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Un anniversaire que je n'oublierai jamais !

Aujourd'hui, cela fait très exactement jour pour jour, que je rencontrais grâce à mon ami sincère Ralph Bohbot, ma Merveilleuse, ma raison de vivre, trois ans, mes poumons et celle qui m'a sauvé la vie: Do Quyen. Voici, quelques vers que je lui ai dédicacé pour l'occasion:

"Ma Merveilleuse,

Veux-tu changer la direction de ma vie,
En offrant de merveilleux jours à mes prochains hivers,
Des étoiles qui brillent à chacune de mes nuits,
Une passion à montrer à tout l'univers....
Veux-tu comme par un doux privilège,
Que je fasse partie de tes demains,
Me protégeant qu'il vente, qu'il neige,
Comme dit l'adage: pour le meilleur et pour le pire,
De garder ta main dans la mienne en vain jusqu'à ce que la mort nous sépare.
OUI OU NON, LE VEUX TU ???????????????????????
Désormais le roman de ma vie, c'est toi qui en es le principal scénariste !

JPR

Ma Merveilleuse


Ouvres moi ton cœur
Pour que je m'y épanouisse sans peur du présent et de l'avenir
Afin que j'y vive sans nulle terreur du passé
Ouvres moi ton cœur
Car j'ai terriblement besoin de ton amour pour survivre maintenant et vivre après
Ouvres moi ton cœur
Puisque plus jamais je ne referai la cour
Ni l'amour avec autre que toi
 
JPR

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Photo prise le 14 mai 2013 au Minim's à Paris.

 


Le 14 mai : Quand deux rois de France meurent le même jour

Le 14 mai 1610 est une date qui a marqué l’histoire de France et la mémoire collective. Ce jour-là, le couteau de Ravaillac a abrégé les jours de Henri IV, le roi vert-galant, qui avait réconcilié ses sujets catholiques et protestants et relancé un royaume épuisé par de longues guerres.

On raconte que la reine Marie de Médicis parcourait les couloirs du Louvre en poussant des lamentations lugubres, s’exclamant avec des trémolos dans la voix et dans un accent florentin : « Mon Dieu, c’est épouvantable. Le roi est mort ! » ; que le chancelier de Sillery, tenant l’enfant Louis XIII par la main et lui présentant son fils, la reprit alors en lui disant : « Votre Majesté m’excusera, mais les rois ne meurent point en France. Voici le roi vivant ! »

Il n’est pas souvent observé que, de façon plutôt curieuse, Louis XIII épuisé avant l’heure rendit l’âme le même jour, trente-trois années plus tard. L’histoire, friande d’anecdotes, a retenu que, quelques semaines plus tôt, le dauphin Louis-Dieudonné, qui à la naissance, et c’était alors la coutume princière, n’avait été qu’ondoyé, venait de recevoir enfin le sacrement du baptême, et que son père alité, déjà aux portes de l’agonie, lui demanda : « Comment vous appelez-vous, à présent ? »

A cette question, le futur Roi-Soleil répondit hardiment : « Je me nomme Louis XIV, papa ! » Ce qui, disent les historiens, assombrit encore un peu plus l’humeur habituellement mauvaise du pauvre Louis XIII, qui murmura en bougonnant : « Pas encore… »

Le 14 mai 1643, en un jeu de miroirs mystique et christique, l’esprit de Louis XIII s’en alla retrouver celui de Henri IV, ouvrant ainsi la voix au plus long règne de l’histoire royale


Jérusalem et le Mur des Lamentations dit le Kotel: 

Un lieu de pèlerinage et de recueillement

Il y a trois mille ans, le Roi David acquit le Mont Moriah et fit de Jérusalem sa capitale. Son fils Salomon fit ériger le Saint Temple et le peuple juif dans son ensemble s’y rassemblait trois fois par an, à l’occasion des fêtes de pèlerinage.

Jérusalem devint également le centre névralgique du monde non-juif. Des cartes anciennes indiquent Jérusalem comme l’épicentre de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique. Les non-juifs, attirés par une puissance spirituelle magnétique, apportaient des offrandes au Temple. D’ailleurs, lorsque le Roi Salomon bâtit le Temple, il demanda spécifiquement à Dieu de tenir compte des prières des non-juifs qui se rendraientau Temple (Rois I, 8:41-43). Ou pour reprendre les termes du prophète Isaïe, c’était une « maison de prière pour toutes les nations. »

Le service dans le Saint Temple pendant la semaine de Souccot comprenait au total 70 offrandes de taureaux, correspondant à chacune des 70 nations dans le monde. En réalité, le Talmud affirme que si les Romains (qui détruisirent le Temple) avaient pris conscience du bénéfice qu’ils retiraient du Temple, ils ne l’auraient jamais mis à sac.

Au cours de l’exil qui dura 1900 ans, des Juifs s’aventurèrent jusqu’à Jérusalem au prix de grands frais et de grands périls, uniquement pour avoir l’occasion de prier au Mur. En dépit des maladies, des pénuries d’eau, et des bandes de maraudeurs, les Juifs refusèrent d’abandonner Jérusalem. Bannis par la loi ou anéantis par les Croisés, les Juifs y revenaient toujours.

Un bastion de l’héroïsme juif

Lorsque le Premier puis le Second Temple furent détruits, et lors de la révolte de Bar Kochba, les héros d’Israël se défendirent becs et ongles pour conserver chaque pierre du Temple. Plus tard, quand les Maccabées vainquirent les Gréco-Syriens, la première chose qu’ils firent fut de purifier le Temple et d’allumer la sainte Ménora. Ils incarnent à ce jour la bravoure juive.

Lors de la guerre israélo-arabe de 1948, lorsque les lignes de cessez-le-feu furent tracées, Jérusalem fut divisée et les Juifs à nouveau bannis du Mur occidental. Ils durent se contenter de l’observer par-dessus les fils barbelés, de loin… de l’autre côté de cette étendue infinie de temps.

