Huit ans après leur mariage civil en 1796, le mariage religieux de Napoléon et Joséphine ne fut pas plus cérémonieux que le premier. Bonaparte, arrivé en retard à l’occasion du premier qui fut acté vers 23 heures, expédia de la même manière le mariage religieux et « secret » célébré le 29 novembre 1804 à minuit. Cet empressement était du à ce que Joséphine révéla au Pape Pie VII peu de temps avant le Sacre que le mariage religieux n’avait jamais été prononcé. Joséphine qui ne pouvait donner d’enfant à Napoléon était menacée de divorce depuis que le pouvoir de son mari était devenu héréditaire. Sous de faux prétextes dévots, elle forçat indirectement Napoléon a accepter une union religieuse bien plus difficile à dissoudre qu’une union civile. Or point de Sacre impérial sans respecter le sacrement du mariage ! Bonaparte n’eut d’autre choix que de s’y plier et sa femme de conserver toujours précieusement l’attestation écrite de la cérémonie. Cela n’empêchera pourtant pas leur divorce cinq ans plus tard.

Photographie du certificat de mariage religieux vendu aux enchères au début de l’année 2016 par la maison Osenat.