01 décembre 2019
Le Point culture de Karim Ouchikh:
L’armée européenne a bien existé dans l’histoire. Ce fut "La Grande Armée" de Napoléon Ier. Au plus fort de sa puissance, l'armée impériale comprenait 350 000 Français, incluant les Belges et les Hollandais, 98 000 Biélorusses, Polonais et Lituaniens, 35 000 Autrichiens, 25 000 Italiens, 24 000 Bavarois, 20 000 Saxons, 20 000 Prussiens, 17 000 Westphaliens, 15 000 Suisses, 6 000 Portugais et 3 500 Croates.
Au moment où les Européens s’interrogent sur leur capacité collective à bâtir une défense commune, ce précédent historique a valeur d’exemple : une armée continentale est techniquement possible si celle-ci est animée par une composante dominante à laquelle s’agrégeraient d’autres unités plus ou moins importantes, l’ensemble devant être mis au service d’une ambition diplomatique commune (un préalable politique indispensable qui est très loin d’être acquis...).
Après le départ des britanniques de l’UE, seule la France dispose de la capacité opérationnelle et la volonté politique de fournir des troupes expérimentées capables d’être projetées sur tous les théâtres militaires. Comme entre 1804 et 1814 en somme...
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