COMMUNIQUE DE PRESSE
"Les habitants de Calais et de Menton subissent aujourd'hui au quotidien l'échec de Schengen !"
De Menton à Calais, l'afflux de migrants clandestins devient un problème grave dont Manuel Valls doit rapidement se saisir. D'autant plus qu'il est en partie responsable de cette situation : Ministre de l'Intérieur, il a favorisé les régularisations massives, créant un appel d'air à l'immigration clandestine.
Le cri d'alarme d'Eric Ciotti lancé à Bernard Cazeneuve sur la situation à Menton doit être entendu. Selon Eric Ciotti, les policiers des Alpes Maritimes procéderaient à plus de 1000 interpellations d'étrangers en situation irrégulière par semaine. Les forces de l'ordre sont débordées.
C'est le cas également à Calais, où se trouveraient aujourd'hui près de 1500 étrangers en situation irrégulière, menaçant la sécurité du port, s'exposant aux dangers les plus inouïs, et provoquant la colère légitime des habitants et des transporteurs routiers.
Les habitants de Calais et de Menton subissent aujourd'hui au quotidien l'échec de Schengen ! Je soutiens Eric Ciotti qui demande le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières, comme le prévoit la convention de Schengen en cas d'atteinte à l'ordre public ou à la sécurité nationale.
Mais le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières ne résoudra pas le problème de fond qui est l'inadéquation de Schengen aux nouvelles pressions migratoires, notamment en Méditerranée.
En mai dernier, les Députés européens UMP ont été élus sur un programme extrêmement clair comprenant la révision de Schengen qui doit comporter la possibilité d'exclure un État défaillant dans le contrôle de nos frontières extérieures. C'est pour nous un point non-négociable de notre programme. Tout comme l'est le refus d'intégrer la Roumanie et la Bulgarie dans l'espace Schengen.
J'ai regretté la position du Commissaire-désigné à la migration et aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, lors de son audition cette semaine, qui n'a pas souhaité faire siennes ces propositions. Dans ces conditions, il nous sera absolument impossible, pour nous Députés européens UMP, de voter pour cette Commission, sans trahir les engagements pris devant les Français qui nous ont élus.
Rachida Dati (Députée européenne UMP et ex-Ministre de la Justice)
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