Lors de la Guerre des Six Jours, des parachutistes israéliens pénétrèrent dans la Vieille ville par la Porte des Lions. « Har Habayit béyadénou ! annoncèrent-ils triomphalement, le Mont du Temple est entre nos mains ! » Entre les sonneries de chofar, des hommes adultes pleuraient et dansaient au Mur occidental. Après 2000 ans, Jérusalem était enfin unifiée et sous contrôle juif, et librement accessible à tous ceux qui souhaitaient s’y rendre.

Le Mur occidental n’est pas simplement un monument historique. C’est la racine juive, la racine la plus profonde qu’un peuple puisse posséder. Ailleurs, nous ne sommes sûrs de rien. Au Mur occidental, alors que nous versons nos larmes sur le mur et couvrons ses pierres de nos baisers, nos incertitudes s’effondrent et nous redécouvrons notre véritable identité, celle de peuple éternel de Dieu.

Écrit par le rabbin Shraga Simmons. Inspiré en partie de l’article « Le Mur occidental » du Ministère israélien de la Défense.

L’UNESCO n’y changera rien, le Kotel est totalement lié au peuple juif

Le Talmud nous enseigne que lorsque le Temple fut détruit, toutes les Portes du Ciel furent fermées, à l’exception d’une seule : la Porte des Larmes. Au Mur, les Juifs ont de tout temps épanché leur cœur devant Dieu. On en vint ainsi à le nommer : « Mur des Lamentations » en raison de ces siècles de larmes interminables, versées par des Juifs aspirant à reconstruire Jérusalem.LOUYEHI

Un édifice construit avec amour et dévouement

Voici ce que raconte la tradition juive :

Lorsque le Temple était en construction, le travail était divisé entre les différents secteurs de la population. La construction du Mur occidental incomba aux pauvres, et ils travaillèrent durement pour l’édifier, étant donné qu’ils n’avaient pas les moyens d’embaucher des ouvriers pour travailler à leur place.

Lorsque l’ennemi détruisit le Temple, les anges descendirent du Ciel et tout en déployant leurs ailes sur le Mur, affirmèrent : « Ce Mur, œuvre des pauvres, ne sera jamais détruit. »

Le point de convergence de toutes les prières

Trois fois par jour, depuis des milliers d’années, les prières juives du monde entier ont toujours été dirigées vers le Mont du Temple.

La tradition cabalistique affirme que toutes les prières du monde affluent vers ce lieu, et c’est à partir de là qu’elles s’élèvent vers le Ciel. Le Talmud déclare d’ailleurs : « Si quelqu’un prie en dehors de la Terre d’Israël, il doit diriger son cœur en direction d’Israël. Lorsqu’il prie en Israël, il doit diriger son cœur vers Jérusalem. Quant aux résidents de Jérusalem, ils doivent diriger leur cœur vers le Temple. »

Au cours des millénaires, des Juifs des quatre coins du globe ont adressé leurs prières vers Jérusalem. Lors de chaque mariage juif, le marié brise un verre en souvenir de la destruction du Saint Temple. Et nous achevons chaque Séder de Pessah avec ces termes évocateurs : « L’an prochain à Jérusalem. »

Comme l’exprime le Rabbin Yéhouda Halévy de manière si poignante : « Je me trouve en Occident, mais mon cœur, lui, se trouve en Orient (Jérusalem). »

Un symbole de l’éternité du peuple juif

Nos Sages prophétisèrent que même après la destruction du Temple, la Présence Divine ne quittera jamais le Mur occidental et que ce dernier ne sera jamais détruit. Le Mur est empreint d’une sainteté éternelle, comme l’exprime le Talmud : « Et Je ferai de vos sanctuaires un endroit de désolation » (Lévitique 26:31) – ce qui laisse entendre que les sanctuaires conservent leur sainteté même lorsqu’ils sont abandonnés.

Jérusalem fut détruite et reconstruite neuf fois. Et pendant tout ce temps, un symbole particulier resta intact : le Mur occidental.

En scellant son alliance éternelle avec Abraham, Dieu promit que le peuple juif ne serait jamais détruit (Genèse 17:7). Le Mur est donc un symbole du peuple juif : tout comme ce dernier résista à d’innombrables tentatives de destruction, le peuple juif survécut à ses ennemis et resta éternel.

De fait, le Mur est à la fois un symbole de dévastation que d’espoir.

Ou pour reprendre cette citation célèbre de Mark Twain : « D’autres peuples ont vu le jour et ont tenu haut le flambeau pendant une certaine période, mais ont fini par se consumer, ils vivent à présent dans le crépuscule, ou ont disparu. Le Juif les a tous vus, les a tous dépassés…Toutes choses sont mortelles, sauf le Juif ; toutes les autres forces passent, mais il demeure. Quel est le secret de son immortalité ? » LOUYEHI

En attendant la descente du 3ème Temple par les soins du Maître du monde, que personne ne pourra empêcher, un lieu de prière pour toutes les nations, le Kotel est le coeur du peuple juif. louyehi
Pourquoi le Kotel et le peuple juif sont historiquement et intrinsèquement liés? Parce que c’est…
1-Un vestige du Saint Temple
2-Un symbole de l’éternité du peuple juif
3-Un lieu de pèlerinage et de recueillement
4-Le point de convergence de toutes les prières
5-Un édifice construit avec amour et dévouement
6-Un bastion de l’héroïsme juif
Écrit par le rabbin Shraga Simmons. Inspiré en partie de l’article « Le Mur occidental » du Ministère israélien de la Défense.
L’UNESCO n’y changera rien, le Kotel est totalement lié au peuple juif (Source : Univers Torah)

 


