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Le Rabbinat d'Israël "remercie" le pape pour sa position sur la Shoah

NOUVELOBS.COM

La visite du pape en Terre sainte marque une reprise du dialogue avec la communauté juive, après la crise provoquée par la réintégration de l'évêque négationniste Williamson.

Le pape Benoît XVI (AP)

Le pape Benoît XVI (AP)

Le Grand Rabbinat d'Israël a "remercié" Benoît XVI pour ses déclarations "claires" contre la négation de la Shoah, jeudi 12 mars, lors d'une rencontre qui avait été annulée au plus fort des tensions provoquée par la réintégration de l'évêque négationniste Williamson.
"Nous remercions le Vatican d'avoir permis la reprise (du dialogue) par des prises de positions claires déplorant la négation de la Shoah", a déclaré le rabbin Shear-Yashuv Cohen, à la tête de la délégation du Rabbinat, dans un texte communiqué à la presse. Selon lui, cette rencontre "marque un tournant positif pour la reprise le dialogue existant entre nous."

Dialogue interreligieux


Le pape s'est, quant à lui, félicité de l'"amitié" liant la Commission du Vatican pour le dialogue avec les Juifs et le Grand Rabbinat d'Israël., "Le fait que nous reconnaissions que nous avons en commun un patrimoine spirituel riche (a permis d'aboutir à) un dialogue fondé sur le respect et la compréhension mutuelle", a-t-il affirmé.
La levée de l'excommunication de l'évêque britannique Richard Williamson a suscité de très fortes tensions entre le Vatican et les représentants de la communauté juive.
Dans une lettre aux évêques du monde entier publiée jeudi, le pape a appelé les catholiques troublés par la levée de l'excommunication des évêques intégristes à cesser leurs critiques et à resserrer les rangs autour de lui.
Benoît XVI se rendra pour la première fois en "Terre Sainte" - Israël, Bethléem, Nazareth et Amman - du 8 au 15 mai.


À PROPOS DE DURBAN 2, UNE PETITION MAJEURE A FAIRE SIGNER‏ !

 

A propos de DURBAN 2 une pétition majeure à faire signer.

L'objectif de 20.000 signatures doit être absolument atteint pour avoir une chance d'influencer l'Elysée.

Alors que de nombreux députés commencent à demander que la France se retire de cette mascarade, il est souhaitable d' avoir un grand nombre de signatures de France , ainsi que des autres pays Européens. L'Italie a décidé de boycotter , alors que le Royaume Uni hésite encore.Il faut une réprobation des ressortissants de l'U.E.


Homélie de Benoît XVI lors de la messe des Cendres

 

Le 03 mars 2009  - (E.S.M.) - Dans l'après-midi du 25 février 2009, Mercredi des Cendres, le Pape Benoît XVI a présidé le rite traditionnel de l'imposition des cendres au cours de la Messe célébrée dans la Basilique romaine Sainte Sabine sur l'Aventin. Homélie du Saint-Père:

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Homélie de Benoît XVI lors de la messe des Cendres

Prière, aumône et jeûne, pour s'ouvrir à la Parole de Dieu

Le 03 mars 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans l'après-midi du 25 février 2009, Mercredi des Cendres, le Pape Benoît XVI a présidé le rite traditionnel de l'imposition des cendres au cours de la Messe célébrée dans la Basilique romaine Sainte Sabine sur l'Aventin. Auparavant, le Saint-Père a guidé la procession pénitentielle de l'église Saint-Anselme à la basilique Sainte Sabine, inaugurant ainsi le temps liturgique du Carême qui conduit à Pâques. Nous publions ci-dessous l'homélie prononcée par le Saint-Père au cours de la Messe:

Chers frères et sœurs!

Aujourd'hui, Mercredi des Cendres - porte liturgique qui introduit au Carême -, les textes préparés pour la célébration dessinent, même de façon sommaire, toute la physionomie du temps du Carême. L'Eglise se préoccupe de nous montrer quelle doit être l'orientation de notre esprit, et nous fournit les aides divines pour parcourir avec décision et courage, déjà illuminés par la splendeur du Mystère pascal, l'itinéraire spirituel singulier que nous commençons.

"Revenez à moi de tout votre cœur". L'appel à la conversion apparaît comme le thème dominant dans toutes les composantes de la liturgie d'aujourd'hui. Dès l'antienne d'ouverture, on dit que le Seigneur oublie et pardonne les péchés de ceux qui se convertissent; dans la collecte, on invite le peuple chrétien à prier afin que chacun entreprenne "un chemin de véritable conversion". Dans la première lecture, le prophète Joël exhorte à revenir vers le Père "de tout votre cœur dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil... car il est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et il a regret du mal" (2, 12-13). La promesse de Dieu est claire: si le peuple écoute l'invitation à se convertir, Dieu fera triompher sa miséricorde et ses amis seront comblés d'innombrables faveurs. Avec le Psaume responsorial, l'assemblée liturgique fait siennes les invocations du Psaume 50, en demandant au Seigneur de créer en nous "un cœur pur", de renouveler en nous "un esprit ferme". Il y a ensuite la page évangélique, dans laquelle Jésus, en nous mettant en garde contre la vanité qui ronge et qui conduit à l'ostentation et à l'hypocrisie, à la superficialité et à l'autosatisfaction, répète la nécessité d'alimenter la rectitude du coeur. Il montre dans le même temps le moyen de croître dans cette pureté d'intention: cultiver l'intimité avec le Père céleste.

