J'ai vu le téléfilm (un chef d'oeuvre !) ce soir, sur la TNT, sur"Virgin 17". J'ai été subjugué par l'interpretation magistrale de Richard Berry (l'un de mes acteurs préfèrés !) dans le rôle de Lucien Aimé-Blanc !

Jean-Pierre Renard


Richard Berry Entretiens

La Chasse à l'homme (Mesrine)
Interview de Richard Berry qui incarne Lucien Aimé-Blanc, flic solitaire qui traque Mesrine dans le téléfilm La Chasse à l'homme,

 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Pour mettre fin à la carrière dévastatrice de Jacques Mesrine, ennemi public n°1, les différentes forces de police sont contraintes de s'unir. Richard Berry incarne Lucien Aimé-Blanc, flic solitaire aux méthodes particulières, contraint de faire cause commune avec Robert Broussard, chef de l'Anti-Gang.

Connaissiez-vous l'existence de Lucien Aimé-Blanc avant d'en interpréter le rôle ?
Bien que son intervention ait été aussi capitale dans l'arrestation de Mesrine, le nom de Lucien Aimé-Blanc a toujours été moins cité que celui de Robert Broussard. J'en avais assez peu entendu parler avant de lire le scénario. Est-ce pour ses pratiques peu orthodoxes ? Vraisemblablement. Il faut, pour le comprendre, resituer l'événement dans son contexte. A l'époque, la guerre des polices était très virulente et les chefs des différents secteurs ne se faisaient pas de cadeau, chacun travaillait dans son coin sans échanger ses informations, ce que Mesrine avait bien compris.

Comment définiriez-vous Lucien Aimé-Blanc ?
Il incarne le policier de terrain, celui qui s'infiltre dans le milieu pour obtenir des renseignements. Il se frotte aux gens de la nuit et côtoie les bars, les clubs et les discothèques plus souvent que les ministères. A ce prix, il est parvenu, entre autres, à démanteler la “French connection”. Ses méthodes critiquables lui valent de ne pas être souvent couvert par sa hiérarchie, voire rejeté. Il confesse : “Ma petite idée était de faire ce que je savais faire, et on ne fait pas de bonne police sans basse police... La chasse au truand se pratique à la tombée de la nuit, sur le territoire du gibier...” Il met les mains dans le goudron et forcément, il se salit !

L'avez-vous rencontré ?
Non, mais en revanche, la lecture de son ouvrage m'a fourni de nombreux renseignements sur les traqueurs et les traqués. L'auteur décrit avec lucidité les aspects négatifs de ce milieu mais en tire des enseignements. Sa médiocrité, sa tristesse et ses aspects sordides cohabitent avec une certaine forme de courage et de respect. Reconnaissant l'intelligence, la subtilité et la capacité de séduction de Jacques Mesrine, Lucien Aimé-Blanc riposte avec des méthodes à sa mesure. Il recourt aux indics, aux prostitués, aux journalistes douteux et navigue aux frontières de la légalité pour parvenir à ses fins.

Comment avez-vous appréhendé ce personnage ?
Il est certain que pour contrebalancer le charisme de Jacques Mesrine, il fallait lui opposer un personnage de même “calibre” et Lucien Aimé-Blanc en a l'envergure. Bien que moins connu que Robert Broussard, il fait le poids, non pas grâce à sa légende ou sa réputation mais par sa manière d'appréhender les faits. C'est un loup solitaire, un franc-tireur qui aime se battre contre un adversaire de cette trempe. Comme Mesrine, il est cynique, désabusé et déterminé. Lucide, il déclare en observant les clients d'une boîte de nuit, un repaire de gangsters : “Je me suis retrouvé du bon côté, d'autres pas : c'est ce qu'on appelle le destin, c'est-à-dire la chance. Mais la frontière entre le bien et le mal est mince et parfois poreuse”.

Une profession qui vous inspire...
J'ai trop besoin de créativité, d'invention, de rêve et d'évasion pour exister. En tant que comédien, je trouve toujours intéressant d'interpréter un personnage de cette nature mais l'univers dans lequel il navigue est trop rude et impitoyable pour moi...


 
 

 
Interview de Richard Berry qui incarne Lucien Aimé-Blanc, flic solitaire qui traque Mesrine dans le film:"Mesrine: La Chasse à l'homme"
Propos recueillis par Béatrice Dauman-Fossé pour TF1

Source: www.cinemotions.com


La chasse à l'homme

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La chasse à l'homme

Résumé :

Juin 1979. Riche propriétaire immobilier, Maurice Arnault est kidnappé durant une réception familiale par deux hommes déguisés en policiers. En analysant la lettre de demande de rançon, le directeur de l'Office Central de Répression du Banditisme reconnaît l'écriture de Jacques Mesrine. Bien connu des services de police, l'individu a dans un premier temps été arrêté par le commissaire Broussard, avant de s'évader de la prison de la Santé, comme l'a copieusement relaté la presse. Nommé depuis peu directeur adjoint de l'OCRB, Lucien Aimé-Blanc est chargé de l'affaire. L'homme, avide de réussite, considère cette mission comme une véritable aubaine...

