Le 7 décembre 1815 : Michel Ney, duc d’Elchingen, Prince de la Moscowa, Maréchal d’Empire, tombe sous les balles royalistes
Michel Ney, fils d’un artisan tonnelier, naît le 10 janvier 1769 à Sarrelouis. Il figure en 1804 dans la première promotion des maréchaux nommés par Napoléon, et était surnommé par l'Empereur le « Brave des Braves ».
Elchingen, Iena, Eylau, Friedland. Mais on retient surtout son héroïque campagne de Russie en 1812. A la Moskowa, le 6 septembre 1812, il reçoit une balle dans le cou, et recevra le titre de prince de la Moskowa. Pendant la retraite, durant quarante jours à l’arrière-garde, il protège les débris de l’armée. A la Bérézina, en faisant charger des cuirassiers sur des tireurs embusqués dans une forêt, il fait 5 000 prisonniers.
Après la première abdication, Ney se rallie à Louis XVIII
Lors des Cent-Jours, il propose au roi de ramener Napoléon « dans une cage de fer », mais se rallie à l’Empereur peu après. Il rencontre Napoléon à Auxerre. Entrevue orageuse. En tout cas, ils ne se revoient plus jusqu'au 12 juin 1815, lorsque Napoléon rappelle le maréchal Ney pour la campagne de Belgique.
À Waterloo, il charge à la tête de ses cavaliers. Il annonce « Venez voir comment meurt un maréchal de France ! ». Cinq chevaux sont tués sous lui mais la mort ne le veut pas.
À la seconde Restauration, Ney est arrêté et incarcéré à Paris le 19 août. Il récuse la compétence du Conseil de Guerre et demande à être jugé par la Chambre des Pairs, à forte majorité monarchiste. À la quasi-unanimité, il est déclaré coupable d'atteinte à la sûreté de l'État. Et, le 6 décembre, la peine de mort est votée. Sérurier, Kellermann, Pérignon, Victor et Marmont votent la mort, Gouvion-Saint-Cyr la déportation. Seul Davout témoigne en sa faveur.
À 8h30, ce 7 décembre1815, une voiture vient chercher Ney. Il porte un simple costume bourgeois. Le cortège s'arrête avenue de l'Observatoire. Le maréchal refuse qu'on lui bande les yeux et s'adresse aux soldats : « Camarades, tirez sur moi et visez juste ! ». Il tombe face contre terre et, conformément à la coutume, la dépouille reste quinze minutes seule.
Les commentaires récents