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Didier LABAUNE
Conseiller Municipal UMP de Saint-Denis


Saint-Denis, le 8 mai 2009

Monsieur Le Président de la République,
Nicolas SARKOZY
Palais de l’Elysée
55 rue du faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS


Monsieur Le Président de la République,

Je reprends et complète aujourd’hui auprès de vous les démarches entreprises depuis près d’un an en direction du ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie (confer rencontre avec le ministre de l’Intérieur le 23 .07.08, mes courriers du 07.11.08 et 06.03.09 joints).

Cela n’est pas nouveau, vous le savez, les statistiques l’attestent, la sécurité est mise à mal à Saint-Denis et certains quartiers ou groupes d’immeubles, je l’affirme même si cela ne correspond pas au discours officiel, sont des zones de non droit.
Depuis des dizaines d’années, le député Braouezec, le maire D. Paillard et leur équipe trouvent des explications complaisantes, des excuses à une infinité d’actes de violence ou de malveillance, refusant à Saint-Denis et à ses habitants tous les dispositifs (qualifiés par eux de liberticides) concernant l’implantation d’une police municipale digne de ce nom ou l’installation d’une vidéosurveillance. Cette idéo(patho)logie est un signal fort en faveur de la délinquance locale qui prospère au-delà du concevable.

J’ai bien noté que la vidéosurveillance pourtant largement financée par l’Etat ne peut être installée que si la municipalité est d’accord (ceci au nom de la libre administration des villes).
C’est pourquoi je vous demande solennellement de faire bénéficier notre ville de la tutelle exceptionnelle de l’Etat et installer immédiatement la vidéosurveillance à Saint-Denis.
Cette mesure doit s’accompagner d’efforts accrus en terme de moyens et d’effectifs de la Police Nationale qui doivent tenir compte de notre « spécificité » si l’on peut qualifier ainsi l’incurie du maire et de son équipe.

L’urgence que j’exprime encore aujourd’hui trouve une illustration dans un évènement récent :
- le 6 mai 2009, à l’initiative du Ministère de l’Intérieur, un forum « Vos libertés, votre sécurité » se tenait à la bourse du travail de Saint-Denis. Un groupe de 20 manifestants connus pour leur « proximité » avec le maire D. Paillard (!) a décidé d'empêcher la réunion en insultant la Police en général et la personne du Président de la République en particulier…

Le sous-préfet Dubaut a levé la séance.
J’ai échangé ensuite quelques mots avec le commissaire divisionnaire Bobrowska, récemment nommé, qui avait dit sur 4 colonnes dans le journal de propagande local (subventionné par la municipalité à hauteur de 820 000 euros par an) qu’ « il n’y a pas de zone de non droit à Saint-Denis ». Je lui ai signifié que pour les habitants présents à cette réunion, la bourse du travail de Saint-denis ce 6 mai 2009 était une zone de non droit malgré la présence d’un sous-préfet, d’un commissaire divisionnaire et d’une vingtaine de fonctionnaires attachés à la Police ou à la Justice….Cela va sans dire mais c’est mieux en le disant : ni le maire ni son adjointe à la sécurité n’ont levé le petit doigt pour rétablir le calme ; ils dissimulaient (mal) un sourire amusé…

Elu de terrain, je suis au contact de nombre de dionysiens qui sans être de fervents sarkozystes savent que la tranquillité de leur famille et de leurs biens dépend de l’attention que vous accorderez à leur sécurité. Cette sécurité qui était la pièce maîtresse de votre programme lors des élections présidentielles, ils en veulent, nous en voulons légitimement notre part, maintenant.

Je me tiens à votre disposition et vous prie d’agréer, Monsieur Le Président de la République, l’expression de mes sentiments respectueux.


Didier LABAUNE, Conseiller Municipal UMP de Saint-Denis.



Le Centre Wiesenthal au Président du Parlement européen: "Condamnez le Parti Anti-Sioniste français"?

Le Centre Wiesenthal au Président du Parlement européen: "Condamnez le
Parti Anti-Sioniste français... Sa candidature est une offense au
Parlement européen lui-même"


Paris, le 7 mai 2009

Dans une lettre adressée au Président du Parlement européen, Hans-Gert
Pöttering, le Directeur pour les Relations Internationales du Centre
Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a appelé les membres de l'Union
européenne à légiférer contre la validité, lors des prochaines élections
au Parlement européen dans les 27 Etats Membres, de toute candidature
d'un parti ayant pour programme la promotion de la haine.