Au cours de cette année jubilaire, qui commémore le bimillénaire de la naissance de saint Paul, c'est avec une reconnaissance particulière que nous parvient la parole de la deuxième Lettre aux Corinthiens: "Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu" (5, 20). Cette invitation de l'apôtre retentit comme un encouragement supplémentaire à prendre au sérieux l'appel du Carême à la conversion. Paul a fait l'expérience de façon extraordinaire de la puissance de la grâce de Dieu, la grâce du Mystère pascal, dont le Carême lui-même vit. Il se présente à nous comme "ambassadeur" du Seigneur. Qui mieux que lui peut nous aider à parcourir de façon fructueuse cet itinéraire de conversion intérieure? Dans la première Lettre à Timothée, il écrit: "Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont je suis, moi, le premier", et il ajoute: "Mais s'il m'a été fait miséricorde, c'est pour qu'en moi, le premier, Jésus Christ manifestât toute sa patience, faisant de moi un exemple pour ceux qui doivent croire en lui en vue de la vie éternelle" (1, 15-16). L'apôtre est donc conscient d'avoir été choisi comme exemple, et son exemplarité concerne précisément la conversion, la transformation de sa vie survenue grâce à l'amour miséricordieux de Dieu. "Moi naguère un blasphémateur, un persécuteur, un insulteur - reconnaît-il. Mais il m'a été fait miséricorde (...) et ainsi la grâce de notre Seigneur a surabondé" (ibid., 1, 13-14). Toute sa prédication, et avant même, toute son existence missionnaire furent soutenues par une poussée intérieure pouvant être ramenée à l'expérience fondamentale de la "grâce". "C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis - écrit-il aux Corinthiens - (...) j'ai travaillé plus qu'eux tous [les apôtres]: oh! non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi" (1 Co 15, 10). Il s'agit d'une conscience qui apparaît dans chacun de ses écrits et qui a fonctionné comme un "levier" intérieur sur lequel Dieu a pu agir pour le pousser de l'avant, vers des limites toujours plus reculées, non seulement géographiques, mais également spirituelles.

Saint Paul reconnaît que tout en lui est œuvre de la grâce divine, mais il n'oublie pas qu'il faut adhérer librement au don de la vie nouvelle reçue dans le Baptême. Dans le chapitre 6 de la Lettre aux Romains, qui sera proclamée au cours de la veillée pascale, il écrit: "Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel de manière à vous plier à ses convoitises. Ne faites plus de vos membres des armes d'injustice au service du péché; mais offrez-vous à Dieu comme des vivants revenus de la mort et faites de vos membres des armes de justice au service de Dieu" (6, 12-13). Dans ces paroles est contenu tout le programme du Carême selon sa perspective baptismale intrinsèque. D'une part, on affirme la victoire du Christ sur le péché, survenue une fois pour toutes par sa mort et sa résurrection; de l'autre, nous sommes exhortés à ne pas offrir nos membres au péché, c'est-à-dire à ne pas laisser, pour ainsi dire, de possibilité de revanche au péché. La victoire du Christ attend que le disciple la fasse sienne, et cela a lieu avant tout avec le Baptême, à travers lequel, unis à Jésus, nous sommes devenus "vivants, revenus d'entre les morts". Toutefois, afin que le Christ puisse régner pleinement en lui, le baptisé doit en suivre fidèlement les enseignements; il ne doit jamais abaisser la garde, pour ne pas permettre à l'adversaire de regagner du terrain d'une manière ou d'une autre.

Mais comment accomplir la vocation baptismale, comment être victorieux dans la lutte entre la chair et l'esprit, entre le bien et le mal, une lutte qui marque notre existence? Dans le passage évangélique, le Seigneur nous indique aujourd'hui trois moyens utiles: la prière, l'aumône et le jeûne. Dans l'expérience et dans les écrits de saint Paul, nous trouvons également à cet égard des références utiles. En ce qui concerne la prière, il exhorte à "persévérer" et à "être vigilants, dans l'action de grâces" (Rm 12, 12; Col 4, 2), à "prier sans cesse" (1 Th 5, 17). Jésus est au fond de notre cœur. La relation avec Lui est présente et demeure présente même si nous parlons, nous agissons selon nos devoirs professionnels. C'est pourquoi, dans la prière, on trouve la présence intérieure dans notre cœur de la relation avec Dieu, qui devient à chaque fois également une prière explicite. En ce qui concerne l'aumône, les pages consacrées à la grande collecte en faveur des frères pauvres sont certainement importantes (cf. 2 Co 8-9), mais il faut souligner que pour lui, c'est la charité qui est le sommet de la vie du croyant, "le lien de la perfection": "Et puis par-dessus tout - écrit-il aux Colossiens -, la charité, en laquelle se noue la perfection" (Col 3, 14). Il ne parle pas expressément du jeûne, mais il exhorte souvent à la sobriété, comme caractéristique de celui qui est appelé à vivre dans une attente vigilante du Seigneur (cf. 1 Ts 5, 6-8; Tt 2, 12). Son évocation de l'"esprit de compétition" spirituel, qui exige modération, est également intéressante: "Tout athlète - écrit-il aux Corinthiens - se prive de tout: mais eux c'est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable" (1 Co 9, 25). Le chrétien doit se priver pour trouver la voie et parvenir réellement au Seigneur.

