Homme d'État français de haut rang, surintendant des finances à l'époque de Mazarin, procureur général au parlement de Paris.
Nicolas Fouquet s'est bâti entre 1651 et 1661, une colossale fortune qui a fait de lui à la mort de Mazarin en 1661, l'homme le plus riche de France. À la mort de son père, Nicolas Fouquet hérite d'une fortune de 800 000 livres. En 1653, ses actifs étaient de 2 millions de livres et en 1661, ils sont de 19,5 millions de livres avec un passif de 16 millions de livres. Son revenu annuel de surintendant est de 150 000 livres.
À partir de 1653, il fait bâtir le magnifique Château à Vaux-le-Vicomte (actuelle commune de Maincy. Il fait raser le village de Vaux, quelques autres hameaux et bois, détourner une rivière et arracher des vignes.. Le cout total des travaux de Vaux-le-Vicomte est évalué à plus de 4 millions de livres.
Le roi y vient pour la première fois en juillet 1659. Le 17 juillet 1660, Fouquet l'y reçoit de nouveau
Le 11 juillet 1661, il reçoit une nouvelle fois la Cour. Louis XIV n'ayant pu assister à la fête, une autre est donnée le 17 août pour le monarque accompagné de ses 600 courtisans. Elle est somptueuse, avec jets d'eaux, feux d'artifice, ambigu (buffet) donné pour plus de mille couverts et supervisé par François Vatel et création de la pièce de Molière Les Fâcheux. Louis XIV est furieux de voir tant de splendeur alors que ses propres demeures sont vides. L'origine de tant d'argent lui paraît suspecte.
L'offre de Fouquet de lui donner Vaux ne fait que l'irriter davantage. Selon l'abbé de Choisy, Louis XIV aurait déclaré dans le carrosse qui le ramène à Paris à Anne d'Autriche : « Ah, madame, est-ce que nous ne ferons pas rendre gorge à tous ces gens-là
Louis XIV ordonne à d'Artagnan d'arrêter le surintendant pour malversations47. Visiblement surpris, Fouquet offre de faire remettre Belle-Île au roi
Les scellés sont posés sur toutes les résidences de Fouquet
Les deux crimes reprochés sont le péculat (détournement de fonds publics par un comptable public) et la lèse-majesté, passibles tous deux de la peine de mort.
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