Samuels a indiqué que, "sous votre conduite, le Parlement européen a
récemment discuté de l'absurdité de confier au doyen d'âge de
l'Assemblée la présidence de la session inaugurale - ce parlementaire
ayant été condamné pour négationnisme et reconnu publiquement comme
raciste - comme ce fut le cas pour le Président du Front National
français, Jean-Marie Le Pen."

Il ajoutait que "de telles mesures pour prévenir un abus de privilège
peuvent être considérées comme un préalable à une législation contre la
haine."

La lettre poursuivait, "maintenant, à la veille des élections
européennes de 4 - 7 juin, un autre français condamné pour antisémitisme
et pour ses propos sur la mémoire de la Shoah, Dieudonné, a l'intention
de présenter sa candidature comme chef du soi-disant 'Parti
Anti-Sioniste'- un euphémisme pour la haine des Juifs."

Le Centre a souligné que "si nous sommes convaincus que les électeurs
français ne souscrirons pas à cette parodie de la démocratie électorale,
qui a pour but de favoriser la haine, nous sommes certains que la
reconnaissance d'un tel programme de 'parti' est offensant pour le
Parlement européen lui-même."

Le Centre exhortait également le Président "d'inclure dans la
structure des législations contre la haine du Parlement européen, la
prescription de tout parti candidat aux élections européennes qui
ciblerait une communauté ethnique ou religieuse, qu'elle soit juive,
musulmane, rom ou toute autre minorité maltraitée."

"M. le Président, notre Centre vous demande de condamner le soi-disant
'Parti Anti-Sioniste' et ses dirigeants et de réunir la même
constellation de parlementaires que celle qui a bâillonné Le Pen, afin
d'interdire également cette plate-forme ouvertement raciste", a conclu
Samuels.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Shimon Samuels au
+33 609 77 01 58
 

Source: Riposte Nesher


Discours de Benoît XVI à Béthanie

 

Le 10 mai 2009  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a visité Béthanie au bord du Jourdain  et a béni la première pierre des églises latine et grecque melchite à Béthanie. Discours prononcé par le Saint-Père.

Le pape Benoît XVI

 

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Discours de Benoît XVI à Béthanie

Le 10 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le pape Benoît XVI a visité Béthanie au bord du Jourdain  et a béni la première pierre des églises latine et grecque melchite à Béthanie. Le pape accompagné du roi Abdallah II et de la reine Rania sont montés dans une voiturette pour visiter les lieux dans la région de Wadi Kharrar, suivis par une autre voiturette à bord de laquelle ont pris place des gardes de la sécurité.

Des milliers de fidèles se sont rassemblés à Wadi Kharrar qui signifie la "vallée mélodieuse" et est située dans les vestiges de la Béthanie biblique, où le cousin de Jésus, Jean Le Baptiste, aurait baptisé les premiers chrétiens, selon les Ecritures. La région, à une soixantaine de km d'Amman, est située à 350 mètres en dessous du niveau de la mer.

Le convoi du pape s'est arrêté devant les bassins baptismaux, alors qu'un guide du ministère des antiquités faisait une présentation sur l'état des lieux. Une chorale a entonné des hymnes religieux, à l'approche du convoi de la place où des milliers de fidèles sont rassemblés.


Discours du Saint-Père

Chers Frères Évêques,
Chers Amis,


C’est avec une grande joie spirituelle que je viens bénir les premières pierres de deux églises catholiques qui seront construites près du Jourdain, lieu marqué par de nombreux événements mémorables dans l’histoire biblique. Le prophète Élie, le Tisbite, provenait de cet endroit, peu éloigné du Nord de Galaad. Près d’ici, en face de Jéricho, les eaux du Jourdain s’ouvrirent devant Élie, qui fut enlevé par le Seigneur sur un char de feu (cf. 2 Rois 2, 9-12). Ici, l’Esprit du Seigneur appela Jean, le fils de Zacharie, à prêcher la conversion des cœurs. Jean l’Évangéliste situe également dans ce lieu la rencontre entre le Baptiste et Jésus, qui, à son Baptême, fut « oint » par l’Esprit de Dieu descendant sur Lui comme une colombe, et qui proclama le Fils bien-aimé du Père (cf. Jn 1, 28 ; Mc 1, 9-11).

