Qui est le phénomène Emmanuel Macron ?
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Ses portrait et cursus selon l'encyclopédie Wikipedia :
Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977 à Amiens, est un haut fonctionnaire, banquier d'affaires et homme politique français.
Énarque, inspecteur des Finances, il a été banquier d'affaires chez Rothschild & Cie avant d'être nommé secrétaire général adjoint de la présidence de la République auprès de François Hollande de mai 2012 à juin 2014.
Depuis le 26 août 2014, il est ministre sans étiquette de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Manuel Valls II. En avril 2016, il fonde le mouvement politique « En marche ! ».
Ascendance
Son père, Jean-Michel Macron est médecin professeur de neurologie au CHU d'Amiens[2] et responsable d'enseignement à la faculté de médecine de cette même ville[3].
Sa mère, Françoise Macron-Noguès, est médecin-conseil de la Sécurité sociale[4].
Ses grands-parents maternels sont originaires de la région de Bagnères-de-Bigorre, où il séjourne occasionnellement[5],[6]. Il affirme que c'est à sa grand-mère, principale de collège, et dont les parents auraient été illettrés, qu'il doit son engagement à gauche[7].
Vie privée
Le 20 octobre 2007[8], il épouse Brigitte Trogneux, issue d'une famille de chocolatiers amiénois[9], au Touquet où il possède une villa[10]. Il a rencontré son épouse, d'une vingtaine d'années son aînée[11],[12],[13],[14], alors qu'elle était son professeur de français et animait le club de théâtre en classe de première au lycée privé La Providence à Amiens[15].
Il a suivi, pendant dix ans, des études de piano au conservatoire d'Amiens[2],[16].
Il a pratiqué par ailleurs la boxe française[7] et le football.
Formation
Il est de la sixième à la première élève du lycée La Providence, un établissement privé catholique d'Amiens fondé par la congrégation des jésuites[17]. Il poursuit ses études à Paris au lycée Henri-IV, où il obtient le bac S avec la mention très bien[2].
Admis en hypokhâgne et khâgne au lycée Henri-IV (classes préparatoires de lettres CPGE B/L - filière lettres et sciences sociales), il échoue au concours d’entrée à l’École normale supérieure[18]. Il obtient par la suite un DEA de philosophie à l'Université de Paris-X - Nanterre[19]. Diplômé à 24 ans de l'Institut d'études politiques de Paris (2001), il intègre l'ENA à Strasbourg de 2002 à 2004 dans la promotion Léopold Sédar Senghor où le classement final est annulé à la suite d'un vice de forme, sans que cela n'ait d'influence sur l'affectation d'Emmanuel Macron à l'Inspection des finances[20].
Plusieurs éléments de sa biographie ont fait l'objet d'incertitudes et de contradictions. Ainsi, il a prétendu avoir réalisé un mémoire sur l'intérêt général, en rapport avec la philosophie du droit de Hegel, sous la direction d'Étienne Balibar, mais ce dernier indique ne pas avoir de souvenir ni de trace de cet épisode[21]. De même, plusieurs articles biographiques indiquaient sa condition de normalien, qui s'est avérée inexistante [22].
Carrière professionnelle
Inspecteur des Finances Modifier
En 2004, à l'issue de sa scolarité à l'ENA, il intègre le corps de l'Inspection générale des Finances (IGF)[23],[24]. Il participe notamment à des missions sur la « valorisation de la recherche »[25],[26], la « fraude aux prélèvements obligatoires et son contrôle »[27] et « la répartition des prélèvements obligatoires entre générations et la question de l'équité intergénérationnelle »[28].
En août 2007, il est nommé rapporteur adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française (« commission Attali »)[29]. En mars 2010, il sera nommé par décret membre de cette commission[30].
Banquier d'affaires
En septembre 2008, il se met en disponibilité de la fonction publique, et devient banquier d'affaires chez Rothschild & Cie[31],[32]. Recruté par François Henrot sur recommandation de Jacques Attali et de Serge Weinberg, il indique que l'échec de son militantisme local et l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République l'ont poussé vers cette activité[7].
En 2010, il est promu associé au sein de la banque[33].
En 2012, il est nommé gérant et pilote l'une des plus grosses négociations de l'année (le rachat par Nestlé d'une filiale de Pfizer). Cette transaction évaluée à plus de neuf milliards d'euros lui permet de devenir millionnaire[15],[32]. François Henrot dira de lui qu'« il aurait été, s’il était resté dans le métier, un des meilleurs en France, sans doute même en Europe »[31]. Entre décembre 2010, date de sa nomination comme associé-gérant, et mai 2012, celle de son arrivée à l'Élysée, Emmanuel Macron indique avoir gagné 2 millions d'euros brut[34].
