Il y a 216 ans, le 9 novembre 1799, le coup d'Etat du 18 Brumaire :
10 ans après la prise de la Bastille, la Révolution s'essouffle et lorsqu'il s'empare du pouvoir en 1799, le général Bonaparte, âgé de seulement 30 ans, trouve un pays en proie à la division et menacé par ses puissants voisins coalisés.
Le régime du Directoire, instauré en 1795 corseté par une Constitution qui morcelle le pouvoir en plusieurs pôles nouveaux faibles et corrompus, n'est jamais parvenu à rétablir un semblant de stabilité et est menacé par un retour des royalistes.
Le directeur Sieyes cherche un "sabre" capable de sauver la Révolution et il voit en Bonaparte, à son retour d'Egypte, couvert de gloire, celui dont la République Française a besoin pour éviter le retour de Louis XVIII et de l'Ancien Régime.
Ils fomentent un coup d'Etat parlementaire qui passerait par une révision de la Constitution.
Le 18 Brumaire, sous prétexte d'un complot des terroristes royalistes, les deux assemblées des Cinq-Cents et des Anciens réunis dans la salle de l'Orangerie au château de Saint-Cloud refusent de modifier la Constitution et le général Bonaparte prononce un discours médiocre et incohérent, accueilli par huées et cris :"À bas le dictateur !".Sauvé par les grenadiers qui l'amène hors de la salle, Lucien Bonaparte préside opportunément l'assemblée tandis que Murat commande aux grenadiers de faire évacuer la salle.
Enfin, la nuit tombe et le calme est revenu, les 2 Consuls votent une révision de la Constitution et nomment un gouvernement provisoire composé de 3 Consuls: Napoléon, Sieyes et Ducos.
À leurs côtés, figurent 2 Consuls au rôle consultatif: Cambacérès et Lebrun qui sont nommés pour dix ans.
Le pouvoir législatif est réparti entre 4 assemblées: le Sénat Conservateur, le Tribunat, le Corps législatif et le Conseil d'Etat.
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