La tendresse

“Prends ma main. Ne la lâche pas. J'écouterai ce que tu veux me dire. Si tu préfères te taire, j'entendrai ton silence. Si tu ris, je rirai avec toi, mais jamais de toi... Si tu es triste, j'essayerai de te consoler. Je ferai pour toi des bouquets de soleil. J'allumerai des feux de joie là où chacun ne voyait plus que des cendres.
Si je n'ai qu'une rose, je te la donnerai. Si je n'ai qu'un chardon, je le garderai pour moi. Je te donnerai ce qui te plaît, ce qui te rassure le plus si je le possède. Si je ne le possède pas, j'essayerai de l'acquérir.
Donne-moi la main. Nous irons où tu voudras. Je te ferai entendre la musique que j'aime. Si tu ne l'aimes pas, j'écouterai la tienne... J'essaierai de l'aimer !
Je t'apprendrai ce que je sais. C'est peu. Tu m'apprendras ce que tu sais. C'est beaucoup. Ne dis pas que tu ne sais rien : cela n'existe pas, quelqu'un qui ne sait rien... ou alors, si cela existe, tant mieux car ce serait quelqu'un comme un jardin sauvage, un jardin à naître où l'on peut rêver mille jardins... comme... comme un enfant à venir, un enfant espéré : ce serait la vie devant soi, ronde, inattaquée, comme une boule de Noël.
Prends ma main. Cinq doigts refermés autour des nôtres, c'est le plus beau cadeau du monde. Cela nous préserve de la peur, de l'abandon, du doute. Une main offerte, c'est un monde nouveau.
Tu es toi. Je suis ce que je suis. Je ne troublerai pas ta musique intérieure. Je ne me blesserai pas de tes silences. Tu respecteras les miens. Je ne t'assassinerai pas de “pourquoi ?”. Tu ne diras pas que je fais des fausses notes si je ne pense pas comme toi...
Donne-moi la main. Nous irons avec la vie, comme le sable, le temps et l'eau : entre source et delta. Différents et si proches à la fois...”

Simone Conduché, Les chemins de tendresse


La position de la France sur la très délicate question des lieux saints à Jérusalem.

Mes chers collègues,
 
Ma question s’adresse à monsieur le Premier Ministre et concerne la position de la France sur la très délicate question des lieux saints à Jérusalem.
Le 16 avril dernier, à l’UNESCO, la France a malheureusement voté pour une résolution portée, nous dit-on, par des pays arabes modérés, mais où figurent le Soudan.
Les termes de cette résolution sont une injure à l’histoire, pire que cela, une négation de l’existence même de ce qu’il y a de plus sacré pour le peuple juif : le Mont du Temple.
Dans la communauté juive de France, l’émoi est considérable. Est-ce donc ainsi que la France compte faire progresser, à la fin du mois, le processus de paix, cette paix que nous appelons tous de nos vœux ?
Mardi, à l’Assemblée Nationale, monsieur le Ministre des Affaires étrangères, avait l’air embarrassé.
Hier, monsieur le Premier Ministre, a dit « regretter vivement ce vote de la France ». Le Président de la République, lui-même, a exprimé des regrets ayant l’air surpris que ce texte soit interprété de cette manière.
C’est à se demander si quelqu’un l’avait lu.
Alors deux questions viennent immédiatement à l’esprit :
- qui détermine et conduit aujourd’hui la politique étrangère de la France ?
- et plus précisément qui a autorisé notre représentant à l’UNESCO à voter en faveur de cette résolution ?
 
Philippe Dallier
Vice président du Groupe Les Républicains au Sénat
Président du Comté départemental Les Républicains du 93
Sénateur/Maire des Pavillons Sous Bois 

Communiqué : Mon manifeste pour la Nation‏

COMMUNIQUE
DE PRESSE
de Jacques MYARD
Député de la Nation
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République

 

Le 10 mai 2016


A/S : Mon manifeste pour la Nation


Madame, Monsieur,


Je vous prie de trouver ci-joint mon projet pour la Nation que vous pouvez consulter sur le lien suivant :

MANIFESTE POUR LA NATION



Très cordialement,


Jacques Myard


Suivez moi sur :Sur mon site : www.jacques-myard.org


Mes 5 priorités pour l'Europe‏

Discours de François Fillon sur l’Europe – Schiltigheim, le 9 mai 2016

Mesdames et messieurs, mes amis,

Merci de tout cœur pour votre présence si nombreuse.

Merci à nos militants dont je salue le dévouement inlassable.

Merci à tous les parlementaires et élus qui me font l’honneur de leur amitié.

La confiance de l’Alsace a du prix pour moi, car dans votre région, on a la rigueur des valeurs.

Vérité, détermination, bon sens : ma campagne s’apparente à celle du paysan qui trace son sillon, imperturbablement.

Rien ne me fera dévier de mon but car je me bats pour la France que j’aime comme on se bat pour sa famille.

Nous sommes ensemble ce soir à Schiltigheim pour préparer l’alternance politique dont notre pays a besoin.

Cette alternance, je veux qu’elle soit franche et puissante car s’il s’agit seulement de remplacer la gauche par la droite sans changer résolument de politique, alors notre pays continuera de s’enfoncer.

Aujourd’hui, c’est la journée de l’Europe. Il n’y avait pas de meilleur endroit qu’ici, dans l’agglomération de Strasbourg, pour vous parler de son avenir et de celui de notre patrie.

Dans dix ans, la France sera-t-elle encore la 6ème puissance du monde et l’Union européenne existera-t-elle encore ?

L’Asie devient l’épicentre économique du monde.

L’ancienne domination occidentale est, chaque jour, disputée par des milliards d’habitants qui chaque matin se lèvent en se disant que le progrès est à portée de leurs mains.

Nous, nous ne savons même plus ce que signifie ce mot « progrès ». Pire que cela, le progrès nous angoisse.

De l’autre côté de la méditerranée, des millions de déshérités sont prêts à tout tenter pour rejoindre nos côtes.

