Le petit lait des contribuables
Le géant laitier Lactalis a été épinglé pour non-respect du code de l’environnement dans sept usines des Pays de la Loire. Et pourtant, les élus de droite LR-UDI, majoritaires, de la région, viennent de lui attribuer une subvention d’argent public de plus de 840 000 euros, pour la création d’une unité de production : la marche normale d’une entreprise donc. L’opposition pointe la seule création de deux emplois et l’absence d’innovation majeure, dans le projet de l’entreprise. Or, non seulement le groupe est prospère, mais l’innovation ne va pas au devant des manquements en matière d’écologie et la subvention n’est pas vraiment assortie de contreparties tangibles. Nous sommes sur une autre ligne, au RPF, qui consisterait à prélever moins pour donner moins. Hors crise majeure, il y a intérêt à ne pas, par la subvention, distordre la concurrence et permettre à des entreprises non viables, ou à de bons chasseurs d’argent public, de survivre ou d’augmenter les bénéfices sur le dos du contribuable. L’État se doit d’organiser une concurrence saine, d’en fixer les règles, les moins lourdes possible et de les faire respecter. Ces subventions publiques sans contrepartie, qu’on le veuille ou non, ont un parfum de corruption.
Pierre Duriot
Le Porte Parole du Rassemblement du Peuple Français.
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