Telle est donc la vocation des chrétiens: ressuscités avec le Christ, ils sont passés à travers la mort et leur vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu (cf. Col 3, 1-2). Pour vivre cette "nouvelle" existence en Dieu, il est indispensable de se nourrir de la Parole de Dieu. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons réellement être unis à Dieu, vivre en sa présence, si nous sommes en dialogue avec Lui. Jésus le dit clairement, lorsqu'il répond à la première des trois tentations dans le désert, en citant le Deutéronome: "Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Mt 4, 4; cf. Dt 8, 3). Saint Paul recommande: "Que la Parole du Christ réside chez vous en abondance: instruisez-vous en toute sagesse par des admonitions réciproques. Chantez à Dieu de tout votre cœur avec reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des cantiques" (Col 3, 16). En cela également, l'apôtre est avant tout témoin: ses Lettres sont la preuve éloquente du fait qu'il vivait en dialogue permanent avec la Parole de Dieu: pensée, action, prière, théologie, prédication, exhortation, tout en lui était fruit de la Parole, reçue dès sa jeunesse dans la foi juive, pleinement révélée à ses yeux par la rencontre avec le Christ mort et ressuscité, prêchée pour le reste de sa vie tout au long de sa "course" missionnaire. Il lui fut révélé que Dieu a prononcé en Jésus Christ la Parole définitive, lui-même, la Parole de salut qui coïncide avec le mystère pascal, le don de soi dans la croix qui devient ensuite résurrection, car l'amour est plus fort que la mort. Saint Paul pouvait ainsi conclure: "Pour moi, que jamais je ne me glorifie sinon dans la Croix de notre Seigneur Jésus Christ, qui a fait du monde un crucifié pour moi et de moi un crucifié pour le monde" (Ga 6, 14). Chez Paul, la Parole s'est faite vie, et sa seule gloire est le Christ crucifié et ressuscité.

Chers frères et sœurs, conclut Benoît XVI, tandis que nous nous préparons à recevoir les cendres sur le front en signe de conversion et de pénitence, nous ouvrons notre cœur à l'action vivifiante de la Parole de Dieu. Que le Carême, marqué par une écoute plus fréquente de cette Parole, par une prière plus intense, par un style de vie austère et pénitentiel, soit un encouragement à la conversion et à l'amour sincère envers nos frères, en particulier les plus pauvres et ceux qui sont le plus dans le besoin. Que nous accompagne l'apôtre Paul, que nous guide Marie, Vierge attentive de l'écoute et humble Servante du Seigneur. Nous pourrons ainsi arriver, renouvelés dans l'esprit, à célébrer avec joie la Pâque. Amen!


Texte original du discours du Saint Père


  "Le voyage de Benoît XVI en Terre Sainte n’est en aucun cas politique"

 

Le 10 mars 2009  - (E.S.M.) - La conférence de presse donnée cet après midi, avait sans aucun doute pour mission essentielle d’insister sur le caractère religieux du pèlerinage du Pape Benoît XVI. Un pèlerinage de prière pour le Chef de l’Eglise Catholique, une visite de soutien aussi à tous les habitants de la Terre Sainte, au premier rang desquels tous les chrétiens dans un esprit œcuménique.

Mgr Antonio Franco, Nonce apostolique pour Israël et Délégué apostolique pour Jérusalem et la Palestine

"Le voyage de Benoît XVI en Terre Sainte n’est en aucun cas politique"

Le 10 mars 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - « En aucun cas il ne faut voir ce voyage avec des lunettes politiciennes. Ce voyage est un pèlerinage et les visites officielles sont des visites de courtoisie. Il n’y aura aucune discussion de règlement politique. Il y aura certainement des messages qui pourront être interprétés comme politiques mais la visite est de nature religieuse ! Il vient comme pasteur et non comme chef d’Etat du Vatican. », a déclaré le Nonce apostolique pour Israël et Délégué apostolique pour Jérusalem et la Palestine, son Excellence Mgr Antonio Franco, lors de la conférence de presse donnée cette après midi au Centre Notre Dame.

Entouré de Mgr Paul Nabil Sayah, évêque maronite, de Mgr Kamal Hanna Bathish évêque auxiliaire des Latins (émérite), de Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, évêque auxiliaire des Latins à Nazareth, Mgr Boutros Mouallem évêque (émérite) des Grecs Melkites de Galilée, de Mgr Youssef Jules Zreyi, vicaire patriarcal des Grecs Melkites à Jérusalem, du père Custode de Terre Sainte, frère Pierbattista Pizzaballa, et du père Pierre Felet secrétaire de la conférence des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte, Monseigneur Franco a tout d’abord rappelé les termes du communiqué de presse du Vatican et les paroles prononcées dimanche par le Saint-Père pour annoncer lui-même son pèlerinage qui le mènera de la Jordanie à Israël et aux Territoires palestiniens.

Donnant en suite à très grands traits le programme du Saint-Père, le Nonce a souligné que les moments les plus importants seraient les trois messes : celle de Jérusalem, où sont attendus quelque 5000 personnes a précisé le Nonce (NDRL : le nombre étant réduit à la capacité même de l’endroit où la messe se déroulera en plein air : la vallée de Josaphat), celle de Bethléem et celle de Nazareth, au Mont du Précipice, où est attendue la plus grande assemblée, « 40 à 50 mille personnes du pays auxquelles se joindront les pèlerins qui sont bienvenus », a précisé Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo.

Ce pèlerinage, a poursuivi le Nonce, coïncide avec la fin de l’année consacrée, en Terre Sainte, à la famille à l’initiative de l’Assemblée des Ordinaires Catholiques. A cette occasion, le Saint-Père bénira la première pierre du Centre International pour la famille.

« Bien sûr le Saint-Père aura aussi des moments de prière, au Cénacle et au Saint-Sépulcre. Ensuite il y aura des rencontres officielles » avec le président israélien, le président palestinien, le Grand Mufti de Jérusalem à l’esplanade des mosquées, suivi d’une visite au Mur Occidental, une visite à Yad vaShem. Le Pape rencontrera aussi des rabbins à Jérusalem. Il y aura d’autres rencontres religieuses à Jérusalem et à Nazareth.