La vieille Europe est submergée par les malheurs d’un monde livré au chaos…

Et puis, nous voici menacés sur notre propre sol par le fanatisme islamique. Il ne pose pas seulement des bombes et ne mitraille pas seulement des innocents, il rêve aussi de ronger l’esprit humaniste de l’Europe.

Après le fascisme, après le communisme, c’est une nouvelle guerre idéologique qui vient défier notre force de caractère.

Face à ces fanatiques qui ne doutent de rien, soyons sûrs de ce que nous sommes.

Je suis fier d’être Français et je me sens européen.

Autrefois, j’ai voté contre le traité de Maastricht, et je ne regrette rien de ce vote qui marquait ma défiance à l’égard d’une Europe technocratique et sans cap politique. Les faits m’ont donné raison.

Pour moi, la nation française a été et restera toujours d’actualité, mais soyons clairs : on ne relancera pas la France en défaisant l’Europe.

Dans un monde de 7 milliards d’habitants, nous avons, nous les 66 millions de Français, le choix : soit nous nous battons tout seuls ; soit nous nous battons avec les 440 millions d’européens qui, au demeurant, ne manquent pas d’atouts puisque l’Union européenne, 

malgré ses problèmes, demeure la première puissance économique du monde !

Sauf à vouloir nous saborder, l’intérêt national commande donc d’être européens. Mais pas à n’importe quelle condition. Pas par défaut. Pas par résignation, comme si nous n’avions pas d’autre choix que d’accepter de nous diluer dans un système.

Car ce que nous devons défendre, ça n’est pas l’administration européenne, ça n’est pas seulement une monnaie ; non, ce que nous devons défendre, c’est la civilisation européenne et la place de la France dans cette civilisation !

L’Europe, c’est Paris, Rome, Madrid, Prague, Londres, Vienne, Athènes : ces villes éternelles

La philosophie antique, l’esprit des cathédrales, l’Etat de droit, la solidarité, le goût des arts et des sciences, la liberté de parler, de penser, de voter : tout cela forge l’âme de l’Europe.

L’âme de l’Europe résistera-t-elle au XXIème siècle ? C’est la question brûlante de notre époque !

Et pour la résoudre, il faut sortir de la langue de bois, arrêter de sauter sur sa chaise comme un cabri en répétant « l’Europe, l’Europe, l’Europe », comme s’il suffisait de dire « vive l’Europe » pour qu’elle vive vraiment.

La vérité, c’est que l’Europe est devenue un vieux corps malade.

La vérité, c’est qu’elle fonctionne comme une bureaucratie, avec des peuples qui n’y croient plus, avec des responsables politiques qui agissent au coup par coup, qui n’ont plus aucune vision de ce qu’elle devrait être.

Face aux flux migratoires, chaque Etat a agi en ordre dispersé.

Contre le terrorisme et l’Etat islamique, seule la France et le Royaume Uni sont véritablement en action.

Où sont les armées européennes ? Planquées sous le sigle de l’OTAN, aux ordres de l’allié et ami américain.

Dans quelques semaines, le Royaume Uni va peut-être divorcer de l’Europe, et on est là, les bras ballants, à se demander quelles seront les conséquences de ce choc.

Eh bien, le choc sera économique avec le retrait d’une des principales puissances de l’Union.

Le choc sera stratégique avec le départ de l’un des rares Etats qui, avec nous, prend ses responsabilités en matière de défense.

Le choc sera politique car la vague de l’euroscepticisme va s’amplifier…

De l’extrême droite à l’extrême gauche, les démagogues n’attendent que cela !

71 ans après la fin du nazisme, en Autriche, le candidat de l’extrême droite est à la porte du pouvoir…

Le délitement du rêve européen, ce rêve né sur les ruines de la guerre, est à l’œuvre, et, à aucun moment, je ne vois le Président Hollande se lever pour enrayer cette machine infernale qui va nous péter à la figure.

Et pourtant, il devrait se lever pour tout repenser.

L’Europe à 28 membres a rendu caduc l’objectif d’une Europe fédérale – à laquelle je n’ai personnellement jamais cru – et elle a déréglé le fonctionnement de l’Europe communautaire des années 80.

Aujourd’hui, nous sommes dans le flou institutionnel, et comme il n’y a plus de leadership politique pour piloter l’Union européenne, tout s’enlise.

Depuis 4 ans, le gouvernement français est considéré par ses partenaires européens comme peu fiable.

Ce gouvernement qui ne fait aucune réforme de fond, qui ne respecte pas sa parole sur ses déficits, ce gouvernement dont les résultats en matière de croissance et de chômage sont médiocres, comment voulez-vous qu’il puisse être une locomotive européenne ?

La France est encalminée et l’Europe, la pauvre Europe, n’y est pourtant pour rien dans notre chômage de masse, nos dettes à n’en plus finir, nos absurdes 35 heures, nos impôts en cascade : mais il est tellement plus facile d’accuser Bruxelles de tous nos maux, plutôt que de les résoudre nous-mêmes.

La capacité d’entrainement du Président de la République est inexistante parce que sa politique est calamiteuse.

La France de Hollande étant à la traine, c’est l’Allemagne qui a pris les rênes de l’Union, pour le meilleur comme pour le moins bon.

Avec tout le respect que je lui dois, Angela Merkel défend ses intérêts qui ne sont pas nécessairement les nôtres.

Sur la crise grecque, elle a oscillé entre fermeté extrême et bienveillance calculée.

Sur la crise ukrainienne, Berlin fut plus sensible aux pressions polonaises et américaines qu’à nos liens nécessaires avec la Russie.

Sur les flux migratoires, elle a, sans en référer à personne, ouvert grandes les portes de son pays, créant un appel d’air qu’elle tente aujourd’hui de réfréner en « dealant » avec la Turquie qui, jusqu’à ce jour, laissait cyniquement passer les migrants.

