12 janvier 2009
Saint-Denis: Un cocktail Molotov contre un centre communautaire juif !

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VIOLENCE - Le rabbin de St-Denis, présent sur place, raconte que la police a découvert de nombreux autres cocktails à proximité de l'établissement, qui accueille notamment une synagogue...
Le début d'incendie a touché la façade d'un restaurant juif attenant, selon la préfecture et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme. «Trois personnes auraient été aperçues par un témoin», a souligné le président du Bureau national de vigilance, Sammy Ghozlan. Le rabbin Belinow Mendel annonce même que «la police a retrouvé de nombreux autres cocktails Molotov à proximité du centre, ainsi que des pierres».
Un «acte intolérable»
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a condamné «avec la plus grande fermeté» ces actes «lâches et inadmissibles». Dans un communiqué, «la ministre rappelle, comme elle l'a fait la semaine dernière avec les représentants du Crif et du CFCM que rien ne saurait justifier de tels agissements». MAM assure par ailleurs «que tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de cette agression afin qu'ils répondent devant la justice de cet acte intolérable».
De son côté, dans un communiqué, le Consistoire de Paris «condamne avec force (cette) très grave attaque». Le président du Consistoire Central de France et de Paris, Joël Mergui, «exprime sa colère face à ce nouvel acte antisémite, qui fait suite à une succession de menaces et d'actes dangereux contre la communauté juive à travers toute la France».
Faut-il interdire les manifestations?
«Ce que nous redoutions est arrivé», a déclaré Sammy Ghozlan, qui avait demandé mercredi au préfet d'interdire une manifestation de solidarité avec la population palestinienne organisée par la mairie (PCF), et qui a réuni jeudi une centaine de personnes. La manifestation «risque de provoquer des dérapages, inciter à la haine et au passage à l’acte antijuif», avaient estimé le Conseil des communautés juives (CCJ) de Seine-Saint-Denis et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme. «Nous mettons ce soir en cause l'activisme du maire», a ajouté Sammy Ghozlan, en demandant à nouveau au préfet d'interdire à l'avenir d'autres manifestations.
De son côté, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénonce ce nouvel acte antisémite, le 30ème recensé en France depuis le 27 décembre, premier jour de l'offensive israélienne contre le Hamas. C'est dans ce contexte que la secrétaire d'Etat en charge de la politique de la ville, Fadela Amara, doit recevoir lundi plusieurs associations pour discuter des actes antisémites qui se sont succédés depuis le début du conflit à Gaza. Seront présents notamment l'UEJF, SOS Racisme, Ni Putes Ni Soumises, Braves Garçons d'Afrique, l'AFEV, Changeons de regard, Energie citoyenne et Droit de cités.
>>> En raison des débordements racistes, nous nous voyons contraints de fermer cet article aux commentaires. Merci de votre compréhension.
20 Minutes.fr

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