Casting :


Caractéristiques techniques :


Pays : France - Nationalité : français - Année de réalisation : 2006 - Durée : 1h30 - CSA : Interdit au moins de 10 ans

Source et article: Télé-Loisirs et

www.programme-tv.net

Télévision : Les dernières heures de Jacques Mesrine

 
VINGT-SEPT ANS après les faits, la fiction grossière de TF1 consacrée à la traque de Jacques Mesrine rouvre la polémique sur les circonstances de la mort du truand. Avec les mêmes protagonistes : Lucien Aimé-Blanc, l'ex-patron de l'Office central de la répression du banditisme (OCRB) dont le livre (1) a inspiré la fiction réalisée par Arnaud Sélignac, et le célèbre commissaire Robert Broussard, jadis à la tête de la brigade antigang, également auteur d'un ouvrage sur l'ancien ennemi public numéro un (2).
Pour Lucien Aimé-Blanc (joué par Richard Berry), l'homme a été tué sans sommation, contrairement à ce qu'affirme Robert Broussard (interprété par Alain Reibel). «Je ne m'attendais pas à une telle falsification des faits», s'indigne ce dernier qui a vu le téléfilm, déjà diffusé en Belgique et en Suisse, avec Serge Riaboukine dans le rôle de Mesrine. Suite à une lettre qu'il a adressée à Patrick Le Lay, le président de TF1, deux mentions ont été ajoutées. L'une, au début, indique que «ce téléfilm est basé sur des faits réels, utilise le langage de la fiction et s'inspire du récit qu'en a fait l'un des protagonistes. D'autres peuvent avoir une vision différente de ces événements.» L'autre, à la fin du générique, rappelle la décision de la Cour de cassation du 6 octobre dernier confirmant la situation de «légitime défense des policiers» au moment de la fusillade. «À ma demande, TF1 a aussi ajouté la sommation «police, on ne bouge plus !», précise Robert Broussard, qui regrette de n'avoir été sollicité ni de près ni de loin pour ce projet.
«J'ai repris le point de vue de Lucien Aimé-Blanc, indique Claude-Michel Rome, l'un des trois scénaristes, auquel on doit le remarquable Dans la tête du tueur. Au début, TF1 m'avait demandé d'écrire un docu-fiction sur la guerre des polices qui a permis à Mesrine de durer plus longtemps qu'il n'aurait dû. Ce qui est incroyable, c'est que Lucien Aimé-Blanc l'ait traqué sans jamais l'avoir rencontré. La Une a ensuite changé son fusil d'épaule et décidé de diffuser une vraie fiction.»
La scène de la fusillade contestée
Ainsi retouché par Jean Falculète et Franck Ollivier, le scénario développe davantage le rôle de Mesrine, la relation d'Aimé-Blanc avec la patronne d'une boîte de nuit (Anne Caillon), personnage inventé, et ses liens avec le grand banditisme. «Il reste 70% de ce que j'avais écrit, ce n'est plus mon bébé», signale Claude-Michel Rome.
«La fusillade à la porte de Clignancourt est très exagérée, estime Robert Broussard.
La fiction ne parle ni des grenades, ni de l'arme que le truand avait à portée de main, ni des injonctions des policiers. Mesrine a entrouvert la portière au lieu de mettre les mains sur le pare-brise comme le font habituellement les truands. Ces faits ont été établis par un magistrat instructeur puis confirmés, et par la cour d'appel, et par la Cour de cassation. Mais TF1 a refusé de modifier la scène de la fusillade.»
Lucien Aimé-Blanc raconte une version différente :
«Robert Broussard se trouvait dans la voiture avec moi. Lui prétend qu'il était présent au moment où les sommations ont été faites, mais quand nous sommes arrivés sur les lieux, Mesrine était mort. La scène avait peut-être duré trente secondes en vérité. Oui, il avait encore sa ceinture de sécurité, son flingue et ses deux grenades à portée de main.»
Robert Broussard rejette toute idée de rivalité avec l'ancien chef de l'OCRB : «J'entretenais de très bons rapports avec Lucien Aimé-Blanc. Bien sûr, il y avait de la concurrence entre les services, mais comme dans toutes les polices.» L'ancien patron de l'OCRB confirme :
«Il n'y avait pas de guerre entre Robert Broussard et moi. Il y avait des tiraillements, mais je n'ai jamais éprouvé d'animosité personnelle. C'était peut-être l'un des hommes avec lequel je m'entendais le mieux.»
Pourtant, la «guerre des polices» est le fil rouge de la fiction. «Je ne peux pas avoir un avis objectif, certaines choses ne m'ont pas plu dans ce film. Je lui attribue une note moyenne, résume Lucien Aimé-Blanc.
C'est vrai que j'avais des relations malsaines avec les truands, mais je n'ai jamais eu besoin d'être violent, comme on le voit dans une séquence qui se déroule dans un cabaret.»
Les deux hommes s'accordent tout de même sur un point : la qualité de l'interprétation de Serge Riaboukine.
TF1 «La chasse à l'homme»  Ce soir à 20 h 50. (1) «La chasse à l'homme : la vérité sur la mort de Mesrine» chez Plon. (2) «Mémoires» aux éditions Stock.

Source: Le Figaro

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