L'équipe européenne de la Majorité présidentielle en Ile de France
Sur cette photo : Rachida Dati (photos), Julien Mugerin (représentant la Seine St Denis) (photos), Maryline Flet, Michel Barnier (photos), Benjamin Lancar
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Discours de Benoît XVI à Béthanie |
Le 10 mai 2009 - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a visité Béthanie au bord du Jourdain et a béni la première pierre des églises latine et grecque melchite à Béthanie. Discours prononcé par le Saint-Père. |
Le pape Benoît XVI
Discours de Benoît XVI à Béthanie
Le 10 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le pape Benoît XVI a visité Béthanie au bord du Jourdain et a béni la première pierre des églises latine et grecque melchite à Béthanie. Le pape accompagné du roi Abdallah II et de la reine Rania sont montés dans une voiturette pour visiter les lieux dans la région de Wadi Kharrar, suivis par une autre voiturette à bord de laquelle ont pris place des gardes de la sécurité.
Des milliers de fidèles se sont rassemblés à Wadi Kharrar qui signifie la "vallée mélodieuse" et est située dans les vestiges de la Béthanie biblique, où le cousin de Jésus, Jean Le Baptiste, aurait baptisé les premiers chrétiens, selon les Ecritures. La région, à une soixantaine de km d'Amman, est située à 350 mètres en dessous du niveau de la mer.
Le convoi du pape s'est arrêté devant les bassins baptismaux, alors qu'un guide du ministère des antiquités faisait une présentation sur l'état des lieux. Une chorale a entonné des hymnes religieux, à l'approche du convoi de la place où des milliers de fidèles sont rassemblés.
Discours du Saint-Père
Chers Frères Évêques,
Chers Amis,
C’est avec une grande joie spirituelle que je viens bénir les premières pierres de deux églises catholiques qui seront construites près du Jourdain, lieu marqué par de nombreux événements mémorables dans l’histoire biblique. Le prophète Élie, le Tisbite, provenait de cet endroit, peu éloigné du Nord de Galaad. Près d’ici, en face de Jéricho, les eaux du Jourdain s’ouvrirent devant Élie, qui fut enlevé par le Seigneur sur un char de feu (cf. 2 Rois 2, 9-12). Ici, l’Esprit du Seigneur appela Jean, le fils de Zacharie, à prêcher la conversion des cœurs. Jean l’Évangéliste situe également dans ce lieu la rencontre entre le Baptiste et Jésus, qui, à son Baptême, fut « oint » par l’Esprit de Dieu descendant sur Lui comme une colombe, et qui proclama le Fils bien-aimé du Père (cf. Jn 1, 28 ; Mc 1, 9-11).
Je salue avec joie Sa Béatitude Grégoire III Laham, Patriarche d’Antioche de l’Église Grecque-Melkite. Je salue également avec affection Sa Béatitude Mgr Fouad Twal, Patriarche Latin de Jérusalem, et je le remercie de ses mots cordiaux de bienvenue. J’étends mes vœux les plus chaleureux à Sa Béatitude Michel Sabbah, aux Évêques auxiliaires présents, en particulier à Mgr Joseph Jules Zerey et à Mgr Salim Sayegh, ainsi qu’à tous les Évêques, prêtres, religieux et fidèles qui nous accompagnent aujourd’hui. Réjouissons-nous de savoir que ces deux édifices, un latin et un autre grec-melkite, serviront à construire, chacun selon les traditions de sa propre communauté, l’unique famille de Dieu.