Je salue avec joie Sa Béatitude Grégoire III Laham, Patriarche d’Antioche de l’Église Grecque-Melkite. Je salue également avec affection Sa Béatitude Mgr Fouad Twal, Patriarche Latin de Jérusalem, et je le remercie de ses mots cordiaux de bienvenue. J’étends mes vœux les plus chaleureux à Sa Béatitude Michel Sabbah, aux Évêques auxiliaires présents, en particulier à Mgr Joseph Jules Zerey et à Mgr Salim Sayegh, ainsi qu’à tous les Évêques, prêtres, religieux et fidèles qui nous accompagnent aujourd’hui. Réjouissons-nous de savoir que ces deux édifices, un latin et un autre grec-melkite, serviront à construire, chacun selon les traditions de sa propre communauté, l’unique famille de Dieu.

La première pierre d’une église est un symbole du Christ. L’Église repose sur le Christ ; elle est soutenue par lui et elle ne peut pas être séparée de lui. Il est l’unique fondement de toute communauté chrétienne, la pierre vivante, écartée par les bâtisseurs mais choisie et précieuse aux yeux de Dieu comme la pierre d’angle (cf. 1 P 2, 4-5, 7). Avec lui, nous aussi nous sommes des pierres vivantes construisant une maison spirituelle, une demeure pour Dieu (cf. Ep 2, 20-22 ; 1 P 2, 5). Saint Augustin aime se référer au mystère de l’Église comme au Christus totus, le Christ tout entier, signifiant la plénitude ou la totalité du Corps du Christ, Tête et membres. C’est la réalité de l’Église ; c’est le Christ et nous, le Christ avec nous. Il est avec nous comme la vigne avec ses propres sarments (cf. Jn 15, 1-8). L’Église est, dans le Christ, une communauté de vie nouvelle, une réalité dynamique de grâce qui découle de lui. Par l’Église, il purifie nos cœurs, il illumine nos esprits, il nous unit avec le Père et, dans l’unique Esprit, il nous pousse à mettre en pratique chaque jour l’amour chrétien. Nous confessons cette joyeuse réalité en tant qu’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

Nous entrons dans l’Église par le Baptême. La mémoire du propre Baptême du Christ se présente de façon vivante à nous en ce lieu. Jésus s’est mis dans la file avec les pécheurs et il a accepté le Baptême de pénitence de Jean comme un signe prophétique de sa propre passion, mort et résurrection pour le pardon des péchés. Depuis, à travers les siècles, de nombreux pèlerins sont venus au Jourdain pour y chercher leur purification, renouveler leur foi et se rapprocher du Seigneur. Comme Éthérie qui, à la fin du 4e siècle, laissa le récit écrit de sa visite. Le sacrement du baptême, formellement institué après la mort et la résurrection du Christ, sera particulièrement cher aux communautés chrétiennes qui se rassembleront entre les murs des nouvelles églises. Que le Jourdain vous rappelle sans cesse que vous avez été lavés dans les eaux du baptême et que vous êtes devenus membres de la famille de Jésus. Vos vies, en conformité avec sa parole, ont été transformées à son image et à sa ressemblance. Alors que vous vous efforcez d’être fidèles à votre engagement baptismal de conversion, de témoignage et de mission, sachez que vous êtes fortifiés par le don de l’Esprit Saint.

Chers frères et sœurs, que la contemplation méditative de ces mystères vous enrichisse d’une joie spirituelle et d’une force morale. Avec l’Apôtre Paul, je vous encourage à grandir dans toute l’étendue des nobles attitudes contenues sous le nom bénie d’agape, l’amour chrétien (cf. 1 Co 13, 1-13). Favorisez le dialogue et la compréhension dans la société civile, spécialement lorsque vous revendiquez vos droits légitimes. Au Moyen-Orient, marqué par des souffrances tragiques, par des années de violence et de tensions non résolues, les Chrétiens sont appelés à offrir leur contribution, inspirée par l’exemple de Jésus, à la réconciliation et à la paix à travers le pardon et la générosité. Continuez à être reconnaissants envers ceux qui vous conduisent et vous servent fidèlement comme ministres du Christ. Vous faîtes bien d’accepter leur accompagnement dans la foi, sachant qu’en recevant l’enseignement des Apôtres qu’ils transmettent, vous accueillez le Christ et vous accueillez Celui qui l’envoie (cf. Mt 10, 40).