Et voici maintenant toute l’Europe sommée d’accepter ce deal, ce chantage : réfugiés contre libre circulation pour les turcs, sans parler de la perspective insensée d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

Je refuse cette politique sans vision. Mais plutôt que d’accuser Berlin de suprématie, nous ferions mieux de nous demander pourquoi Paris est en situation de suiveur et non de leader !

L’Europe est un lieu de pouvoir où les nations fortes impriment le rythme aux autres. Lorsque la France est faible elle subit l’Europe ; lorsqu’elle est puissante, elle la conduit et l’Europe existe.

Le Général de gaulle disait que l’essentiel, pour jouer un rôle au-delà de ses frontières, « c’est d’exister par soi-même, chez soi ! ».

Eh bien, pour commencer, il est temps de redonner à la France le pouvoir d’exister par elle-même et chez elle.

Pas de honte, nous sommes Français, héritiers d’une nation qui est montée sur les barricades pour la justice et qui est sortie des tranchées pour son indépendance.

Pour la liberté, combien sont tombés en criant « vive la France » ?

Et il faudrait maintenant s’excuser d’avoir eu des héros.

Il faudrait accepter que ceux qui ont toujours dénigré notre pays, qui n’ont eu de cesse que de combattre ses institutions et son esprit réécrivent l’Histoire pour obtenir enfin la victoire que les français ne leur ont jamais donné.

Il n’en est pas question.

Nous sommes Français, avec nos villes, nos paysages, avec notre langue belle et riche. Nos grands écrivains remplissent les bibliothèques universelles du monde, celles que les fanatiques voudraient bruler, celles que Google voudrait acheter.

Nous sommes Français, les pieds dans cette terre de paysans mais l’esprit toujours tendu vers les plus surprenantes inventions industrielles, technologiques, artistiques.

Oui, Français, querelleurs et insoumis, mais du moins cet esprit rebelle nous a donné Vercingétorix, Jeanne d’Arc, Molière et De Gaulle.

En 1945, on la croyait détruite, mais la France s’est relevée.

En 1958, on la croyait décomposée mais elle s’est rassemblée et redressée.

On 1970, on la disait puissance moyenne, mais le TGV, Airbus, Ariane et le nucléaire venaient surprendre ceux qui nous croyaient éteints.

En novembre dernier, les terroristes espéraient nous terroriser, mais on n’abat pas 2000 ans d’Histoire.

Nous sommes la France.

Nous venons de loin et nous irons encore loin si nous avons encore le courage d’oser.

Pour ne pas sombrer dans la médiocrité, la France est une des rares nations à vouloir vivre au-dessus d’elle-même. Elle se veut respectée, entendue du monde, et de fait, elle l’est encore.

Je ne veux pas que ma France tombe.

Je ne veux pas qu’elle termine en comptoir de la Chine. Je ne veux pas que notre patrimoine ne soit plus qu’un musée.

Je ne veux pas que notre nation devienne une mosaïque de communautés ethniques, religieuses qui n’obéiraient qu’à leurs propres lois.

Je ne veux pas qu’être Français se résume à une formalité administrative.

Afficher un matricule, c’est être prisonnier. Afficher une identité, c’est revendiquer un destin commun.

Nous ne représentons qu’1% de la planète, mais « la politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c’est d’être petit ». Petit, n’est pas Français !

Avec mon projet, je veux donner aux Français le pouvoir de retrouver leur souveraineté.

Souveraineté d’un pays qui crée des emplois partout et pour tous, car plus on est productif moins on est dépendant de la croissance extérieure, qui est d’ailleurs de plus en plus faible.

La France doit être la patrie du travail, des entrepreneurs, des investisseurs, bref la patrie de l’audace, pas la patrie des déficits, des impôts et des chômeurs, en un mot, la patrie de la tristesse.

Notre système économique et social est usé jusqu’à la corde.

Je propose une libération du travail avec la fin des 35h.

Je propose la refonte du code du travail.

Je veux mettre le paquet sur l’apprentissage et l’alternance plutôt que de financer des emplois aidés et autres emplois parking.

Je souhaite que les revenus du travail soient toujours supérieurs à ceux de l’assistance : la dégressivité des allocations chômage et l’instauration d’une allocation sociale unique le permettront.

Plutôt que de voir les fonds de pensions américains ou le Qatar racheter nos richesses, je veux créer les conditions d’un capitalisme français, avec des capitaines d’industrie, avec des jeunes créateurs d’entreprise, avec des épargnants qui ne soient pas spoliés par l’Etat, avec des agriculteurs qui peuvent se moderniser et se payer un salaire à la fin du mois…

Je baisserai de 50 milliards d’euros les charges et impôts sur les entreprises.

J’instaurerai une flat tax à 30% sur la fiscalité du capital et supprimerai le stupide ISF.

Pas de souveraineté française sans finances publiques en ordre !

Avec 2100 milliards de dettes, non seulement nous accablons l’avenir de nos enfants, mais nous sommes la proie des actionnaires étrangers et des spéculateurs que nous sollicitons pour financer notre dette.

Plus de 65% de nos emprunts sont entre les mains de fonds étrangers, mais la facture sera bien un jour pour les Français.

Il faut réduire nos dépenses publiques en réformant l’Etat, en le remettant à 39 heures, ce qui nous permettra à terme d’économiser 500.000 postes dans nos administrations.

Quant à notre solidarité sociale, il faudra, pour sauver nos retraites, passer progressivement aux 65 ans et harmoniser les régimes du privé et du public car l’équité l’exige.

Je sais bien que toutes ces réformes constituent un effort pour nous tous.

Mais tout cela est réaliste, tout cela est dans nos cordes, tout cela nous permettra de relancer notre pays :

En deux ans, on peut atteindre les 2% de croissance, en trois ans on peut revenir à l’équilibre de nos comptes publics, en cinq ans on doit pouvoir viser les 7% de chômeurs, et dans moins de dix ans, être le leader européen.

