04 août 2010
ENQUETE SUR UNE MYSTIFICATION ANTI-ISRAELIENNE !
En ces temps troublés où la haine envers Israël monte de tous côtés et où les falsifications s’ajoutent aux rumeurs et aux lâchetés indignes, le dernier livre de Paul Giniewski constitue une lueur d’indispensable salubrité.
Ce dont il s’agit est un « événement » survenu en 1983, mais ses mécanismes peuvent aisément en rappeler d’autres, plus récents.
Le point de départ ? L’« empoisonnement » d’écolières palestiniennes par Israël. Faut-il le préciser ? Cet « empoisonnement » n‘a jamais existé et des enquêtes menées à l’époque ont apporté toutes les démonstrations requises.
Les médias occidentaux étant déjà, peu ou prou, ce qu’ils sont aujourd’hui, ils n’en ont pas moins relayé amplement la rumeur et, lors que les réfutations sont venues, adopté une attitude qu’on peut, au mieux, qualifier de silence complice. Les Nations Unies étant déjà ce qu’elles sont au jourd’hui, toujours prêtes, dit Giniewski en citant Abba Eban, à « voter n’importe quelle résolution, y compris décidant que la terre n‘est pas ronde, pourvu qu’elle fût conforme aux désirs et aux intérêts des États arabes », elles ont repris et amplifié la calomnie et n’ont tenu aucun compte des réfutations.
D’autres « événements » plus récents présentent des ressemblances avec cet « événement » : pseudo massacres de Jénine en avril 2002, pseudo mort du petit Mohamed al Dura il y a dix ans, pseudo « extermination » de civils lors de l’intervention israélienne contre le Hamas à Gaza. On peut classer dans la même rubrique les massacres de Sabra et Chatila accomplis en 1982 par des phalangistes (en représailles à des massacres commis contre des villages chrétiens), mais pour lesquels on a accusé l’armée israélienne, bien sûr.
La récente « flottille pour Gaza », qui a vu des islamo-gauchistes mener une opération de soutien à une organisation terroriste, et au terme de laquelle des « pacifistes » se sont acharnés à coups de barres de fer sur des soldats israéliens, s’est achevée par des imprécations anti-israéliennes.
Comme l’écrit Paul Giniewski, « pour justifier les agressions contre les Juifs, on les a accusés sans cesse au cours de l’histoire de crimes qu’ils n’ont pas commis ». On les a même accusés de « crimes commis contre eux ». Et la façon dont on traite Israël aujourd’hui ressemble trait pour trait à la façon dont on n’a cessé de traiter le peuple juif. « Il existe une capacité et une propension pratiquement illimitée des médias et des opinions publiques à accepter n’importe quelle incitation antisémite et anti-israélienne », ajoute Giniewski.
Les résultats sont sous nos yeux : une atmosphère de plus en plus nauséabonde. Sous les nazis, les Juifs étaient accusés d’être des buveurs de sang, des assassins, des conspirateurs, des prédateurs. Six millions d’entre eux l’ont payé de leur vie dans les camps d’extermination. Aujourd’hui, on ac cuse les Juifs israéliens d’être des bu veurs de sang, des assassins, des con spirateurs, des prédateurs, qualificatifs qu’on n’applique quasiment jamais aux vrais assassins.
On accoutume les opinions à l’idée qu’Israël est un État détestable qu’il faudrait peut-être faire disparaître : on trouve en Israël, coïncidence, six millions de Juifs.
Les Juifs non israéliens se voient sommés de ne pas soutenir Israël, sous peine d’être accusés de « double appartenance ». Par une perverse inversion des choses, ceux qui soutiennent les lecteurs de « Mein Kampf » au pouvoir présentement à Gaza et Ramallah, accusent les Juifs israéliens de se conduire en nazis.
Ce qui monte, et qu’on laisse monter, dans l’air du temps « représente un grand danger », dit Giniewski : « les antisémites, les antisionistes, […] ceux qui tolèrent des doctrines, souscrivent à des actions dirigées contre les Juifs », ne s’aperçoivent pas, ou souvent trop tard, que ce ne sont pas seulement les Juifs qui sont visés, ou les Israéliens, mais « toute l’humanité » et le monde libre lui-même.
Quand, dans des démocraties, le plus grand nombre en vient à soutenir les ennemis totalitaires d’une démocratie ailleurs sur terre, c’est la démocratie elle-même qui est en danger.
Paul Giniewski
Une affaire de poisons.
Enquête sur une mystification
anti-israélienne
L’à part de l’esprit
238 pages – 18 €
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