Si le Ministre « réfute »...
Le Conseil d’État a rejeté, lundi 04 janvier, les requêtes de syndicats qui dénonçaient le projet de loi de l’État permettant de ficher les opinions politiques, appartenances syndicales et données de santé, au nom de la sûreté de l’État. Le conseil considère que les trois articles qui élargissent les possibilités de fichage, ne portent pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion, de conscience et de religion, ou à la liberté syndicale. Les saisies en référé, également de la magistrature et des avocats de France, ont aussi été repoussées. La mention des “opinions politiques”, des “convictions philosophiques et religieuses” et de “l’appartenance syndicale” des individus, ainsi que certaines données de santé, d’ordre psychologique ou psychiatrique, pourront s’ajouter au recensement des “activités” jusque-là autorisé. Déjà fichés, hooligans, manifestants violents, djihadistes, servent donc d’alibi pour épingler éventuellement le quidam, simplement « opposant ». Une loi pour tout le monde plutôt qu’une loi contre les pires délinquants donc. Et le ministre de l’Intérieur a réfuté en boucle, toute volonté de “créer un délit d’opinion” ou une surveillance de masse. S’il a besoin de « réfuter », c’est qu’il nous roule dans la farine…
Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français
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