Henri du Vergier comte de la Rochejaquelein
"Si j'avance suivez moi, si je recule tuez moi, si je meurs vengez moi"
Cette citation est probablement bien mieux connue que ne l'est son auteur, Monsieur Henri comme l’appellent ses compagnons d'arme est un des généraux royaliste lors de la guerre de Vendée qui prend place à partir 1793.
Il a 16 ans lorsque la révolution éclate et refuse de suivre son père, la marquis de la Rochejaquelein, qui émigre en Allemagne. Il occupera à partir de 1791 un poste de lieutenant dans la garde constitutionnelle du Roi Louis XVI.
Lors des premiers soulèvement en Vendée, il est contacté par des paysans révoltés qui lui demandent de commander leur armée. Il en deviendra l'un des chefs dès 1793. Il participera à plusieurs batailles et connus de nombreux succès comme lors de la bataille de Saumur ou 12000 soldats républicains furent fait prisonniers.
Après l'échec du siège de Nantes qui vit la mort du Généralissime de l'Armée Catholique et Royale, Jacques Cathelineau, (qui n'était pas un noble mais un artisan, maçon en été et tisserand en hiver) le commandement passe à Maurice d'Elbée qui fut grièvement blessé lors de bataille de Cholet lors de laquelle l'armée royaliste est complètement défaite. Il sera capturé puis fusillé à Noirmoutier.
Monsieur Henri qui devient de facto chef du parti royaliste est alors désigné, à l'unanimité par les chefs présents, généralissime de l'armée Catholique et Royale, il a seulement 21 ans !
Plusieurs victoires sont enregistrées après sa prise de commandement, notamment la victoire éclatante d'Entrammes. Mais la supériorité numérique et de ressource de l'armée républicaine est bien trop importante et les vendéens sont défaits au Mans, s'en suit une longue et laborieuse retraite. Le jeune général trouvera la mort lors d'une prise de prisonnier, un grenadier le reconnait et lui tire une balle dans la tête à bout portant, il meurt sur le coup (28 Janvier 1794) et est enterré à l'endroit même ou il est tombé par ses compagnons d'arme.
Il n'aura pas pu empêcher les exactions, et plus largement le populicide commis par les armée républicaines (Le terme de populicide est employé dès 1794 par Gracchus Babeuf pour faire référence aux crimes commis lors des Noyades de Nantes orchestrées par Carrier ou bien par les colonnes infernales de Turreau et plus généralement aux crimes commis par la république lors des guerres de Vendée). Cette guerre civile franco-française fit entre 200 000 et 300 000 morts du coté vendéen la majeur partie étant des civils soit entre 30 et 50% de la population.
Pour aller plus loin sur Henri de la Rochejaquelein et les guerres de Vendée :
Les Généraux Vendéens, Jacques Crétineau-Joly (1838, réédité en 2016)
La grande Histoire des guerres de Vendée, Patrick Buisson, 2017
La guerre de Vendée et le système de dépopulation, Gracchus Babeuf (publié en 1795 et réédité en 2008)
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