Débuts militants
Il commence à militer au Mouvement des citoyens (MDC)[34] pendant près de deux ans[35]. Stéphane Le Floch, ancien du parti, indique cependant qu'il n'est « pas sûr qu’il avait sa carte du MDC »[35]. Il vote pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour de l'élection présidentielle de 2002[35]. Il explique : « Autant la deuxième gauche m’a inspiré sur le social, autant je considère que son rapport à l’État reste très complexé. Je me suis toujours interrogé sur le rôle de l’État, et c’est pour cette raison que je me tourne, plus jeune, vers Jean-Pierre Chevènement »[35]. En 2002, il considère que l’échec de Lionel Jospin et du PS s’explique notamment par l’incapacité de la gauche à tenir un discours de fermeté sur les questions de sécurité[35].
Membre du PS à partir de l'âge de 24 ans, il y est actif, c'est-à-dire à jour de cotisation, de 2006 à 2009[15],[36],[37],[n 1].
Il est proche de l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard depuis 2002[7].
Il collabore également avec la fondation Jean-Jaurès à partir de 2006[36]. Il rencontre François Hollande en 2006 par l'intermédiaire de Jean-Pierre Jouyet et s'engage à ses côtés à partir de 2010[15]. Lors de l'élection présidentielle de 2007, il fait partie du groupe Les Gracques, composé d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, qui appelle à une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou[38],[39]. Il essaie ensuite d’obtenir du PS, une investiture aux élections législatives qui suivent en Picardie[40]. Cependant, les socialistes de Picardie refusant de le choisir, il n'est pas candidat[40]. Cet échec, associé à la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007, l'encourage à donner un nouveau tournant à sa carrière[40].
Il soutient François Hollande lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011[4] et ce avant même l'affaire du Sofitel, alors que Dominique Strauss-Kahn était en tête des sondages[41]. De juillet à décembre 2011, il anime un cénacle d'experts et d'économistes, le groupe de la Rotonde, composé des économistes Philippe Aghion, Gilbert Cette et Elie Cohen, et qui rapporte tous les quinze jours au candidat[7],[42].
Une candidature lui est proposée dans sa ville natale d'Amiens lors des élections municipales de 2014 mais il décline l'offre. C'est en raison de cette absence de mandat électoral que François Hollande écarte l'idée de lui confier le ministère du Budget dans le premier gouvernement de Manuel Valls[20].
Le 15 mai 2012, Emmanuel Macron, ayant réintégré la fonction publique, devient secrétaire général adjoint de l'Élysée en tandem avec Nicolas Revel[43],[44]. Il seconde le nouveau secrétaire général, Pierre-René Lemas. Il est notamment l'un des artisans[45],[46], voire à l'origine[47] du pacte de responsabilité et de solidarité et du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi[48].
Le 10 juin 2014, l’Élysée annonce qu'il quitte le cabinet de François Hollande et que Laurence Boone lui succédera le 15 juillet dans son rôle de conseiller économique et financier. Emmanuel Macron, qui était également secrétaire général adjoint de l’Élysée en tandem avec Nicolas Revel, n'est en revanche pas remplacé dans cette fonction[49],[50]. Le secrétaire général de l’Élysée Jean-Pierre Jouyet indique alors qu’Emmanuel Macron quitte la présidence « pour mener des projets personnels dans les domaines de l’enseignement et de la recherche »[51].
Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique
Emmanuel Macron lors de la passation de pouvoir.
Le 26 août 2014, il est nommé ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d'Arnaud Montebourg[52]. Devenant ainsi le plus jeune ministre de l’Économie depuis Valéry Giscard d'Estaing dans le premier gouvernement de Georges Pompidou en 1962[53], il est alors qualifié par certains médias et acteurs politiques d'« anti-Montebourg »[54],[55] et de « symbole » d'un virage social-libéral de l'exécutif[56],[57],[58],[59]. La passation de pouvoir entre les ministres a lieu le 27 août 2014 au ministère de Bercy[60].
Il présente au mois de décembre 2014 au Conseil des ministres, le projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, aussi appelé « loi Macron », qui a pour objectif de « déverrouiller l'économie française » en modifiant notamment la réglementation concernant le travail le dimanche, les professions réglementées, les transports et le permis de conduire, l'ouverture du marché autocar[61] et la vie des entreprises et des salariés. Par peur de ne pas trouver de majorité sur ce texte, le gouvernement Valls II décide de ne pas faire voter cette réforme auprès des parlementaires et d'utiliser l'article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour la faire adopter[62]. Après son adoption le 10 juillet et après une saisine du Conseil constitutionnel par l'opposition[63], la loi est promulguée le 6 août 2015[64].