« Je veux souligner que c’est un pèlerinage de prière pour la Paix et l’unité pour la Terre Sainte et le monde entier. »

Le Nonce apostolique a ensuite répondu aux questions. Plusieurs ont porté sur la possibilité pour les Chrétiens de toute la Terre Sainte de pouvoir se rendre aux diverses célébrations, le Nonce puis le Custode ont répondu que la question avait été abordé avec les autorités israéliennes et reçu une réponse positive de leur part. Une délégation de chrétiens de Gaza, accompagnée de son curé, le père Manuel Mussalam, pourra se rendre à Bethléem.

Les questions ne tardèrent pas à se poser sur la visite du Saint-Père au Yad vaShem dont le musée présente une légende controversée sur le rôle du Pape Pie XII durant la deuxième Guerre mondiale.

Le Nonce apostolique a alors fait la distinction entre le Mémorial de la Shoah et le musée, l’un et l’autre situés dans l’ensemble Yad vaShem. Il a donc dû préciser, à plusieurs reprises, que le Saint-Père se rendrait au mémorial de la Shoah et non au musée.

Bien placé [2], a-t-il dit, pour parler de la polémique autour de cette question il a rappelé que les 8 et 9 mars 2009 s’est tenu à Yad Vashem un atelier de travail sur l’état des connaissances du rôle tenu par le pape Pacelli et que cet atelier s’est déroulé dans un excellent climat, permettant de faire des progrès sur la question.

Aucun programme précis officiel n’a été donné, certains points restant encore en suspens.

Mais la conférence de presse avait sans aucun doute pour mission essentielle d’insister sur le caractère religieux du pèlerinage du Pape Benoît XVI. Un pèlerinage de prière pour le Chef de l’Eglise Catholique, une visite de soutien aussi à tous les habitants de la Terre Sainte, au premier rang desquels tous les chrétiens dans un esprit œcuménique.

Quoiqu’il en soit des questionnements qu’a soulevé la décision de ce voyage dans la période actuelle que vivent Israël et la Palestine, le Nonce a redit combien le Saint-Père comptait sur le soutien spirituel de tous les chrétiens du monde. Quant aux Chrétiens locaux, "ils se préparent déjà, a assuré Mgr Marcuzzo. En Israël, des cours spécifiques autour de ce voyage et de la personne du Pape seront dispensés dans les écoles chrétiennes et financés par le gouvernement israélien à hauteur de 250 heures. De même, à tous les niveaux de la pastorale et dans la prière, les chrétiens vont se préparer."

Il leur reste deux mois.

Mab

Notes :
[1] En 2007, le Nonce apostolique avait menacé de ne pas assister aux cérémonies de la "Journée de la Mémoire" de la Shoah au Yad vaShem à cause de la légende accusant Pie XII de n’avoir rien fait pour sauver les juifs durant la Guerre. Il était revenu sur sa décision après avoir reçu une lettre du président de « Yad vaHhem », Avner Shalev, lui promettant de reconsidérer la manière dont Pie XII est présenté par le Mémorial.

[2] En 2007, le Nonce apostolique avait menacé de ne pas assister aux cérémonies de la "Journée de la Mémoire" de la Shoah au Yad vaShem à cause de la légende accusant Pie XII de n’avoir rien fait pour sauver les juifs durant la Guerre. Il était revenu sur sa décision après avoir reçu une lettre du président de « Yad vaHhem
», Avner Shalev, lui promettant de reconsidérer la manière dont Pie XII est présenté par le Mémorial.


La lettre de Benoît XVI aux évêques de l'Eglise Catholique

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Voici la lettre envoyée aux évêques par le souverain pontife, au sujet de la levée de l’excommunication des quatre Évêques consacrés par Mgr Lefebvre.


Chers Confrères dans le ministère épiscopal !

La levée de l’excommunication des quatre Évêques, consacrés en 1988 par Mgr Lefebvre sans mandat du Saint-Siège, a suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l’Église catholique une discussion d’une véhémence telle qu’on n’en avait plus connue depuis très longtemps. Cet événement, survenu à l’improviste et difficile à situer positivement dans les questions et dans les tâches de l’Église d’aujourd’hui, a laissé perplexes de nombreux Évêques. Même si beaucoup d’Évêques et de fidèles étaient disposés, à priori, à considérer positivement la disposition du Pape à la réconciliation, néanmoins la question de l’opportunité d’un tel geste face aux vraies urgences d’une vie de foi à notre époque s’y opposait. Inversement, certains groupes accusaient ouvertement le Pape de vouloir revenir en arrière, au temps d’avant le Concile : d’où le déchaînement d’un flot de protestations, dont l’amertume révélait des blessures remontant au-delà de l’instant présent. C’est pourquoi je suis amené, chers Confrères, à vous fournir quelques éclaircissements, qui doivent aider à comprendre les intentions qui m’ont guidé moi-même ainsi que les organes compétents du Saint-Siège à faire ce pas. J’espère contribuer ainsi à la paix dans l’Église.

Le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l’excommunication a été pour moi un incident fâcheux imprévisible. Le geste discret de miséricorde envers quatre Évêques, ordonnés validement mais non légitimement, est apparu tout à coup comme totalement différent : comme le démenti de la réconciliation entre chrétiens et juifs, et donc comme la révocation de ce que le Concile avait clarifié en cette matière pour le cheminement de l’Église. Une invitation à la réconciliation avec un groupe ecclésial impliqué dans un processus de séparation se transforma ainsi en son contraire : un apparent retour en arrière par rapport à tous les pas de réconciliation entre chrétiens et juifs faits à partir du Concile – pas dont le partage et la promotion avaient été dès le début un objectif de mon travail théologique personnel. Que cette superposition de deux processus opposés soit advenue et qu’elle ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la paix à l’intérieur de l’Église, est une chose que je ne peux que déplorer profondément. Il m’a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis ’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d’informations. J’ai été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité prête à se manifester. C’est justement pour cela que je remercie d’autant plus les amis juifs qui ont aidé à dissiper rapidement le malentendu et à rétablir l’atmosphère d’amitié et de confiance, qui – comme du temps du Pape Jean-Paul II – comme aussi durant toute la période de mon pontificat a existé et, grâce à Dieu, continue à exister.

