J'ai plus souvent l'habitude d'écrire sur la vieillesse, le temps qui passe, les misères de la vie. J'ai une nature pessimiste et sans illusion même si je passe mon temps à espérer. Aujourd'hui, je vous offre un poème sur la rencontre. Celle qui explosent, celles qui durent. Le temps d'une nuit, d'un moment, d'un instant ou d'une vie.
Il suffit de regarder autour de soi, de quitter son journal, son livre dans le métro, dans le RER, d'abandonner ses écouteurs MP3 et de décider que l'autre n'est pas un ennemi.
Hasard des rencontres
Au hasard d’un soir, un regard qui accroche.
Et une envie folle de devenir proche.
De rien, naît le désir et la complicité.
Sourire silencieux et regards échangés.
Il lui raconte ses désirs, ses grands rêves.
Elle répond son monde aride et sans trêves.
Et ses débats de chaque jour pour survivre.
Sa vie sans contes et tous ses princes en livre !
Ils sont seuls désormais, tous les deux, dans la nuit.
Et devant son entrée, il l’a raccompagnée.
Les heures glacées s’écoulent. Ils les ignorent!
Pas envie de se séparer. Rester un peu. Encore !
Passerelle entre deux cœurs et des idées.
Elle a de grands yeux pétillants et animés.
Son sourire illumine. Elle semble en paix !
Il est doux. Envie d’amour et de tendresse !
Désir d’une main chaude comme une caresse.
Les nuits sont parfois longues et le désir fou,
De la main d’un homme découvrant l’intime.
Puis le perdre et le retrouver dans la rime
Sentir sa chaleur au creux des reins fatigués.
Et redevenir un ensemble, un grand nous.
Au hasard d’un soir, un regard qui accroche.
Et cette folle envie de devenir proche.
Sourire silencieux et regards échangés.
Gérard Brazon
Le film de Wajda évoqué hier (1) s'inscrit dans un certain contexte mémoriel et politique. Comme le déclare le cinéaste lui-même (2) "il ne pouvait être réalisé plus tôt, tant que la 'Pologne populaire' existait". Sous cette appellation, mensongère mais essentielle, à laquelle j'ajoute les guillemets et les italiques qui s'imposent, on a désigné pendant un demi-siècle le régime dictatorial communiste imposé par le [faux]-frère de l'Est.
Pour ma part j'attendais une telle projection, également depuis 50 ans, à peu près depuis 1959, époque où je crus comprendre les méfaits de l'Utopie révolutionnaire (3).
Or, début 1959, Khrouchtchev se situe dans la ligne du XXe congrès du parti communiste. Et il imagine un instant faire endosser, à la mémoire honnie du seul Staline, le crime de Katyn.
Ceci aurait permis de consolider son propre mythe de la "déstalinisation", favorisant la "détente" avec l’Occident. L'objectif ne correspondait à aucune recherche de la vérité : on la connaissait. Il s'agissait seulement de faciliter la propagande soviétique en général. Et, ne particulier, le contrôle exercé sur la Pologne serait devenu un peu moins odieux à la conscience nationale d'un peuple dont on avait déplacé les frontières de manière inouïe en 1945.
À l'époque, le KGB était dirigé par Chelepine (1918-1994) membre du comité central depuis 1952 et ancien chef du Komsomol de 1952 à 1958, date à laquelle il prend la direction des organes répressifs en charge du renseignement et de la désinformation. Plus tard, à l'époque brejnévienne, il dirigera les syndicats.
Le 3 mars 1959, il adresse sa réponse bureaucratique au chef nominal du pouvoir. Ceci bloquera toute révélation sur le massacre par les exécuteurs des services soviétiques de quelque 25 000 officiers et résistants polonais que nous désignons emblématiquement du nom de "Katyn". Le toponyme de cette forêt de Biélorussie, d'où l'on exhuma plus de 4 000 cadavres d'officiers, liquidés d'une balle dans la nuque, recouvre pour l'éternité l'ensemble de ce crime rouge, motivé par la volonté d'éliminer l'élite d'une nation.
Aujourd'hui encore 116 volumes et documents d'archives, classés "secrets d'État", demeurent inaccessibles par une décision de 2005 de la Cour suprême de Moscou. Et ceci demeure bien que Gorbatchev, en 1990, ait officiellement présenté au peuple polonais l'aveu de la culpabilité de l'URSS, et que Boris Eltsine, en 1992, ait fait transmettre à Varsovie les preuves matérielles irréfutables de l'origine soviétique du crime commis.
L'ordre de ces assassinats émanait en effet du Politburo réuni le 5 mars 1940 (sont présents et signent : Staline, Molotov, Vorochilov, Beria ; absents, mais approuvent : Kaganovitch et Kalinine).