Enfin, mes amis, souveraineté nationale rime avec cohésion nationale.

L’insécurité détruit notre cohésion.

Combien de temps encore faudra-t-il au gouvernement pour interdire les rendez-vous nocturnes de « nuit debout » qui se terminent dans la casse et la violence anti policiers ?

En plein état d’urgence, alors que les terroristes rodent dans notre pays, on se paye le luxe de tolérer l’intolérable.

Ça suffit maintenant !

Les Français veulent ordre et sécurité sans lesquelles il n’y a pas de liberté.

Je veux doter nos policiers et gendarmes des outils les plus modernes pour agir.

Je veux construire des prisons parce que c’est là qu’est la place des délinquants qui pourrissent la vie des citoyens.

Je veux que la justice soit rapide et désengorgée d’une partie des petits délits qui doivent être immédiatement sanctionnables et sanctionnés.

Ma révolution du bon sens exige une immigration contrôlée.

Parce qu’il en va de notre cohésion nationale et de notre identité.

Je veux être clair : vu l’état de notre économie, vu notre taux de chômage, l’immigration légale doit être réduite à son strict minimum.

Je veux instaurer des quotas d’immigration par régions et par qualifications professionnelles, resserrer et conditionner le regroupement familial à des clauses d’intégration strictes, restreindre l’accès aux prestations sociales à deux ans de séjour légal.

On me dit que ces mesures pourraient se heurter à la Cour européenne des droits de l’homme et à la jurisprudence de la Convention européenne des droits de l’Homme… Cette Convention est très estimable mais elle ne saurait interdire à un Etat de choisir qui il veut et qui il peut accueillir sur son territoire.

Aucun juge ne peut décider de l’avenir de notre peuple.

L’application de cette convention européenne doit être recadrée, notamment sur la question de l’immigration.

La France doit, pour cela, mobiliser les Etats européens car il y a des sujets sur lesquels la souveraineté nationale doit être respectée, dès lors que l’esprit fondamental des droits de l’homme n’est pas bafoué.

En cas de blocage, nous ne devrons pas hésiter à dénoncer cette convention et à nous en retirer tant que nous n’aurons pas été entendus.

Quant aux islamistes qui prêchent la haine de ce que nous sommes, qu’ils prennent leurs bagages ou qu’ils se plient à la République, à toute la République française !

J’ai été élevé dans la foi catholique et je respecte toutes les croyances, mais la religion n’est pas un projet de société.

Le combat pour la laïcité ne date pas d’aujourd’hui. Ce que nous avons autrefois exigé de l’Eglise catholique, nous l’exigeons du culte musulman qui doit prendre ses responsabilités et nous aider à chasser les intégristes.

Dans notre pays, on peut être de toutes les croyances, de toutes les origines, mais il y a une règle : on est d’abord Français avec les devoirs que cela impose.

Libération économique, redressement financier, cohésion nationale : toutes les mesures que je viens d’évoquer doivent permettre à la France de retrouver sa force.

Et cette force retrouvée, je veux la mettre au service d’une Europe efficace, protectrice, indépendante.

Pourquoi ?

Parce que la paix sur notre continent en dépend.

Parce que je crois la civilisation européenne plus respectueuse de la personne humaine, des libertés individuelles que toutes les autres.

Parce que les tempêtes qui se lèvent au proche Orient et en Afrique exigent que nous soyons unis.

Parce que le défi économique et financier que nous lance l’Asie ne nous permet pas de nous diviser.

Parce que nous avons un message universel qui est indispensable au monde.

Comment y parvenir ?

D’abord, je l’ai dit, il y a un problème politique de leadership.

Tant que le tandem franco-allemand, qui est le moteur de l’Union, sera déséquilibré, tout le système restera figé. La France doit être forte si nous voulons que l’Europe soit forte.

Ensuite, il y a un problème de priorités. A force de vouloir s’occuper de tout, l’Union européenne passe à côté de l’essentiel.

Nous ne serons jamais un état fédéral.

Nous sommes trop différents pour y parvenir.

Nos histoires, nos cultures, nos langues, nos coutumes sont trop anciennes pour s’effacer devant des règles uniformes.

Alors arrêtons de vouloir passer tout le monde à la toise, sur tous les sujets, de Paris à Bratislava et de Copenhague à Lisbonne. Il est temps d’en revenir à la belle devise de l’Europe : Unis dans la diversité !

C’est celui-là le vrai projet européen. Celui qui défend les intérêts des européens, qui s’enrichit de leurs identités, car pour être solidaires entre Européens, nous n’avons pas besoin de tous manger le même fromage !

La géométrie variable, la subsidiarité doivent cesser d’être des concepts creux.

L’Union européenne doit être recentrée sur les priorités majeures.

La première des priorités, c’est la croissance européenne et la défense de ses intérêts économiques dans le monde.

Commençons par faire de la zone euro un espace efficace, cohérent, avec un directoire politique, avec une politique économique et financière, avec des parlementaires nationaux désignés pour encadrer démocratiquement cette zone monétaire.

Les principales nations de la zone euro, son noyau dur, doivent se fixer des objectifs d’harmonisation économique et budgétaire.

On ne peut pas avoir, d’un côté, une monnaie unique, et, de l’autre, tant de disparités entre nos Etats.

Il faut un calendrier précis pour que d’ici une dizaine d’années, nos fiscalités sur les entreprises soient comparables, nos prélèvements obligatoires à peu près équivalents, le niveau de nos droits sociaux aussi transversal et équitable que possible, sans parler des déficits et de la dette qui doivent, chez chacun de nous, être sérieusement tenus.

Par ailleurs, le droit de la concurrence au sein de l’Union ne doit plus sacrifier toute possibilité de créer des géants industriels en Europe.

C’est utile de défendre l’équité concurrentielle entre nous, mais si c’est pour être ensuite mis en pièces pas des mastodontes étrangers, alors, l’équité devient de l’angélisme.