Une autre erreur, qui m’attriste sincèrement, réside dans le fait que la portée et les limites de la mesure du 21 janvier 2009 n’ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication. L’excommunication touche des personnes, non des institutions. Une ordination épiscopale sans le mandat pontifical signifie le danger d’un schisme, parce qu’elle remet en question l’unité du collège épiscopal avec le Pape. C’est pourquoi l’Église doit réagir par la punition la plus dure, l’excommunication, dans le but d’appeler les personnes punies de cette façon au repentir et au retour à l’unité. Vingt ans après les ordinations, cet objectif n’a malheureusement pas encore été atteint. La levée de l’excommunication vise le même but auquel sert la punition : inviter encore une fois les quatre Évêques au retour. Ce geste était possible une fois que les intéressés avaient exprimé leur reconnaissance de principe du Pape et de son autorité de Pasteur, bien qu’avec des réserves en matière d’obéissance à son autorité doctrinale et à celle du Concile. Je reviens par là à la distinction entre personne et institution. La levée de l’excommunication était une mesure dans le domaine de la discipline ecclésiastique : les personnes étaient libérées du poids de conscience que constitue la punition ecclésiastique la plus grave. Il faut distinguer ce niveau disciplinaire du domaine doctrinal. Le fait que la Fraternité Saint-Pie X n’ait pas de position canonique dans l’Église, ne se base pas en fin de comptes sur des raisons disciplinaires mais doctrinales. Tant que la Fraternité n’a pas une position canonique dans l’Église, ses ministres non plus n’exercent pas de ministères légitimes dans l’Église. Il faut ensuite distinguer entre le niveau disciplinaire, qui concerne les personnes en tant que telles, et le niveau doctrinal où sont en question le ministère et l’institution. Pour le préciser encore une fois : tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Église, et ses ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique – n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Église.

À la lumière de cette situation, j’ai l’intention de rattacher à l’avenir la Commission pontificale “ Ecclesia Dei ” – institution compétente, depuis 1988, pour les communautés et les personnes qui, provenant de la Fraternité Saint-Pie X ou de regroupements semblables, veulent revenir à la pleine communion avec le Pape – à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes. Les organismes collégiaux avec lesquels la Congrégation étudie les questions qui se présentent (spécialement la réunion habituelle des Cardinaux le mercredi et l’Assemblée plénière annuelle ou biennale) garantissent l’engagement des Préfets des diverses Congrégations romaines et des représentants de l’Épiscopat mondial dans les décisions à prendre. On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 – ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit.

J’espère, chers Confrères, qu’ainsi a été éclaircie la signification positive ainsi que les limites de la mesure du 21 janvier 2009. Cependant demeure à présent la question : cette mesure était-elle nécessaire ? Constituait-elle vraiment une priorité ? N’y a-t-il pas des choses beaucoup plus importantes ? Il y a certainement des choses plus importantes et plus urgentes. Je pense avoir souligné les priorités de mon Pontificat dans les discours que j’ai prononcés à son début. Ce que j’ai dit alors demeure de façon inaltérée ma ligne directive. La première priorité pour le Successeur de Pierre a été fixée sans équivoque par le Seigneur au Cénacle : « Toi… affermis tes frères » (Lc 22, 32). Pierre lui-même a formulé de façon nouvelle cette priorité dans sa première Lettre : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous » (I P 3, 15). À notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Non pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l’amour poussé jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1) – en Jésus Christ crucifié et ressuscité. En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein.

Conduire les hommes vers Dieu, vers le Dieu qui parle dans la Bible : c’est la priorité suprême et fondamentale de l’Église et du Successeur de Pierre aujourd’hui. D’où découle, comme conséquence logique, que nous devons avoir à cœur l’unité des croyants. En effet, leur discorde, leur opposition interne met en doute la crédibilité de ce qu’ils disent de Dieu. C’est pourquoi l’effort en vue du témoignage commun de foi des chrétiens – par l’œcuménisme – est inclus dans la priorité suprême. À cela s’ajoute la nécessité que tous ceux qui croient en Dieu recherchent ensemble la paix, tentent de se rapprocher les uns des autres, pour aller ensemble, même si leurs images de Dieu sont diverses, vers la source de la Lumière – c’est là le dialogue interreligieux. Qui annonce Dieu comme Amour “jusqu’au bout” doit donner le témoignage de l’amour : se consacrer avec amour à ceux qui souffrent, repousser la haine et l’inimitié – c’est la dimension sociale de la foi chrétienne, dont j’ai parlé dans l’encyclique Deus caritas est.