Mais voilà ce que dit le rapport Chelepine du 3 mars 1959, apparemment toujours en vigueur :
"Pour les organes soviétiques, toutes ces affaires ne présentent ni intérêt opérationnel, ni valeur historique... Au contraire, un retour sur cette affaire peut amener à déconspirer l’opération menée avec toutes les conséquences pour notre gouvernement. D’autant plus que, dans le cas des fusillés dans le bois de Katyn, il existe une version officielle confirmée, sur l’initiative des organes du gouvernement soviétique, par notre commission spéciale de 1944 concernant le crime des fascistes allemands contre les officiers polonais prisonniers de guerre... Les conclusions de notre commission sont fermement implantées dans l’opinion publique mondiale".
En langue de bois cela veut dire que la propagande communiste ne pouvait pas revenir sur cet acquit de son travail de falsification de l'Histoire. Il fallait coûte que coûte s'accrocher à la légende, à laquelle aucun Polonais n'a jamais vraiment cru, mais dans laquelle ont barboté, pendant des années la plupart des historiens officiels en occident.
Certes on peut dire, on peut prétendre que "les Occidentaux savaient".
Indiscutablement la résistance polonaise a fait parvenir en Grande-Bretagne et aux États-Unis toutes les informations nécessaires. Le général Sikorski, chef du gouvernement polonais en exil à Londres, la Croix-Rouge etc. avaient pris une position sans ambiguïté.
Le rapporteur américain nommé en 1944 par Roosevelt, le capitaine George Earle, conclut à l'évidence aux responsabilités soviétiques. On l'éloignera aux îles Samoa. Son homologue britannique l'ambassadeur O'Malley opinait de la même manière : on refusa d'en tenir compte.
Toutes ces voix ont été étouffées, écartées, éliminées pendant un demi-siècle.
Mais, une rumeur doit être démentie : non, le verdict de Nuremberg du 1er octobre 1946 ne met nullement le crime de Katyn sur le compte, suffisamment chargé, des nazis.
Bien au contraire. En effet, l'accusation soviétique avait tenu à le faire figurer dans le réquisitoire introductif. On prit en compte le pseudo-rapport de la commission stalinienne Burdenko (URSS-54 conformément à l'article 21 des statuts du Tribunal) signé du président de l'Académie des sciences médicales de l'URSS. Or, tendant à accuser l'Allemagne de ce crime qu'elle n'avait pas perpétré, et l'ayant finalement écarté du jugement de Nuremberg, celui-ci prouve donc, en lui-même, par l'absurde, — les victimes ne s'étant pas suicidées — la culpabilité communiste.
De la sorte, on pourrait même envisager, en pure théorie, de poursuivre au titre de la Loi Gayssot toute diffusion des mensonges, qui, ne prêtant qu'aux riches, imputent à Hitler ce forfait de Staline. La lettre stricte de cette loi mémorielle étrange n'y encourage pas. Mais une interprétation honnête pourrait, éventuellement, y conduire.
Or, dans la pratique, cela ne fonctionne pas ainsi.
Le rapport Chelepine défendait son ancêtre, le NKVD. Devenus aujourd'hui le FSB, sans délocalisation de leur siège social, à l'adresse inchangée place Loubianka, ni licenciement sec des personnels, les "organes" s'accrochent à cette même version, qu'on retrouve dans l'article révélateur, signé par Poutine, imprimé par "Le Figaro" le 7 mai 2005 qui osait encore évoquer le "village martyr de Katyn".
Le jeu consiste toujours à discréditer, en les amalgamant aux nostalgiques du IIIe Reich, tous ceux qui souhaitent rétablir la vérité sur Katyn.
Le critique cinématographique du quotidien "Le Monde", M. Jean-Luc Douin s'est ainsi comporté comme s'il était un bon petit soldat des anciens bureaux soviétiques, dont il n'a peut-être même jamais entendu parler. Il a éventuellement, sans s'en rendre compte, été sincèrement programmé, formaté, par des décennies de désinformation continuée.
Mais on ne peut passer par profits et pertes ce qu'il cherche encore à faire croire aux lecteurs de son journal. Il voudrait faire avaler l'idée que parler de Katyn sans évoquer la Shoah s'amalgame à la propagande rétrospective de l'occupant.
Celle-ci avait, en effet, cherché à instrumentaliser le crime à son profit. Le film le montre. Elle l'a historiquement fait en plusieurs temps. Or, toutes ces tentatives ont largement échoué. À partir du fameux numéro de "Signal" de l'été 1941, jusqu'aux découvertes d'avril 1943, quand ayant effectivement échoué à obtenir des Slaves, des Balkaniques et des Latins qu'ils consentent docilement à devenir des esclaves, les théoriciens de la race des Seigneurs se découvrirent, bien tardivement et maladroitement, une vocation "européenne".
