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Guilad, Guilad, Guilad ! Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur Guilad Shalit, enlevי par le Hamas le 25 juin 2006. Depuis 970 jours, les nouvelles de Guilad Shalit sont rares, voir inexistantes. D’aucuns avaient espיrי que la guerre contre le Hamas, menיe au nom du droit lיgitime des Israיliens א assurer leur sיcuritי, aurait permis le « retour du jeune caporal de Tsahal ». Il n’en fut rien.
C’est un mois aprטs l’entrיe en vigueur du cessez-le-feu, le 18 janvier, que le gouvernement israיlien a dיcidי de conditionner tout accord sur une trךve avec le Hamas א la libיration prיalable de Guilad Shalit. La dיcision a יtי prise par Ehud Olmert et approuvיe א l’unanimitי par le cabinet de sיcuritי. Alors que les consultations entre les partis se poursuivent pour la formation du prochain gouvernement et que les spיculations politiques battent leur plein, les responsables israיliens font monter les enchטres.
Ces nיgociations, pour la libיration du caporal franco-israיlien, יtaient jusqu’א prיsent conditionnיes par la libיration de prisonniers palestiniens parmi lesquels certains avaient יtי condamnיs pour des actes de terrorisme. Les intermיdiaires יgyptiens, qui יtaient sur le point de nיgocier une trךve durable entre Israכl et le Hamas, devraient revoir leur copie. Ehud Olmert, le Premier ministre le plus impopulaire de l’histoire d’Israכl, a dיclarי qu’il souhaitait achever son mandat par la libיration de Guilad Shalit.
Faisant allusion א une certaine dיgradation des relations entre Israכl et d’autres pays modיrיs du Moyen-Orient comme la Jordanie et la Turquie, Amos Gilad, responsable du bureau politique au ministטre de la Dיfense et chargי de faire la liaison avec le Caire, s’inquiיtait, mercredi 18 fיvrier, du changement d’attitude du gouvernement israיlien. Le Prיsident Moubarak s’est mךme irritי par ce qu’il considטre ךtre un durcissement de la position israיlienne, « une marche arriטre ». Il est vrai que le rפle de l’Egypte n’est pas simple car le Hamas soupחonne Israכl de vouloir rompre les nיgociations sur la levיe du blocus, dיs que Shalit aura יtי libיrי.
Guilad Shalit ultime moyen de chantage pour un mouvement terroriste qui exige tout א la fois la levיe du siטge, la libיration de 1400 prisonniers et l’oubli de ses actes criminels perpיtrיs depuis huit ans sur le sud d’Israכl.
Il semble qu’Ehud Olmert fasse dיsormais de Guilad Shalit une histoire personnelle. Celui auquel on reproche presque tout, tiendrait א terminer son mandat sur une note juste. Soudain, les arguments invoquיs sur la « nיcessaire prudence » au titre du maintien de la sיcuritי nationale, au cours de ces trente derniers mois, n’auraient plus de sens.
Ni prise de conscience soudaine, ni stratיgie politique, la libיration de Guilad Shalit devient une affaire d’honneur. Sans doute cette fermetי, que les parents de Guilad Shalit attendent depuis si longtemps, restera incomprise par de nombreux commentateurs. Dיjא, on lit que la dיcision d’Israכl de rendre « primordial » la libיration de Guilad Shalit ne serait rien d’autre qu’une tentative pour torpiller la trךve.
Noam Shalit a pour la premiטre fois dיclarי sa satisfaction de la dיcision de faire primer sur tout la libיration de son fils. Aprטs 8000 missiles tirיs depuis Gaza sur le Nיguev Occidental, une guerre de 22 jours condamnיs par tous, qui peut dire que les Israיliens ne seraient pas intיressיs par la trךve ?
Le libיration d’un soldat pris en otage ne relטve pas nיcessairement d’un processus long et complexe, Ron Arad, pilote israיlien, laisse א Jיrusalem un souvenir amטre et triste. Sa disparition n’est plus un acte politique.
En Israכl, les otages sont des symboles. Symboles politiques, icפnes patriotiques, ils sont le signe que l’injustice rטgne. Si Guilad et Ron avaient יtי Bulgares ou Colombiens, c’est le monde dיmocratique, d’une voix lourde, qui aurait manifestי son impatience. Force est de constater que c’est dans la quasi indiffיrence internationale que le supplice du soldat franco-israיlien de Tsahal continue. S’il n’est pas libיrי avant l’arrivיe du prochain Premier ministre israיlien, Guilad Shalit sera א tout jamais le symbole de l’יchec d’une certaine politique, la politique de la nonchalance, de l’indיcision permanente.
Depuis 970 jours, la rיdaction de Guysen multiplie les alertes, les appels, relaye les bonnes volontיs, celle de Claude Goasguen א Paris, celle de la ville de Marseille, destinיes א sensibiliser les dיfenseurs des droits de l’homme א l’horreur. Rappelons le avec espoir qu’il s’agit lא d’un dernier appelle.
Au-delא de toutes les considיrations politiques, diplomatiques, stratיgiques, la prise d’otage est une horreur, une barbarie sans visage, un tunnel d’angoisse, un acte qui devrait conduire les hommes et les femmes יpris de libertי א sortir dans les rues pour crier : « libertי pour Guilad Shalit ».
Depuis 970 jours nous pensons aux parents de Guilad Shalit et א tous les soldats du monde qui auront donnי leur vie pour la libertי.
A la semaine prochaine,
Guy Senbel.
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