La croissance reste malgré cela proche de 0 % dans la première moitié de l'année 2015[65] et l'OCDE estime que les mesures d'Emmanuel Macron généreront une hausse du PIB « de 0,3 % à un horizon de cinq ans et de 0,4 % à un horizon de 10 ans » [66].
Le 6 avril 2016, à Amiens, il fonde le mouvement politique « En marche », qu'il veut « transpartisan »[67].
Prises de position
Emmanuel Macron en 2014.
Qualifié par certains observateurs de social-libéral[68],[69],[70],[55] ou de social-démocrate[71],[72],[7], perçu comme appartenant à l'aile droite du Parti socialiste, il est en faveur du rétablissement de l'équilibre des finances publiques et du libre jeu du marché[15], c'est-à-dire partisan d'une politique comme celles menées par Clinton, Blair ou Schröder en leur temps et s'apparentant à la troisième voie[73],[74].
Durant la campagne présidentielle, alors qu'il est davantage favorable à la suppression de niches fiscales[7], il déclare en petit comité au sujet de la proposition de François Hollande de taxe à 75 % sur les très hauts revenus :
« C'est Cuba sans le soleil[54] ! »
Lorsque le ministre de l'Industrie Arnaud Montebourg tente de sauver les emplois menacés du site ArcelorMittal de Florange, il affirme que la « gauche romantique » doit ouvrir les yeux, et ajoute : « La gauche est censée changer le réel mais, compte tenu des contraintes, changer le réel sera compliqué[75]. » S'il n'est pas hostile à l'option de nationaliser les hauts fourneaux, il estime qu'Arnaud Montebourg s'enferme trop dans cette unique solution[34].
En octobre 2013, il déclare à Mediapart :
« On ne peut plus présenter la gauche comme l’extension infinie des droits. […] L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu’il est. Il nous manque des outils – il faut le reconnaître. La gauche n’a pas assez repensé ses objets. [...] Ce qu’on appelle de manière un peu vieillotte le « socialisme de l’offre », c’est faire attention à la répartition de la charge entre les différents acteurs de l’économie. […] Ce « socialisme de l’offre » suppose donc de revisiter un des réflexes de la gauche, selon lequel l’entreprise est le lieu de la lutte des classes et d’un désalignement profond d’intérêts. […] La gauche moderne est celle qui donne la possibilité aux individus de faire face, même aux coups durs. Elle ne peut plus raisonner en termes de statuts. La société statutaire où tout sera prévu va inexorablement disparaître[76]. »
Il confie par ailleurs :
« À l’automne 2013, j’aurais pu sortir [du secrétariat général de l'Élysée], car notre réforme des retraites n’était pas à la hauteur de ce qu’on devait faire[38]. »
Dans une interview accordée au Point la veille de sa nomination comme ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II, il déclare :
« Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés[77]? »
Le cabinet du Premier ministre indique alors que le gouvernement « n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures », dont la modification éventuelle « relève de discussions entre partenaires sociaux » que l'exécutif « respectera »[78].
Début janvier 2015, Emmanuel Macron donne une interview au journal Les Échos, dans laquelle il déclare :
« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires[79]. »
Cette prise de position déclenche un tir de barrage depuis son camp, y compris de la part du premier secrétaire du PS, qui déclare : « L'appât du gain, des milliardaires… c'est pas tout à fait ma tasse de thé[80]. » Au-delà du Front de gauche et du PCF qui expriment le rejet de cette idée, certains à droite comme François Fillon ironisent : « Je comprends que c'est un objectif qui peut être le sien, ou qui a pu être le sien dans le passé, mais c'est surtout, je trouve un peu réducteur comme idéal de vie[81]. » En définitive, la presse doute que ce genre de sortie aide le ministre à faire passer sa loi[82]. En juillet 2015, dans une interview donnée à l'hebdomadaire Le 1, il regrette l'absence de la figure du roi dans la vie politique française :
« Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! […][83]. »
Certains médias ont rappelé que cette position prétendument royaliste faisait référence à la notion de monarque républicain.
Autres engagements
De 1999 à 2001, il assiste le philosophe Paul Ricœur et travaille sur l'appareil critique (bibliographie et notes de bas de page) de son livre La Mémoire, l’histoire, l’oubli[18],[7]. Il devient de ce fait membre du comité de rédaction de la revue Esprit[85].
Il est membre de la promotion 2012 des « Young Leaders » de la French-American Foundation[86].
Il est également administrateur du Théâtre de la Ville[32].
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