Mes chers frères et sœurs, nous allons maintenant bénir ces deux pierres, commencement de deux nouveaux édifices sacrés. Que le Seigneur soutienne, renforce et accroisse les communautés qui y pratiqueront leur culte. Et qu’il vous bénisse tous par le don de sa paix. Amen !

 

Il a ensuite béni les premières pierres de deux églises, une de rite latin et l'autre de rite greco-melkite.

Le site de Wadi Kharrar ainsi que celui de Qasr el-Yahud, situé en zone militaire israélienne près de Jéricho, sur la rive ouest du Jourdain, ont été désignés par le Vatican comme lieux les plus probables du baptême de Jésus.

Des fouilles avaient permis d'exhumer en 1997 à Wadi Kharrar neuf églises de l'époque byzantine, ainsi qu'une chapelle qui daterait de l'époque romaine. En outre, de grands bassins baptismaux y ont été mis à jour ces dernières années.

Il s'agit de la dernière étape du pèlerinage du pape en Jordanie où il est arrivé vendredi 8 mai pour son premier voyage en Terre sainte. Benoît XVI quittera Amman lundi pour Israël et se rendra aussi à Bethléem en Cisjordanie. (AFP)

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  Regarder la vidéo
Visite à Béthanie aux bords du Jourdain ; bénédiction de la 1ere pierre de l'église latine et gréco-melkite

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Sources: Eucharistie Miséricordieuse


Irak : le choc après l’assassinat de trois chrétiens à Kirkuk

 

Mgr Sako : « Notre mission est de rester ici !»

 

ROME, Mardi 28 avril 2009 (ZENIT.org) - La communauté chrétienne d'Irak est sous le choc après l'assassinat de trois de ses membres, dimanche à Kirkuk.

Susan Latif David et sa belle-mère, Muna Banna David, ont été tuées vers 19h00 après qu'un groupe d'hommes a fait irruption dans leur habitation, dans le quartier de Domeez.

Presque au même moment, dans un autre quartier de la ville, Basil Shaba était tué dans une attaque du même genre. Son frère Thamir et son père Yousif ont été blessés au cours de l'assaut.

Après les funérailles, célébrées dans la cathédrale de Kirkuk bondée de fidèles, Mgr Sako s'est entretenu avec l'association caritative catholique « Aide à l'Eglise en détresse » (AED) et a fait part « des larmes et de la tristesse » d'un peuple qui pleure trois « innocents bien-aimés ».

Susan David, a-t-il expliqué, était mariée depuis à peine un an. Son mari est propriétaire d'un restaurant près de la cathédrale. Sa belle-mère et elle étaient toutes deux des catholiques chaldéennes. Alors que Basil Shaba, fiancé depuis peu, était un orthodoxe syriaque.

« Nous pleurons tous, a déclaré l'archevêque de Kirkuk. Espérons seulement que le sang des martyrs portera un jour la paix et la stabilité ».

Pour le moment personne n'a été arrêté, mais pour Mgr Sako il est évident qu'il s'agit de meurtres prémédités dont le mobile principal est « d'obliger les chrétiens à partir ».

« Nous ne quitterons pas l'Irak, a-t-il déclaré. Notre mission est de rester ici. Nous voulons témoigner de nos valeurs chrétiennes. Même s'ils cherchent à nous tuer, nous resterons ».

Les funérailles des victimes ont eu lieu en présence des autorités politiques de Kirkuk, comme le maire et les scheiks les plus importants, qui ont fermement condamné les faits.

Pour Mgr Sako, les attaques pourraient être liées à l'incertitude qui entoure l'avenir politique de Kirkuk. Des discussions sont en effet en cours pour savoir si cette ville doit faire partie de la région semi-autonome kurde du nord de l'Irak, ou si elle doit être placée sous la juridiction de Bagdad.

