04 février 2021
Nations souveraines
En 2010, Cameron et Sarkozy avait signé les accords de Lancaster-House, sur une coopération de défense et de sécurité entre les deux pays. Mise en commun des compétences nucléaires, similitudes de leurs capacités conventionnelles et volonté de partager les moyens, pouvaient permettre d’envisager une projection de 5000 hommes, sur un théâtre d’opération. Mais aussi de mettre sur pied des cursus de formation, notamment pour les avions de transport A400M. Malgré le Brexit, ces accords de défense ne tomberont pas et le traité de Lancaster-House, restera actif, comme l’ont précisé Florence Parly et le britannique, Ben Wallace. Il en va des intérêts stratégiques de ces deux pays. En 2021, un sommet franco-britannique va définir de futurs projets structurants, sous la forme d’un « Lancaster-House 2 ». Et les deux pays ont mené, en janvier, un exercice aérien jusqu’à Djibouti. Politiquement, ces exercices sont des messages aux eurobéats qui préfèrent confier la défense à l’OTAN. La France et la Grande Bretagne ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur coopération militaire, montrant que l’Europe n’est pas un super-Etat pour lequel les Brexiteurs seraient pestiférés, mais un ensemble de nations souveraines, détentrices, pour certaines, de l’arme nucléaire.
Pierre Duriot
Porte Parole du Rassemblement du Peuple Français.
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