Le 25 novembre 1456 : Mort de Jacques Cœur
Fils d'un gros marchand pelletier de Bourges, il rendit vite de nombreux services à Charles VII, qui y résidait, alors qu'il n'était que « le petit roi de Bourges » et que les Anglais semblaient bien en passe de gagner la Guerre de Cent ans : c'était donc juste avant l'intervention de Jeanne d'Arc...
Il possédait une flotte importante qu'il envoyait dans les ports espagnols, à Gênes et aussi dans le Levant. Nommé « maître des monnaies » en 1436, puis « argentier du roi » en 1439, il entra au Conseil du roi et 1432 et fut anobli.
Ministre des Finances de fait, c'est lui qui présida à l'assainissement monétaire réalisé par les ordonnances royales de 1435 et 1451, prises par Charles VII.
On l'a souvent comparé à Nicolas Fouquet, pour son ascension fulgurante et son pouvoir immense, mais aussi pour sa chute brutale.
Il avait pris pour devise A vaillans cuers, riens impossible, et s'était fait construire un somptueux palais dans sa ville de Bourges (ci dessous).
Tout alla bien pour lui tant qu'Agnès Sorel le protégeait. Mais, à la mort de celle-ci, il fut abattu par la jalousie de ceux qui l'enviaient (et qui étaient souvent ses débiteurs...).
Il fut arrêté, condamné à trois ans de prison, à la confiscation de ses biens et au paiement d'une énorme amende.
Parvenu à s'échapper, il passa en Italie et se mit au service du pape : il devait mourir à Chio, lors d'une expédition montée contre les turcs par Calixte III.
Louis XI, cependant, lui rendit justice et le réhabilita, en restituant une partie de ses biens à sa famille.
Pour Michel Mourre, "Dans la France blessée de la fin de la Guerre de Cent ans, Jacques Cœur avait contribué plus que quiconque à redonner un puissant essor au commerce français".
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