07 mars 2011
Interview de Julien Mugerin dans le Journal de Saint Denis
Le JSD :Quels sont les axes forts de vos propositions ?
Julien Mugerin : Le premier thème concerne la sécurité. Les chiffres de la délinquance sont choquants. Notre ville fait la Une, des gens y sont agressés, des personnes ont perdu la vie en pleine rue, notre commissariat représente à lui seul 10% de la délinquance du département. Je fais des propositions qui sont efficaces ailleurs, d’Aulnay-sous-Bois à New York : augmenter le nombre de policiers municipaux, que l’on passe à cent au lieu de rester à trente ; tripler – au moins ! – l’installation de la vidéo protection ; recruter pour que les images de ces caméras soient visionnées et ainsi créer de l’emploi en plus de la sécurité.
Mon deuxième thème concerne l’emploi. Je compare le nombre d’entreprises installées à la Plaine au chômage qui touche les Dionysiens : neuf cadres sur dix, sept employés sur dix, n’habitent pas le territoire de Plaine commune. Il est urgent d’agir : je soutiens l’idée d’États généraux de l’Emploi en Seine-Saint-Denis pour que les embauches profitent véritablement aux habitants en mettant autour d’une table entreprises, élus locaux, État, associations…
Troisièmement, je veux dénoncer les mesures antisociales, j’ose le mot, prises par le conseil général de gauche : je dénonce l’hypocrisie de Madame Haye qui va au conseil général porter des pétitions pour le rétablissement du financement à 50 % de la carte Imagine R, alors qu’elle est dans la majorité ! Idem pour la carte Améthyste : les retraités non-imposables subiront l’augmentation de 15 à 45€. Enfin depuis que Florence Haye a été élue en 2004, la part du conseil général dans les impôts locaux a augmenté de plus de 30%. Voilà le bilan de Florence Haye et Claude Bartolone.
Le JSD :Les affiches que vous collez dénoncent la mairie. Est-ce que vous ne confondez pas municipales et cantonales ?
Julien Mugerin :C’est vrai que la marge de manœuvre du conseil général en matière de sécurité est limitée. En même temps, je suis candidat sur un canton où se trouve le quartier de la Gare. Les Dionysiens ne comprendraient pas que l’on ne parle pas de l’insécurité dans ce quartier. D’autant plus quand la conseillère générale sortante est aussi en charge de la tranquillité publique à la mairie.
Les gens partent de Saint-Denis à cause de l’insécurité, des habitants sont agressés quotidiennement. Comment voulez-vous ne pas en parler ? C’est l’ensemble d’une équipe qui est en échec sur cette question : quand on est responsable d’une situation aussi dramatique, comme l’est Madame Haye, on ne devrait même pas oser se présenter à une élection, quelle qu’elle soit.
Le JSD :Dans le cas où vous ne seriez pas qualifié pour le second tour, que direz-vous à vos électeurs du premier ?
Julien Mugerin :Je n’imagine pas ne pas être au second tour quand, sur le terrain, j’entends autant de gens me dire qu’ils en ont marre : tous veulent que ça change. Je n’imagine pas que les électeurs puissent faire le choix soit d’une candidate verte-socialiste, soit d’une candidate communiste.
De la mairie au conseil général, ils ont tous été artisans de la situation dans laquelle nous sommes car ils ont tenu et tiennent encore les rênes ensemble. Pour moi, entre Florence Haye et Fatima Laronde, c’est bonnet blanc et blanc bonnet : donc pas de consigne de vote si l’inconcevable arrivait.
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