15 septembre 2009
Brigitte GIRARDIN, son parcours en quelques lignes..
- Verdun, Fort-Lamy (aujourd’hui N’djamena), Paris, une jeunesse passionnée
Je suis née à Verdun dans la Meuse. Attachée à cette Lorraine où je passe toute mon enfance, j’ai cependant très vite la tête tournée vers l’Afrique, que je découvre à 15 ans au Tchad où je séjourne pendant mon adolescence. L’Afrique est un continent qui m‘a toujours fascinée et qui, par la suite, marquera profondément ma vie professionnelle et mes engagements personnels.
Puis vient le temps des études. Arrivée à Paris à 17 ans, j’entre à Sciences Po, puis complète ma formation juridique par une maitrise de droit international à la Sorbonne. Un parcours qui me conduira naturellement au ministère des Affaires étrangères, que j’intègre en 1976.
- De l’Outre-Mer à l’Afrique, un engagement sans relâche au service de l’Etat
Je me suis impliquée dans les dossiers de l’outre-mer dès 1989. Depuis cette époque, je n’ai jamais vraiment quitté mon sac de voyage, engagée pour le développement de ces territoires et de leurs habitants. J’ai travaillé sur ces dossiers avec passion, que ce soit en tant que conseiller ou directeur du cabinet de deux ministres de l’Outre-Mer, ou plus tard, comme conseiller du Président de la République puis comme ministre, de 2002 à 2005. J’y ai appris l’humilité, mais aussi la pugnacité, pour aboutir à l’adoption de la loi-programme de 2003 voulue par Jacques Chirac. En charge de territoires « où le soleil ne se couche jamais », voyageuse infatigable et déterminée, cette expérience a profondément marqué ma vie politique.
Nommée ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie en 2005, je retrouve les terres qui ont marqué ma jeunesse. Je m’attache alors, au sein du gouvernement de Dominique de Villepin, à développer la politique africaine que le Président Chirac a eu à cœur de défendre durant ses deux mandats.
- Après le ministère : fidélité et loyauté
Poursuivre mon engagement en faveur de l’Afrique et de l’Outre-Mer est une évidence. J’ai pu poursuivre aussi mon action pour la promotion de la langue française grâce à la mission qu’a bien voulu me confier S.E. M. Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie et ancien Président du Sénégal, pour aider les autorités du Ghana à développer la francophonie.
Bien sûr, mon attachement au gaullisme et ma fidélité à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin sont intacts. Ces choix m’ont valu quelques indélicatesses. Je les assume, avec conviction. Je connais aujourd’hui le prix de la fidélité et de la loyauté, mais je n’en ressens aucune amertume et n’ai aucun regret.
- Au quotidien…
Mariée et mère de deux enfants, il m’arrive de séjourner dans le Var où j’ai hérité de la maison de mes parents. Pour me détendre et m’évader, j’aime me plonger dans la poésie d’Aimé Césaire, que j’ai souvent rencontré et avec lequel j’ai toujours aimé dialoguer. Il me reste peu de temps pour les loisirs, mais j’apprécie de temps à autre la pratique du ski en famille.
- Ma rencontre avec Dominique de Villepin
Je rencontre Dominique de Villepin pour la première fois au Quai d’Orsay en 1980. Nous partageons alors le même bureau à la Direction d’Afrique du Ministère des Affaires Etrangères. Je suis ensuite à New York de 1983 à 1986 à la mission permanente de la France à l’ONU tandis qu’il se trouve à l’ambassade de France à Washington. Nous nous retrouvons à l’occasion de la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 1995. Il me demande en 2000, alors qu’il était Secrétaire Général de l’Elysée et moi préfet des TAAF, de rejoindre son équipe pour être le conseiller du Président Chirac pour l’outre-mer. Nous sommes ensuite rentrés ensemble au gouvernement, pour y rester jusqu’à la fin du mandat du Président Chirac.
Nous sommes liés par une vraie amitié et une profonde fidélité à Jacques Chirac que nous avons toujours soutenu, y compris dans les moments difficiles .Nous partageons aussi le même idéal de République plus fraternelle.
Commentaires