Les délits de ce dimanche surviennent moins d'un mois après une série d'assassinats de chrétiens dans tout le pays. Le 31 mars dernier, un homme âgé de 71 ans, Sabah Aziz Solaiman, a été tué à Kirkuk lors d'une tentative de vol, et le lendemain, Nimroud Khodir Moshi a été assassiné à la sortie d'un restaurant de Bagdad, où deux religieuses ont également été tuées. A Mossoul, c'est un électricien qui a été tué, Abdul Aziz Elias Aziz.
Face à cette situation, Mgr Sako a mis en garde contre un « vide » de sécurité après le retrait des troupes américaines du pays qui, à son avis, pourrait conduire à la « guerre civile » et à la « division de l'Irak », rapporte le communiqué d'AED envoyé à ZENIT.


Le monde souille l’Eglise !

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VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE PAR l’abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello - Le monde souille l’Eglise

Le 09 mai 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans l’Homélie de la Messe du dimanche 3 mai, au cours de laquelle le Pape Benoît XVI a ordonné de nouveaux prêtres du Diocèse de Rome, le Saint-Père a notamment déclaré ! « Il faut faire attention à une réalité de fait : que ce ‘monde’, interprété au sens évangélique, menace aussi l’Eglise, en contaminant ses membres et les ministres ordonnés eux-mêmes ; et, sous cette parole ‘monde’, saint Jean indique et veut désigner une mentalité, une manière de penser et de vivre qui peut souiller l’Eglise elle-même, et de fait, il la souille, et ainsi, cela requiert une vigilance et une purification constantes ».

Il est donc nécessaire et urgent de veiller, parce que tout ce que le monde dit, propose, affirme, et parfois impose, n’est pas toujours bon, au contraire ! Une certaine mentalité, qui considérait indistinctement tout ce qui provenait du monde comme quelque chose de bon, tout simplement parce que « œuvre de l’homme » qui est « l’œuvre de Dieu », révèle aujourd’hui toute sa propre erreur : vis-à-vis de la vérité de foi du péché des origines (à moins que l’on veuille le nier !), et dans sa confrontation avec la réalité quotidienne qui montre inlassablement que le progrès du monde ne coïncide, en aucune manière, avec le progrès moral de l’homme, ni avec son bonheur réel.

Le chrétien, et plus encore le prêtre et le missionnaire, savent bien que le monde doit être évangélisé ; le monde est appelé à la conversion, à écouter l’invitation du Christ qui déclare : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ! ». Seule la dynamique de la conversion ouvre tout grands les yeux de l’esprit, en les éclairant, et en aidant à comprendre que c’est le monde qui doit se convertir à Dieu, et pas le contraire. Cette clarté de jugement, nourrie par la prière et par la pénitence, conduit à cette « vigilance et à cette purification constantes » vis-à-vis de la pollution mondaine dans l’Eglise.

Une pollution qui n’est pas théorique, mais réelle, contre laquelle il est toujours nécessaire de lutter, avec une clarté et une fidélité absolues. Une pollution qui est très insidieuse parce que, en se transformant en mentalité, et étant largement propagée par les moyens de communication sociale, elle envahit toutes les réalités, dont ne sont pas même exclus les consacrés et les prêtres.

Le monde pollue l’Eglise chaque fois que l’on fait passer avant ses propres opinions subjectives, ou ses propres goûts personnels, au détriment de la doctrine commune et de la doctrine enseignée avec autorité, soit de manière ordinaire soit de manière extraordinaire par le Magistère ; chaque fois que la parole des apôtres e de leurs collaborateurs n’est pas le « oui, oui, non, non » de mémoire évangélique, mais cette recherche exténuante de médiations humaines, qui se terminent parfois en compromis ; chaque fois que nous risquons de manifester une confiance peu réelle dans la grâce surnaturelle, et un excès de confiance dans l’œuvre humaine ; et aussi, le monde pollue et souille l’Eglise chaque fois que l’on célèbre la liturgie de manière spectaculaire, non conforme aux normes liturgiques et à l’esprit de la Liturgie, et, surtout, en n’observant pas les désirs du Saint-Père pour toute l’Eglise, qui sont exprimés de différentes manières.

En définitive, ce qui permet au monde de souiller et de polluer l’Eglise, et l’homme en particulier, c’est le manque d’humilité qu’a causé elle aussi la révolution anthropologique. Si c’est une vérité que le monde souille l’Eglise, demandons la grâce d’être guidés par la réalité, dans une vigilance continue.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 09.05.09 - T/Doctrine