Si donc l’engagement ardu pour la foi, pour l’espérance et pour l’amour dans le monde constitue en ce moment (et, dans des formes diverses, toujours) la vraie priorité pour l’Église, alors les réconciliations petites et grandes en font aussi partie. Que l’humble geste d’une main tendue soit à l’origine d’un grand tapage, devenant ainsi le contraire d’une réconciliation, est un fait dont nous devons prendre acte. Mais maintenant je demande : Était-il et est-il vraiment erroné d’aller dans ce cas aussi à la rencontre du frère qui “a quelque chose contre toi” (cf. Mt 5, 23 s.) et de chercher la réconciliation ? La société civile aussi ne doit-elle pas tenter de prévenir les radicalisations et de réintégrer – autant que possible – leurs éventuels adhérents dans les grandes forces qui façonnent la vie sociale, pour en éviter la ségrégation avec toutes ses conséquences ? Le fait de s’engager à réduire les durcissements et les rétrécissements, pour donner ainsi une place à ce qu’il y a de positif et de récupérable pour l’ensemble, peut-il être totalement erroné ? Moi-même j’ai vu, dans les années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour l’ensemble. Une communauté dans laquelle se trouvent 491 prêtres, 215 séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires, 117 frères, 164 sœurs et des milliers de fidèles peut-elle nous laisser totalement indifférents ? Devons-nous impassiblement les laisser aller à la dérive loin de l’Église ? Je pense par exemple aux 491 prêtres. Nous ne pouvons pas connaître l’enchevêtrement de leurs motivations. Je pense toutefois qu’ils ne se seraient pas décidés pour le sacerdoce si, à côté de différents éléments déformés et malades, il n’y avait pas eu l’amour pour le Christ et la volonté de L’annoncer et avec lui le Dieu vivant. Pouvons-nous simplement les exclure, comme représentants d’un groupe marginal radical, de la recherche de la réconciliation et de l’unité ? Qu’en sera-t-il ensuite ?

Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu de la part de représentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes – suffisance et présomption, fixation sur des unilatéralismes etc. Par amour de la vérité je dois ajouter que j’ai reçu aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture des cœurs. Mais la grande Église ne devrait-elle pas se permettre d’être aussi généreuse, consciente de la grande envergure qu’elle possède ; consciente de la promesse qui lui a été faite ? Ne devrions nous pas, comme de bons éducateurs, être aussi capables de ne pas prêter attention à différentes choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper de sortir des étroitesses ? Et ne devrions-nous pas admettre que dans le milieu ecclésial aussi sont ressorties quelques discordances ? Parfois on a l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu’un ose s’en rapprocher – dans le cas présent le Pape – il perd lui aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité avec haine sans crainte ni réserve.

Chers Confrères, durant les jours où il m’est venu à l’esprit d’écrire cette lettre, par hasard, au Séminaire romain, j’ai dû interpréter et commenter le passage de Ga 5, 13-15. J’ai noté avec surprise la rapidité avec laquelle ces phrases nous parlent du moment présent : “Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !” J’ai toujours été porté à considérer cette phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous certains aspects, il peut en être ainsi. Mais malheureusement ce “mordre et dévorer” existe aussi aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates ? Que tout au moins nous soyons menacés par les mêmes tentations ? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la liberté ? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême : l’amour ? Le jour où j’en ai parlé au grand Séminaire, à Rome, on célébrait la fête de la Vierge de la Confiance. De fait : Marie nous enseigne la confiance. Elle nous conduit à son Fils, auquel nous pouvons tous nous fier. Il nous guidera – même en des temps agités. Je voudrais ainsi remercier de tout cœur tous ces nombreux Évêques, qui en cette période m’ont donné des signes émouvants de confiance et d’affection et surtout m’ont assuré de leur prière. Ce remerciement vaut aussi pour tous les fidèles qui ces jours-ci m’ont donné un témoignage de leur fidélité immuable envers le Successeur de saint Pierre. Que le Seigneur nous protège tous et nous conduise sur le chemin de la paix ! C’est un souhait qui jaillit spontanément du cœur en ce début du Carême, qui est un temps liturgique particulièrement favorable à la purification intérieure et qui nous invite tous à regarder avec une espérance renouvelée vers l’objectif lumineux de Pâques.

Avec une particulière Bénédiction Apostolique, je me redis Vôtre dans le Seigneur

[Benedictus PP. XVI]

Du Vatican, le 10 mars 2009.



Les erreurs du Vatican

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la levée de l’excommunication de Mgr Richard Williamson et les erreurs reconnues par le Vatican jeudi 12 mars dans la gestion de cette affaire. Il est rare que le Saint-Siège justifie ses décisions a posteriori. Il est encore plus rare qu’il reconnaisse ses erreurs. Dans une lettre de six pages adressée aux évêques, Benoît XVI assure qu’il n’avait pas pris connaissance des déclarations négationnistes de Mgr Williamson avant de décider sa réintégration…

Cette drôle d’excuse suscite déjà l’ironie de la part de nombre de commentateurs sceptiques. Il est vrai que les propos tenus par l’évêque révisionniste devant les caméras d’une chaîne de télévision suédoise le 21 janvier, et diffusés le même jour sur Internet, avaient suscité l’indignation, tant dans les rangs de l’Eglise catholique que parmi les institutions juives dans le monde entier. Difficile de croire que l’information aurait échappé au service de presse et de communication du Vatican. Dans sa lettre, Benoît XVI estime que le problème aurait pu être évité si le Vatican utilisait davantage Internet…
Trois jours plus tard, et malgré la controverse suscitée, le 24 janvier, le pape levait l'excommunication de Mgr Williamson et de trois autres évêques traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X fondée en 1970 par l’évêque schismatique français Marcel Lefebvre.

La négation des chambres à gaz et la remise en cause du chiffre de six millions de victimes juives au cours de la Deuxième guerre mondiale participent de la remise en question de la politique d’extermination nazie et de la Shoah. L’historien Pierre Vidal-Naquet qualifiait « d’assassins de la mémoire » ou « d’Eichmann de papier » les falsificateurs de l’histoire. En choisissant de réintégrer au sein de l’Eglise catholique un évêque qui s’est fait le défenseur de thèses révisionnistes, le Vatican a bien commis une erreur.

