COMMUNIQUE DE PRESSE
9 septembre 2013
La proposition du Ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à la fois de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international, de les détruire et de demander à la Syrie de rejoindre l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques est une excellente initiative.
Cette initiative, favorablement accueillie par le Ministre syrien des affaires étrangères, est un espoir qui doit interpeller les dirigeants internationaux, et le Congrès américain qui commence à débattre aujourd'hui d'une intervention militaire. Nous devons toutefois rester vigilants et nous assurer désormais que le régime de Damas passera des paroles aux actes.
C'est un signal fort qu'une solution politique et diplomatique est encore possible. C'est un rappel non moins fort que celle-ci ne sera atteinte qu'en collaborant étroitement avec les autorités russes.
Cette proposition doit être soutenue et éviterait une action militaire, dépourvue de base juridique internationale, dont nous sommes à ce stade incapables de connaître et maitriser les effets collatéraux.
Il apparaît de plus en plus évident que personne n'a intérêt à ce que des frappes aériennes - même ciblées - sans objectif politique clair se fassent.
Nous devons tous garder à l'esprit l'intérêt supérieur du peuple syrien déjà meurtri, celui des peuples voisins qui vivent dans la crainte d'un embrasement de toute la région, et rejeter toute tentation d'agir uniquement dans le but de rester crédible sur la scène internationale.
Le Président Hollande pourrait sans hésiter se rallier à cette initiative et poursuivre les négociations avec les russes pour aboutir à une solution politique dans l'intérêt de la France et du peuple syrien.
Rachida Dati (Députée Européenne UMP, Maire UMP du VIIème arrondissement de Paris et ex Ministre)
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