Pareil pour notre agriculture : donnons-lui les moyens d’assurer notre indépendance alimentaire et d’être le fer de lance de notre puissance commerciale.

A force de lui imposer des normes, de vouloir en standardiser les productions, de l’accabler sous des charges exorbitantes et injustes, nos paysans se meurent sous le regard de leurs concurrents étrangers qui n’en attendaient pas tant.

Les paysans français étouffent sous les contraintes et les contrôles pendant que des sociétés chinoises rachètent leurs terres pour nourrir l’Asie.

Cette France des normes absurdes et cette Europe de l’uniformité, nous n’en voulons plus ! Je dis stop à la naïveté et stop à la soumission des européens.

Ce que le général De Gaulle appelait le «privilège exorbitant» du dollar est devenu encore plus exorbitant puisque les Etats-Unis se servent désormais du dollar pour appliquer la législation américaine aux entreprises européennes dans des conditions qui sont, sur le plan du droit et de la morale internationale, absolument scandaleuses parce qu’elles nient la souveraineté de l’Europe qui n’est plus qu’un vassal de la puissance américaine.

La seule façon de résister à cette emprise c’est d’avoir une monnaie qui assure notre indépendance, donc il faut que l’euro devienne une monnaie de réserve et de règlement pour que les entreprises européennes puissent l’utiliser à leur guise dans les échanges internationaux.

C’est un objectif de long terme mais si on veut l’atteindre il faut se mettre en route maintenant.

Il est d’autant plus nécessaire que la Chine s’est déjà engagée sur cette voie et ne tardera pas à exiger de nos entreprises qu’elles utilisent sa monnaie pour commercer sur son territoire.

Nous avons fait l’Euro pour conforter notre indépendance, pas pour devenir plus dépendants de l’Amérique et de l’Asie.

Pas de naïveté dans les négociations concernant le traité de commerce transatlantique.

L’Amérique est un partenaire économique de l’Union européenne, et réciproquement.

Mais il n’y aucune raison de foncer tête baissée vers un accord qui ne préserverait pas nos intérêts.

Pour sceller un accord, il faut la confiance : peut-on considérer que les Etats-Unis sont de bonne foi quand leur justice astreint des entreprises étrangères à des amendes d’un niveau tel qu’on peut parler d’extorsion de fonds ?

L’an passé le Crédit agricole a dû payer une amende massive dépassant 900 millions de dollars pour avoir contourné des embargos décidés par les seuls Etats-Unis.

Pareil pour la BNP, pénalisée à hauteur de 9 milliards de dollars pour des faits similaires.

La levée des sanctions contre l’Iran n’empêche pas l’administration américaine de menacer les banques européennes qui se risqueraient à financer des échanges avec ce pays. Airbus vient de signer un accord parfaitement légal pour vendre à Téhéran plus d’une centaine d’avion. Pourtant, la société européenne ne trouve aucune banque qui accepte de la financer. Au nom de quelle morale internationale ?

Au nom de quelle stratégie commerciale destinée à favoriser son concurrent américain ?

Au nom des meilleurs sentiments, la machine gouvernementale américaine s’est organisée pour mettre en place un véritable rouleau compresseur normatif

à base de lois, de normes, de décisions de justice, visant à imposer à la terre entière la loi américaine.

Tout se passe comme si les sociétés américaines, elles, échappaient à toute poursuite ou contournaient sciemment les normes en question, tandis que toute société étrangère qui pourrait avoir des activités aux Etats-Unis ou qui utiliserait le dollar se verrait automatiquement appliquer la loi américaine, devenue extraterritoriale.

Bref, ça n’est pas parce que nos alliés américains nous pressent de signer cet accord transatlantique que l’Europe doit se coucher.

Pour l’heure, la France doit dire non !

La vérité, c’est que cette négociation n’aurait jamais dû être ouverte tant que les Etats Unis n’ont pas renoncé à imposer unilatéralement leur législation aux entreprises européennes.

Comme elle doit dire « non » à la commission de Bruxelles qui examine l’opportunité d’accorder à la Chine le statut d’économie de marché.

Un feu vert des experts européens aboutirait à une suppression de nos droits de douanes. Des centaines de milliers d’emplois européens sont en jeu.

Il faudrait être fou pour abattre nos défenses face au géant chinois qui continue à subventionner son industrie et à bénéficier du dumping social.

Cela n’est pas parce que ce grand pays a tourné la page du marxisme qu’il faut lui accorder le pouvoir de submerger l’économie européenne.

Plutôt que de s’ouvrir à tous les vents de la mondialisation, l’Europe ferait bien de réfléchir à instaurer des taxes anti-dumping à ses frontières, une TVA sociale, pour financer sa protection sociale.

Et elle ferait bien d’exiger, en contrepartie de l’ouverture de ses marchés, que les entreprises étrangères s’engagent à investir aussi dans l’Union européenne, en ouvrant des usines chez nous.

Le consommateur européen est l’un des plus prisés et l’un des plus accessibles du monde, mais il doit y avoir des compensations à son ouverture.

La seconde priorité pour l’Europe : c’est la protection de ses frontières.

Les conflits ont jeté sur les routes des millions de réfugiés.

Certains réclament légitimement l’asile et nous devons les protéger mais les plus nombreux sont des migrants économiques que nous n’avons pas les moyens d’accueillir sans risquer la destruction de notre modèle politique, culturel et social.

La plus grande catastrophe humanitaire de l’après-guerre a fait sauter toutes nos barrières, mais au-delà de cet évènement brutal, la vérité c’est que l’Europe n’a aucune politique d’immigration commune digne de ce nom.