La première pierre d’une église est un symbole du Christ. L’Église repose sur le Christ ; elle est soutenue par lui et elle ne peut pas être séparée de lui. Il est l’unique fondement de toute communauté chrétienne, la pierre vivante, écartée par les bâtisseurs mais choisie et précieuse aux yeux de Dieu comme la pierre d’angle (cf. 1 P 2, 4-5, 7). Avec lui, nous aussi nous sommes des pierres vivantes construisant une maison spirituelle, une demeure pour Dieu (cf. Ep 2, 20-22 ; 1 P 2, 5). Saint Augustin aime se référer au mystère de l’Église comme au Christus totus, le Christ tout entier, signifiant la plénitude ou la totalité du Corps du Christ, Tête et membres. C’est la réalité de l’Église ; c’est le Christ et nous, le Christ avec nous. Il est avec nous comme la vigne avec ses propres sarments (cf. Jn 15, 1-8). L’Église est, dans le Christ, une communauté de vie nouvelle, une réalité dynamique de grâce qui découle de lui. Par l’Église, il purifie nos cœurs, il illumine nos esprits, il nous unit avec le Père et, dans l’unique Esprit, il nous pousse à mettre en pratique chaque jour l’amour chrétien. Nous confessons cette joyeuse réalité en tant qu’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique.
Nous entrons dans l’Église par le Baptême. La mémoire du propre Baptême du Christ se présente de façon vivante à nous en ce lieu. Jésus s’est mis dans la file avec les pécheurs et il a accepté le Baptême de pénitence de Jean comme un signe prophétique de sa propre passion, mort et résurrection pour le pardon des péchés. Depuis, à travers les siècles, de nombreux pèlerins sont venus au Jourdain pour y chercher leur purification, renouveler leur foi et se rapprocher du Seigneur. Comme Éthérie qui, à la fin du 4e siècle, laissa le récit écrit de sa visite. Le sacrement du baptême, formellement institué après la mort et la résurrection du Christ, sera particulièrement cher aux communautés chrétiennes qui se rassembleront entre les murs des nouvelles églises. Que le Jourdain vous rappelle sans cesse que vous avez été lavés dans les eaux du baptême et que vous êtes devenus membres de la famille de Jésus. Vos vies, en conformité avec sa parole, ont été transformées à son image et à sa ressemblance. Alors que vous vous efforcez d’être fidèles à votre engagement baptismal de conversion, de témoignage et de mission, sachez que vous êtes fortifiés par le don de l’Esprit Saint.
Chers frères et sœurs, que la contemplation méditative de ces mystères vous enrichisse d’une joie spirituelle et d’une force morale. Avec l’Apôtre Paul, je vous encourage à grandir dans toute l’étendue des nobles attitudes contenues sous le nom bénie d’agape, l’amour chrétien (cf. 1 Co 13, 1-13). Favorisez le dialogue et la compréhension dans la société civile, spécialement lorsque vous revendiquez vos droits légitimes. Au Moyen-Orient, marqué par des souffrances tragiques, par des années de violence et de tensions non résolues, les Chrétiens sont appelés à offrir leur contribution, inspirée par l’exemple de Jésus, à la réconciliation et à la paix à travers le pardon et la générosité. Continuez à être reconnaissants envers ceux qui vous conduisent et vous servent fidèlement comme ministres du Christ. Vous faîtes bien d’accepter leur accompagnement dans la foi, sachant qu’en recevant l’enseignement des Apôtres qu’ils transmettent, vous accueillez le Christ et vous accueillez Celui qui l’envoie (cf. Mt 10, 40).
Mes chers frères et sœurs, nous allons maintenant bénir ces deux pierres, commencement de deux nouveaux édifices sacrés. Que le Seigneur soutienne, renforce et accroisse les communautés qui y pratiqueront leur culte. Et qu’il vous bénisse tous par le don de sa paix. Amen !
Il a ensuite béni les premières pierres de deux églises, une de rite latin et l'autre de rite greco-melkite.
Le site de Wadi Kharrar ainsi que celui de Qasr el-Yahud, situé en zone militaire israélienne près de Jéricho, sur la rive ouest du Jourdain, ont été désignés par le Vatican comme lieux les plus probables du baptême de Jésus.
Des fouilles avaient permis d'exhumer en 1997 à Wadi Kharrar neuf églises de l'époque byzantine, ainsi qu'une chapelle qui daterait de l'époque romaine. En outre, de grands bassins baptismaux y ont été mis à jour ces dernières années.