Dans sa lettre de six pages, « très personnelle, très angoissée, très peinée, mais très honnête », selon la déclaration d’un évêque italien ayant requis l'anonymat, le pape dit avoir tiré les leçons de la crise et promet que ses services recourront désormais davantage à Internet. Pour Benoît XVI, il était impossible de prévoir que l'affaire Williamson pourrait nuire à la cohésion de l'Eglise, qu'il pensait au contraire servir en levant son excommunication.
Benoît XVI se dit en outre très peiné des critiques dont il a fait l'objet de la part de catholiques et juge l'Eglise menacée par les querelles internes.

Si l’unité de l’Eglise est une priorité de l’actuel pontificat, la hiérarchie vaticane aura oublié que ce n’est pas la première « affaire révisionniste » qu’elle doit gérer. L’affaire du Carmel d’Auschwitz, qui avait suscité il y a vingt ans une polémique grave entre les représentants du judaïsme et l’Eglise catholique, avait abouti à un règlement équilibré du conflit grâce à l’implication de feu Mgr Decourtray, alors Prélat des Gaules et à la mobilisation du grand rabbin de France de l’époque, René-Samuel Sirat. Ensemble, ils avaient rédigé une déclaration commune et solennelle, « Souviens-toi », et décidé du démantèlement du couvent des carmélites dans l’enceinte d’Auschwitz. Rappelons aussi que ce Carmel d’Auschwitz était un « cadeau » fait au pape Jean-Paul II par des intégristes catholiques belges, également partisans des thèses révisionnistes.

L’affaire Williamson ne concerne pas la problématique posée alors d’une certaine tentation de christianiser la Shoah ; Mgr Williamson, qui estime le nombre de victimes juives à 200 000 ou 300 000 personnes, a regretté le tort causé par ses propos mais ne s'est pas rétracté, malgré les exigences du Vatican. Comment accepter qu’au nom de l’unité, l’Eglise réintègre des évêques animés d’une volonté de remettre en cause l’existence du plus grand crime de l’histoire ?

Depuis le Concile Vatican II, les relations judéo-catholiques vont, malgré les tentations révisionnistes d’une certaine frange de l’Eglise catholique, en s’améliorant. En 1987, Jean-Paul II s’était rendu à la grande synagogue de Rome. On se souvient de son discours sur « les frères aînés ». On se souvient aussi de sa visite historique à Jérusalem. La prochaine visite en Israël du pape Benoît XVI s’inscrit aussi dans une logique de rapprochement et de compréhension mutuelle. Tandis que l’attitude de Pie XII à l’égard des Juifs pendant la Deuxième guerre mondiale reste un sujet de débat, des représentants de l’Eglise catholique participent aussi à l’élaboration d’une véritable « politique de la mémoire » qu’il faut saluer. Le Père Desbois a décidé de trouver en Ukraine toutes les fosses communes dans lesquelles les Nazis ont jeté les Juifs ukrainiens après les avoir massacrés. Depuis quatre ans, il fait parler les témoins des villages et des villes et avec leur aide, il a déjà retrouvé plus de 400 fosses. L’homme qui a accompli cette tâche immense n’est pas juif, mais un prêtre catholique de France.

Cette semaine, nous pensons à Guilad Shalit, otage du Hamas depuis 994 jours. Le 8 mars, journée internationale de la Femme, la présidente de l’organisation féminine israélienne « Naamat », Talia Livni a exhorté Ehoud Olmert à travailler à la libération du soldat franco-israélien, après avoir rendu visite à sa famille dans la tente de protestation érigée à l'extérieur de la résidence du Premier ministre à Jérusalem. « Je parle au nom de toutes les mères en Israël - sauvez Guilad Shalit dès maintenant. Il n'y a pas de prix trop élevé pour sa vie, nous avons tous mal en entendant les cris étouffés d'Aviva Shalit ».

A la semaine prochaine,

Guy Senbel.

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Paris et ses merveilles !

     Hier, en allant voir ma mère hospitalisée (pour une opération d'un oeil) à Paris, dans le Vème arrondissement, je suis allé faire un petit tour au Jardin des Plantes, voici, quelques photos de cette promenade (vous pourrez y retrouver deux cèdres du Liban, un de 1734 et un autre de 1840 !):

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Mauvais jour pour le sport !


Par Ray Archeld pour Guysen International News

La rencontre devait être purement sportive. Elle ne l’a finalement pas été, bien au contraitre. Le match de Coupe Davis de Tennis entre la Suède et Israël du 7 mars dernier a débouché sur une véritable déferlante anti-israélienne. Malmö, d’habitude si calme, s’est transformé en meeting politique pro-palestinien, agrémenté de casseurs arborant des drapeaux du Hamas.

Aux cris de « Morts aux juifs », les manifestants ont décidé de protester contre la présence de l’équipe israélienne de Tennis, venue en Suède disputée le premier tour de Coupe Davis.

Une manifestation qui se voulait au départ anti-israélienne. L’objectif : dénoncer l’opération Plomb Durci dans la Bande de Gaza. Mais très vite, les débats se sont envenimés et les slogans également. La présence des drapeaux du Hamas n’a fait que renforcer leurs positions.

Mais s’agit-il pour autant de manifestation à caractère antisémite ? Les avis sont partagés.

Joint par téléphone, Ygal Palmor, porte-parole du Ministère des Affair

es étrangères israélien a expliqué que « ces manifestations violentes démontrent, si besoin en était, qu’une grande partie des anti-israéliens ne sont pas des amis de la paix et de la coexistence mais plutôt d’un rassemblement bigarré où se côtoient des anarchistes violents, des extrémistes haineux et des antisionistes en tout genre ».

