne fêterai pas votre révolution.

On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime.

Mais je prendrai le deuil de vos pauvres victimes.

Elles seules ont droit à ma vénération.

Je ne fêterai pas l’espérance trahie

Du peuple demandant l’arbitrage royal

Jusqu’alors rendu juste, équitable et loyal

Mais au nom d’une foi par votre orgueil haïe.

Je ne célèbrerai pas votre intolérance.

Ni vos sacrilèges, ni vos profanations.

Ni les grands mots ronflants de vos proclamations

Prônant la liberté dont vous priviez la France.

Je ne fêterai pas l’infâme Cordelier

Faisant assassiner, par sa triste colonne,

En l’église du Luc, près de six cents personnes

Dont cent cinquante enfants réunis pour prier.

On ne pardonne pas les Oradours-sur-Glane

Et vous seriez fondés d’en tarer les nazis

Si vous n’aviez, chez nous, fait pire aussi

Vous êtes précurseurs, Messieurs, et non profanes.

Quand vous jetiez aux fours, par vous chauffés à blanc,

Les mères, les enfants, les vieillards, les mystiques,

Vous disiez faire le pain de la République…

Mais Amey, mieux qu’Hitler, les y jetait vivants !

Car c’est bien cet Amey, de sinistre mémoire,

L’un de vos généraux prétendu glorieux,

Qui fut l’instigateur de ce supplice odieux…

Vous avez, aussi vous, eu vos fours crématoires.

Et Turreau trouvait tant de plaisir à ces jeux

Qu’il faisait ajouter, quand manquaient les dévotes,

Et malgré tous leurs cris, les femmes patriotes…

Votre fraternité les unissait au feu.

Je ne fêterai pas vos tanneries humaines

Dont votre chirurgien, Pecquel, fut l’écorcheur,

Ni son ami Langlois, de Meudon, le tanneur…

Ni votre grand Saint-Just disant qu’en ce domaine

Peau d’homme vaut bien mieux que celle du chamois

Que celle de la femme plus souple et plus fine…

Vous étiez sans culottes, alors ça se devine

Vous vous en fîtes faire en peau de villageois.

Quand vous abominez les gardiens sataniques

De l’affreux Buchenvald écorchant de leur peau

Nos morts, les laissant nus en leurs chairs en lambeaux

Avez-vous des remords ou restez-vous cyniques ?

Je ne fêterai pas les enterrés vivants

Dans les puits de Clisson et ceux de mon bocage

Ni du fameux Carrier les célèbres mariages

Voulus républicains mais surtout révoltants.

Attachant l’un à l’autre, une fille et son père,

Une mère et son fils, un prêtre et une sœur,

Et nus, bien entendu, pour que leurs massacreurs

Aient, humiliant leur mort, à rire et se distraire.

Quand, en les entassant dans barques à sabords

On les faisait sombrer dans les eaux de la Loire.

Et le fleuve royal garde encore leur mémoire,

Il apparaît plus triste à l’approche du port.

Je ne fêterai pas, non plus, la guillotine,

Ce symbole attitré de la révolution.

Ce moyen fraternel d’abreuver nos sillons,

Comme vous le chantez d’un sang que moi j’estime.

Je ne chanterai pas votre révolution.

Elle a fait trop couler de sang, de pleurs, de larmes.

De notre vieux royaume elle a rompu le charme

Et fait perdre, au pays, sa noble vocation.

Vous avez tout brûlé, chez nous, châteaux, chaumières,

Etables et clochers. Vous traîniez les enfers

Pour faire du bocage un immense désert

Sans une âme qui vive et sans pierre sur pierre…

Vous n’aviez pas pensé que tout le sang versé

Au terroir de l’amour serait semence vive.

Il germe en attendant nos prochaines métives ;

Il fleurira, demain, épi de liberté.

La liberté de croire en un Dieu qui pardonne.

En un ordre qui met, au sommet, le devoir

Le courage et la foi. Qui veut que le pouvoir

Ne dépende jamais du nombre et de la somme…

Pierre d’ANGLES Janvier 1989

Commentaires

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)