Raoult «prêt à mourir pour Sarkozy, pas pour Pécresse !»
Eric Raoult, député-maire du Raincy et Président de la Fédération UMP
de Seine-Saint-Denis, n'est pas du tout tendre avec Valérie Pécresse. Et il le reconnaît : «cela fait trois semaines qu'on ne se parle pas», explique-t-il au parisien.fr. S'il la soutient du bout des lèvres dans la course aux régionales, en Ile-de-France, face au président sortant socialiste, Jean-Paul Huchon, Eric Raoult n'accepte pas de faire les frais du "parachutage" d'un commandant de police dans son département.comme tête de liste UMP aux régionales de mars prochain.
Bruno Beschizza, secrétaire général du syndicat de police Synergie, devrait prendre la tête de liste UMP en Seine-Saint-Denis à la place du sarcellois Patrick Toulmet. Et son arrivée fait grincer les dents d'autres élus UMP, proches de Raoult et de l'ancien candidat UMP à la succession de Huchon, Roger Karoutchi, battu auprès des militants UMP par Valérie Pécresse.
«Il s'agit pour Valérie de régler des comptes»
«En tant que président de la fédération, j'ai proposé des conseils à Valérie Pécresse mais elle n'en tient pas compte, regrette l'élu du Raincy. Ce n'est pas facile de s'imposer lorsqu'on ne veut pas de vous. Il s'agit pour Valérie de régler des comptes, parce que j'ai soutenu Roger Karoutchi, lors des primaires. Alors que pour gagner, il faut faire les comptes en rassemblant».
Pour lui, «Pécresse a un déficit de banlieue». Et d'ajouter: «ce que j'aimerais, c'est que si elle fait un bon score chez elle à Vélizy (78), il faut qu'elle fasse un bon score à Bondy (93)»... Une chose est sûre : Eric Raoult n'ira pas coller les affiches ni distribuer des tracts sur les marchés de Seine-Saint-Denis pour Pécresse. «Je suis prêt à mourir pour Sarkozy mais pas pour Pécresse !, s'exclame t-il sans détour. Je suis parlementaire, je m'occupe de la
question du voile intégral. C'est plus important.»
Rapporteur de la mission sur le voile intégral, Eric Raoult a réglé de la même manière ses comptes mardi avec ses collègues UMP
Jean-François Copé et Jacques Myard, qui s'opposent aux conclusions de la mission. «Moi, mon patron c'est Sarko, ce n'est pas Copé», avait déclaré le député de Seine-Saint-Denis dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
Source et article: leparisien.fr
Les commentaires récents