Car ces jeunes s’en sont également pris aux policiers. Ils étaient venus là pour casser, pour briser l’ordre. Ceux là-même qui les ont empêché d’accéder aux courts de tennis.

Des jeunes cagoulés s’en sont pris aux voitures des policiers, des fumigènes ont été lancés sur des agents de sécurité, visiblement dépassés ou qui ne se sont pas décidés à agir.

Un mauvais jour de plus pour le sport…


        Sainte Louise de Marillac

1592 : Naissance à Mauriac

Fille naturelle de Louis de Marillac, seigneur de Ferrières, Louise naît le 12 août 1591 dans une famille aristocratique, originaire d'une vieille cité du Cantal : Mauriac.

Au service de la Couronne de France, riches d'un vrai patrimoine culturel, les Marillac sont aussi riches d'honneurs. De caractère inconstant, son père épouse, en secondes noces, le 12 janvier 1595, Antoinette Le Camus, veuve, mère de trois enfants.

Alors, Louise déjà frustrée d'une tendresse maternelle, rejetée par sa belle-mère, est placée chez les Dominicaines du couvent royal de Poissy où elle rencontre l'affection de sa grand-tante, religieuse.

Elle reçoit une éducation soignée et humaniste, apprend le latin, la musique, la peinture et est initiée à la spiritualité.

A la mort de son père, le 25 juillet 1604, son oncle, Michel de Marillac, Chancelier de France, lui est donné comme tuteur. Louise quitte Poissy pour être placée dans une pension où elle découvre le milieu social de la petite bourgeoisie. L'apprentissage des tâches ménagères complète son éducation et affirme son tempérament.

A vingt ans, elle se sent appelée par Dieu à rejoindre l'ordre des Capucines. Le refus du Provincial, Honoré de Champigny, la blesse profondément ainsi que l'obligation d'accepter le mariage décidé par son tuteur.

1613 : Mariage avec Antoine Legras

Le 5 février 1613, elle est unie à Antoine Le Gras, écuyer de la reine. A l'instar des femmes de la bourgeoisie, elle garde l'appellation de "Mademoiselle". Louise souffre cruellement du rejet de sa famille. Par bonheur, le jeune couple s'aime, partageant la même foi. Elle fait enfin l'expérience d'un "chez soi". Cette félicité est comblée par la naissance de leur fils, Michel, le 18 octobre 1613.

Louise lui prodigue l'immense amour qui lui avait manqué. Elle développe toutes ses richesses maternelles.

Ce bonheur éphémère est mis en péril par la maladie d'Antoine. Malgré son dévouement et son amour, elle songe à la rupture, se croyant responsable du mal de son époux. Le 4 juin 1623, la Grâce de Pentecôte l'éclaire : elle doit demeurer avec son mari, le temps viendra où elle sera dans une petite communauté, au service de son prochain. La mort de son époux, le 21 décembre 1625, lui est une nouvelle déchirure. A son désarroi s'ajoute une préoccupation constante : l'instabilité de son fils Michel. Dépressive, elle s'inquiète et souffre. Seules la culture, la lecture de François de Sales, Bérulle, etc... la consolent.

1624 : Rencontre avec Vincent de Paul

C'est alors qu'à trente-quatre ans, angoissée quant à son avenir, son chemin croise celui de Vincent de Paul dont la charité contagieuse la subjugue. Ebranlée par des doutes sur l'immortalité de l'âme, sur sa vocation intérieure, elle trouve en Vincent de Paul, le guide sûr et efficace qui lui permet de se sauver d'elle-même pour se donner totalement à Dieu. Durant cinq ans, il s'applique à l'orienter et à construire sa vie spirituelle, transformant cette humble veuve très sensible en une remarquable organisatrice. Au cours d'une retraite, en 1628, Louise décide de se consacrer dans les Charités, au service des pauvres. En mai 1629, Vincent lui demande de faire, elle-même, la visite des Confréries de la Charité : "Allez donc, Mademoiselle, allez, au nom de Notre-Seigneur. Je prie sa divine bonté qu'elle vous accompagne, qu'elle soit votre consolation en votre chemin, votre ombre contre l'ardeur du soleil, votre couvert à la pluie et au froid, votre lit mollet en votre lassitude, votre force en votre travail et qu'enfin il vous ramène en parfaite santé et pleine de bonnes oeuvres". (Coste 1, 73-74).

1633 : Fondation des Filles de la Charité

Louise devint ainsi la première responsable, la Visitatrice des Confréries, franchissant un pas capital vers la fondation de la Compagnie des Filles de la Charité qui deviendra effective le 29 novembre 1633. Ainsi commence une longue et fructueuse collaboration avec Vincent de Paul. Avec les Dames de Charité, elle s'occupe de l'instruction des fillettes pauvres, assiste les malades. Elle accueille les enfants abandonnés, leur trouve une famille et suit leur évolution, visite les galériens (dès 1640, les Filles de la Charité complètent ce service). Elle organise la vie des personnes âgées et infirmes à l'Hospice du Saint-Nom de Jésus.

1660 : Mort de Louise de Marillac

Elle meurt le lundi de la Passion, le 15 mars 1660 à 11h30. Elle est proclamée sainte par le pape Pie XI, le 11 mars 1934 et déclarée patronne de ceux qui s'adonnent aux oeuvres sociales par Jean XXIII, le 10 février 1960.

Société de Saint-Vincent-de-Paul – Fédération Française – 120 avenue du Général Leclerc - 75014 Paris - Tél : 01.42.92.08.10