Lettre de Sainte Louise de Marillac.

Pour ceux qui ne savent pas, cette année nous célébrons officieusement les 400 ans (1623 - 2023) de la fondation de la Compagnie des Filles de la Charité, communément appelées Sœurs de saint Vincent de Paul. 

Bien que la compagnie a été officiellement fondée en 1633, c'est en 1623 durant la fête de la Pentecôte que la première étincelle de cette noble entreprise s'est allumée dans le cœur de Sainte Louise de Marillac.

Sa vocation, sa mission et sa tâche se grefferont à cet unique désir : fonder la compagnie des filles de la Charité. 

1623 est donc la date de départ d'un auguste projet et la date d'anniversaire d'une grande vocation. 

Je vous partage donc une magnifique relique qui se trouve actuellement exposée à la vue de tous à l'entrée de l'église de la Rue du Bac pour commémorer l'appel de Dieu faite à la sainte en 1623.

Pour ceux qui veulent aller la lire sur place n'hésitez pas car elle sera certainement retirée l'année prochaine et pour ceux qui ne peuvent pas, voici un extrait :

"En l'année 1623, le jour de la sainte Monique, Dieu me fit la grâce de faire vœu de viduite si Dieu appelait mon mari. Le jour de l'Ascension en suivant, j'eus un grand abattement d'esprit pour le doute que j'avais, si je devais quitter mon mari, comme je le désirais fortement pour réparer mon premier vœu et avoir plus de liberté de servir Dieu et le prochain. Je doutais encore que l'attache que j'avais à mon confesseur m'empêchat d'en prendre un, lui absent pour longtemps, et craignais y être obligée. Et j'avais encore une grande peine pour le doute de l'immortalité de l'âme. Ce qui me fit être, depuis l'Ascension jusqu'à la Pentecôte, en une peine incroyable. Le jour de la Pentecôte, oyant la sainte messe ou faisant l'oraison à l'église, tout en un instant mon esprit fut éclairci de ses doutes. Et je fus avertis que je devais demeurer avec mon mari et qu'un temps devait venir que je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance et que je serais en une petite communauté où quelques unes feraient le semblable..."