La création en 1985 d’un espace de libre circulation fut un progrès, mais elle avait ses exigences et nombreux sont les pays qui n’ont pas été à la hauteur de ces exigences. Une fois de plus, les Gouvernements ne sont pas allés au bout de la logique de leurs ambitions affichées. De même que l’euro n’a guère de sens sans une harmonisation fiscale, budgétaire et économique, Schengen n’a pas de sens sans un contrôle rigoureux de toutes les frontières extérieures et un partage des fichiers informatiques. Et nous sommes loin du compte et pas seulement à cause de la Grèce ou de l’Italie. Et cette défaillance ne concerne pas seulement l’immigration, mais aussi la sécurité comme l’ont montré les allers et retours en Syrie effectues par des djihadistes dont beaucoup étaient des ressortissants européens.

Nous avons donc besoin d’un nouveau Schengen avec un vrai corps de gardes frontières et notamment de gardes cotes pour venir en aide aux pays dont les frontières maritimes sont prises d’assaut, mais aussi avec un recours systématique aux moyens modernes de contrôle, c’est à dire aux moyens informatiques et biométriques et avec une coopération sans faille entre services de sécurité. Quiconque est allé aux USA sait ce que sont les contrôles américains dans les aéroports. Et bien, c’est ce dont l’Europe a besoin à ses propres frontières extérieures.

L’Europe doit mieux se protéger et mieux protéger ses ressortissants. Europol et Frontex doivent disposer de moyens accrus et leur modernisation est un impératif. Il ne s’agit pas de renier Schengen, mais de bien en mesurer les enjeux. L’Europe des marchands, des touristes et de la monnaie unique ne suffit pas. Et elle est même menacée de disparaître si elle n’est pas l’Europe de la sécurité, si elle n’est pas l’Europe qui maitrise l’immigration, si dans ce domaine comme dans le domaine économique elle n’est pas l’Europe qui protège. À défaut, il faudra sortir de Schengen.

Notre sécurité passe par des frontières défendues. Elle passe aussi par une défense militaire, c’est la troisième priorité.

Depuis la fin de la guerre froide, l’Europe n’a rien fait pour prendre son destin en main. Pire que cela, avec la crise ukrainienne, elle s’est inutilement brouillée avec la Russie.

Pour quel résultat ? Le durcissement du régime russe et une crise agricole dont on n’aurait pu se passer.

La coopération entre l’Europe et la Russie est la clé de la paix et de la prospérité de notre continent.

L’Europe continue de s’en remettre aux Etats-Unis pour la protéger et elle compte sur la France ou le Royaume Uni pour agir hors des frontières.

Je veux rendre hommage à nos soldats, à leur bravoure, à leur professionnalisme.

Du Mali à la Syrie, ils défendent ceux qui en Europe pensent que l’Histoire est un fleuve tranquille, ceux qui croient qu’en baissant la tête, les balles de nos ennemis leur passeront au-dessus.

Sur cette question de la défense, je demande que l’Allemagne prenne pleinement ses responsabilités à nos côtés.

Je demande qu’un fonds européen permanent permette de financer les opérations extérieures que notre pays assume souvent seul pour la sécurité de tous.

La quatrième priorité, c’est de faire de l’Europe le centre mondial de l’innovation, de la recherche et de la connaissance.

Nous en avons les atouts culturels et scientifiques.

Face aux géants américains, chinois et indien de la communication, il nous faut reparler règles de propriété intellectuelle numérique, assumer notre exception culturelle.

Il ne suffit plus de dire que nous avons Airbus ou Eureka : il faut aussi construire les futurs Airbus de l’audiovisuel, du numérique, des nouvelles technologies.

Ayons des projets industriels communs, des projets scientifiques qui permettent de créer des pôles à vocation mondiale, par exemple sur la recherche médicale ou les transports du futur, où nous avons chacun des compétences immenses.

Incitons à la mise en réseau au niveau européen des pôles de compétitivité et à la coordination des programmes de recherche entre les universités européennes afin de faire contrepoids aux investissements massifs des États-Unis et de la Chine dans les domaines stratégiques.

Cinquième priorité, elle aussi vitale : il faut une nouvelle politique énergétique européenne.

En 2020, l’Europe sera dépendante à 75% de l’extérieur. Et sur les énergies renouvelables – comme le photovoltaïque – elle n’a pas encore une industrie compétitive capable de contrer la production asiatique.

Nous devons bâtir une stratégie commune au sein laquelle, la France, avec son atout nucléaire, doit jouer un rôle central.

Voilà, mes chers amis, les convictions que je voulais partager avec vous.

Personne ne doit se tromper ni de combat, ni d’époque : pour défendre les intérêts de la France nous avons besoin de l’Europe et l’Europe a besoin d’une France fière et forte !

En 1957, le Général de Gaulle était contre le marché commun européen. A son retour au pouvoir, en 1958, il a pourtant accepté ce marché car sa politique économique et financière redressait la France.

L’enjeu est toujours le même : oui l’Europe nous est nécessaire, sous réserve que nous soyons debout et non à genoux.

Il faut réformer et redresser courageusement notre pays afin qu’il retrouve grandeur et pouvoir d’entrainement.

Ce lundi 9 mai, qui célèbre sincèrement la journée de l’Europe ?

Il faut réagir avant que l’Union européenne ne se fracasse sur le mur de l’indifférence et des colères populaires.

La réaction ne doit pas être cosmétique, technocratique : une civilisation est en jeu !

Quand on compare l’Europe d’aujourd’hui à ce qu’elle était hier, nous voyons des hommes et des femmes qui ont brisé avec une tradition millénaire de conflit et de violence.

Nous voyons 28 pays rassemblés, 28 jeunesses appelées à grandir ensemble, nous voyons 28 peuples brillants, qui, unis, peuvent se défendre dans la compétition du monde.

Tout cela nous interdit de jouer les bureaucrates, les blasés, les fatigués.

Si nous voulons encore l’Europe, si nous voulons notre nation en tête, alors, mes amis, je vous demande de réagir à mes côtés, pour la France et pour la République.