Mes propositions en matière économique : choisissons une alternative à l'austérité !‏

Réunion publique du 12 septembre 2014 à Pierrefitte 50

Candidat à la primaire de la droite, le vice-président LR du conseil régional d'Ile-de-France veut agir sur différents leviers pour «retrouver la croissance». Geoffroy Didier a dévoilé ses propositions économiques ce matin.

LE FIGARO.- Quels sont les atouts principaux de votre projet économique?

Geoffroy DIDIER.- Je propose un projet clé en main, une stratégie économique cohérente et une véritable alternative à l'austérité. Mon scénario permet un retour au plein-emploi et une réduction des déficits publics. Contrairement à d'autres, je ne souhaite pas donner de chiffres sur la réduction des déficits. On sait très bien que l'économie est vivante et donner des chiffres aujourd'hui, que l'on ne réalisera pas demain, est une manière de discréditer l'action publique. Je pense surtout qu'il existe des dépenses publiques utiles et d'autres inutiles. Prétendre que l'on va couper brutalement les dépenses publiques, et donc forcément les services publics, est une illusion.

Pourquoi?

Parce que cela ne construit pas la croissance.

Dans vos critiques, on devine vos cibles, comme le projet de François Fillon, par exemple…

Oui, bien sûr mais même celui d'Alain Juppé le rejoint sur ce point. Ils font fausse route. Il existe une alternative économique à l'austérité. Les Français n'adhéreront pas à l'austérité, aux promesses de sang et de larmes. Elle ne fonctionnera pas et risque de détruire les chances de reprise économique. L'austérité ne fera pas gagner la droite. Je reproche à mes adversaires de proposer des réductions de dépenses sans se soucier de créer de la richesse. Or, c'est en créant de la richesse que l'on réduira les déficits. Pas en faisant l'inverse.

À titre d'exemple, quelle proposition phare de votre projet souhaiteriez-vous retenir?

L'exonération totale des donations, pendant deux ans, pour mobiliser l'épargne privée. Aujourd'hui, beaucoup de parents ne peuvent pas donner à leurs enfants parce que cela leur coûte trop cher. Une telle exonération permet de libérer de l'argent et de soutenir, par exemple, le logement.

Quels sont vos choix face à la dépense publique?

Il faut assumer certaines dépenses publiques nécessaires. Les policiers et les gendarmes manquent d'équipements, or la sécurité est l'une des premières missions de l'État. La révision générale des politiques publiques, appliquée à ces missions, fut une erreur. Je propose de reprendre ce que nous faisons aujourd'hui au sein de la région Ile-de-France: un plan d'investissements publics structurants. Il faut également diminuer certaines dépenses de fonctionnement en les rationalisant.

Quelles sont les autres mesures qui vous semblent incontournables?

Un plan d'investissements en infrastructures de croissance, un prélèvement unique et forfaitaire sur l'imposition du capital fixé à 30% (englobant la CSG et l'ISF), des allocations sociales totalement «repriorisées», le temps qu'il faudra, vers l'élimination de la grande pauvreté. Et pour inciter le retour au travail, toutes les allocations sociales confondues ne devront jamais excéder 75% du Smic. Concernant les 35h, je suis pour la liberté de choix au niveau de l'entreprise.

Que retrouve-t-on aujourd'hui dans votre projet qui figurait déjà dans les idées de votre courant La Droite forte?

Beaucoup de choses, notamment le développement de la participation et de l'intéressement, la simplification totale du Code du travail avec le contrat unique ou la retraite à 65 ans.

Avec qui avez-vous préparé ce programme économique?

J'y ai travaillé avec mon père, Michel Didier, président de COE-Rexecode (Centre d'observation économique et de Recherche pour l'expansion de l'économie et le développement des entreprises) et un groupe de hauts fonctionnaires, économistes et chefs d'entreprise dirigé par Gilles Koléda, professeur d'économie.

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