Le film de Wajda montre précisément que cela n'a jamais marché avec les Polonais du Gouvernement général pas plus d'ailleurs qu'avec deux ou trois peuples de l'Europe occupée, pour s'en tenir à ceux que Churchill citait : "la Grèce, la Yougoslavie et la Haute-Savoie". Que faut-il de plus aux adversaires de ce testament cinématographique ? Conviendrait-il, dans la version diffusée chez nous, d'en retrancher les prières catholiques, et les chants de Noël au nom de la laïcité ?
En France, hélas, tout semble, aujourd'hui encore tourner autour de la justification de l'épuration de 1944. Oui, Robert Brasillach rédacteur en chef de "Je suis partout" s'était rendu sur les lieux du crime. Il sera finalement fusillé en février 1945, au moment de Yalta, suivi du bombardement de Dresde, au moment précis où l'on arrête Soljenitsyne officier russe sur le front.
Aucun rapport entre ces faits, diront les logiciens stricts, et pourtant ces événements se trouvent étrangement contemporains.
JG Malliarakis dans http://www.insolent.fr
POLITIQUE - La ministre de la Justice continue son opération séduction de l'opinion publique...
Le PSG arrive à un stade crucial. Comment abordez-vous ce match?
D’abord avec le sentiment d’avoir fait très bon parcours. On avance, on a envie d’aller jusqu’au bout.
PSG-Kiev à suivre en live comme-à-la-maison sur 20minutes.fr à partir de 20h45
J’ai surtout de l’espoir pour le groupe de joueurs. Les souvenirs, je les ai bien rangé. Je suis plutôt tourné vers ce qui vient.
Vu les équipes qui sont encore en lice, pensez-vous que le PSG est armé pour remporter la coupe?
On n’est surement pas favoris, compte tenu du potentiel des autres, mais on était outsider lors de certains tours précédents, notamment face à des équipes comme Woflsburg qui était en tête du championnat d’Allemagne. On a réussi à faire des exploits, on va essayer de continuer.
Ah oui, largement. Marseille est mieux armé. Ils ont un effectif de Ligue des champions qu’ils ont encore renforcé au mercato, évidemment qu’ils ont plus d’argument que nous. Mais on est encore en quart de finale comme eux, et pas si loin d’eux en championnat.
La coupe est-elle plus facile à gagner pour le PSG que le championnat?
Les deux sont très compliqués. Entre très très très compliqué et extrêmement compliqué, vous choisissez. Pour moi c’est pareil. Mais on essaie d’avancer. On a été pas mal jusqu’à présent et on va essayer de continuer.
Va-t-il y avoir une priorité entre l’Europe et le championnat?
C’est toujours difficile de dire. A Braga, on gagne entre deux matchs de championnats très quelconques. C’est dur de tirer les conclusions définitives. Je pense qu’il vaut mieux rester en course et se qualifier et gagner un maximum de matchs.
Il y a quatre matchs en deux semaines. Est-ce que des joueurs comme Giuly ou Makelele peuvent les enchaîner?
Je préfère leur livrer la primeur du fruit de mes réflexions, mais je continue à penser qu’il faut les ménager un petit peu, leur proposer un programme un petit différent, et je trouve que cela leur réussi bien. Les concernant je n’ai pas de raisons objectives de changer.
Même si c’est vous le patron, est-ce que eux vous ont fait sentir que maintenant que le PSG est en quarts de finale de la coupe UEFA…
Oui, l’un et l’autre: je suis le patron et ils me l’ont fait sentir.
Que pensez-vous de l’émergence du foot ukrainien. Est-ce que c’est juste une histoire d’argent ou est-ce qu’ils ont uns avoir faire particulier?
Ils ont des moyens économiques très importants. Quand on voit l’effectif du Dynamo Kiev à la fois en quantité et en qualité, c’est quand même très impressionnant. J’avais eu l’occasion de visiter ce club, de l’observer de l’intérieur, et je m’étais rendu compte de la puissance, de ce club là-bas, de l’importance du foot ukrainien. C’est lié à des moyens et à une culture.
Compte tenu des blessés en défense, et du retour de Camara, on peut imaginer qu’il n’y a que le couloir gauche ou reste encore une interrogation…
Makonda a répondu à l’attente, il a fait un bon match dimanche. Il débute mais je trouve qu’il montre des choses encourageantes. Il n’y a pas énormément de choix sur ce poste puisque à la fois Armand et Sakho sont out. Mais je suis convaincu que Tripy va aller de mieux en mieux.
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