Il s'agit de la dernière étape du pèlerinage du pape en Jordanie où il est arrivé vendredi 8 mai pour son premier voyage en Terre sainte. Benoît XVI quittera Amman lundi pour Israël et se rendra aussi à Bethléem en Cisjordanie. (AFP)
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Regarder la vidéo ► Visite à Béthanie aux bords du Jourdain ; bénédiction de la 1ere pierre de l'église latine et gréco-melkite
Sources: Eucharistie Miséricordieuse
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE PAR l’abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello - Le monde souille l’Eglise
Le 09 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans l’Homélie de la Messe du dimanche 3 mai, au cours de laquelle le Pape Benoît XVI a ordonné de nouveaux prêtres du Diocèse de Rome, le Saint-Père a notamment déclaré ! « Il faut faire attention à une réalité de fait : que ce ‘monde’, interprété au sens évangélique, menace aussi l’Eglise, en contaminant ses membres et les ministres ordonnés eux-mêmes ; et, sous cette parole ‘monde’, saint Jean indique et veut désigner une mentalité, une manière de penser et de vivre qui peut souiller l’Eglise elle-même, et de fait, il la souille, et ainsi, cela requiert une vigilance et une purification constantes ».
Il est donc nécessaire et urgent de veiller, parce que tout ce que le monde dit, propose, affirme, et parfois impose, n’est pas toujours bon, au contraire ! Une certaine mentalité, qui considérait indistinctement tout ce qui provenait du monde comme quelque chose de bon, tout simplement parce que « œuvre de l’homme » qui est « l’œuvre de Dieu », révèle aujourd’hui toute sa propre erreur : vis-à-vis de la vérité de foi du péché des origines (à moins que l’on veuille le nier !), et dans sa confrontation avec la réalité quotidienne qui montre inlassablement que le progrès du monde ne coïncide, en aucune manière, avec le progrès moral de l’homme, ni avec son bonheur réel.
Le chrétien, et plus encore le prêtre et le missionnaire, savent bien que le monde doit être évangélisé ; le monde est appelé à la conversion, à écouter l’invitation du Christ qui déclare : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ! ». Seule la dynamique de la conversion ouvre tout grands les yeux de l’esprit, en les éclairant, et en aidant à comprendre que c’est le monde qui doit se convertir à Dieu, et pas le contraire. Cette clarté de jugement, nourrie par la prière et par la pénitence, conduit à cette « vigilance et à cette purification constantes » vis-à-vis de la pollution mondaine dans l’Eglise.
Une pollution qui n’est pas théorique, mais réelle, contre laquelle il est toujours nécessaire de lutter, avec une clarté et une fidélité absolues. Une pollution qui est très insidieuse parce que, en se transformant en mentalité, et étant largement propagée par les moyens de communication sociale, elle envahit toutes les réalités, dont ne sont pas même exclus les consacrés et les prêtres.
Le monde pollue l’Eglise chaque fois que l’on fait passer avant ses propres opinions subjectives, ou ses propres goûts personnels, au détriment de la doctrine commune et de la doctrine enseignée avec autorité, soit de manière ordinaire soit de manière extraordinaire par le Magistère ; chaque fois que la parole des apôtres e de leurs collaborateurs n’est pas le « oui, oui, non, non » de mémoire évangélique, mais cette recherche exténuante de médiations humaines, qui se terminent parfois en compromis ; chaque fois que nous risquons de manifester une confiance peu réelle dans la grâce surnaturelle, et un excès de confiance dans l’œuvre humaine ; et aussi, le monde pollue et souille l’Eglise chaque fois que l’on célèbre la liturgie de manière spectaculaire, non conforme aux normes liturgiques et à l’esprit de la Liturgie, et, surtout, en n’observant pas les désirs du Saint-Père pour toute l’Eglise, qui sont exprimés de différentes manières.
En définitive, ce qui permet au monde de souiller et de polluer l’Eglise, et l’homme en particulier, c’est le manque d’humilité qu’a causé elle aussi la révolution anthropologique. Si c’est une vérité que le monde souille l’Eglise, demandons la grâce d’être guidés par la réalité, dans une vigilance continue.
Sources : www.vatican.va - E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.05.09 - T/Doctrine
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