Le 26 octobre 2002 : mort du Général d’armée Jacques Massu.
Mort à 94 ans, le Général Massu était un « très grand soldat qui fut de tous les combats de la France contemporaine* » et « plaça l’obéissance à la République au premier rang de ses devoirs* ». Ancien du Prytanée, saint-cyrien, il choisit l’infanterie coloniale et s’est illustré sur quasiment tous les théâtres d’opérations de la France en 40 ans de services : seconde guerre mondiale, guerre d’Indochine, guerre d’Algérie et crise de Suez.
En 1940, Massu répond, parmi les tout premiers, à l'appel du 18 juin, en ralliant la France libre avec ses hommes dès août. Il est alors capitaine à la tête de la 6e compagnie du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad ; il sera fait Compagnon de la Libération.
Le 13 mai 1958, alors que la foule a envahi le siège du gouvernement général à Alger, Massu est le seul, grâce à sa popularité (il venait de remporter la bataille d’Alger avec la 10ème Division Parachutiste), à pouvoir se faire entendre ; il prend la tête du Comité de salut public et se prononce publiquement en faveur du retour au pouvoir du général de Gaulle. Il reconnaîtra en 2000, suite à l’affaire Aussaresse et l’accusation d’emploi de la torture durant cette bataille, que l’ « on aurait pu s’en passer ». Parfois appelé le « grognard du gaullisme », Massu tout en étant un fidèle de de Gaulle ne lui ménageait pas non plus ses critiques notamment à propos de l’Algérie : il fut rappelé en France métropolitaine alors qu’il était chef des forces à Alger, pour être sorti de son devoir de réserve en janvier 1960. C’est néanmoins auprès de lui que le général de Gaulle cherchera un appui lors des émeutes de mai 1968 alors qu’il commande les Forces françaises en Allemagne.
* Communiqué de l'Elysée à la mort de Massu.
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