Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, a décidé de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la réforme du lycée.
Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, a décidé de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009 dans le cadre de la réforme du lycée.
La réforme est bâtie sur un très large consensus des lycéens, des enseignants et des familles. Ce consensus a fait l’objet de deux protocoles d’accord, signés au mois de juin dernier, avec les organisations représentatives des personnels de direction et des enseignants, d’une part, et les organisations lycéennes, d’autre part. Tous étaient d’accord sur le principe de la nouvelle seconde présentée par le Ministre.
Or, depuis des semaines, ce consensus est menacé une désinformation massive notamment sur la nature et les finalités de cette réforme. Interrogé par Le Parisien, mardi 16 décembre, Xavier Darcos a déploré les rumeurs ambiantes :
« Que n'ai-je entendu ces derniers mois ! Que je voulais supprimer les maths, l'histoire- géographie...On me prête toutes sortes d'intentions, et pas seulement sur le lycée. On me prête également l’intention de vouloir supprimer la maternelle, même lorsque je dis et répète qu'il n'en est pas question. La réforme du lycée est devenue l'otage de rumeurs qui affolent l'opinion publique et créent l’inquiétude chez les parents à dessein.»
Dans ce contexte, les conditions d’un dialogue serein et responsable ne sont plus réunies.
Mieux former, mieux orienter, mieux accompagner les élèves : telles sont, de l’avis de tous, les missions du nouveau lycée républicain dont il faut poursuivre la réforme.
«On ne peut pas appeler recul le fait que l'on se donne plus de temps pour mettre en œuvre une réforme. Je préfère la retarder d'un an mais elle reste nécessaire.» a déclaré le Ministre.
Pour Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, "la réforme du lycée doit continuer à se faire dans la discussion et l'explication et non dans l'incompréhension, voire la désinformation. Puisqu'il y a des inquiétudes avant même que la réforme n'ait été présentée, il est sage de la part de Xavier Darcos, ministre réformateur s'il en est, de vouloir discuter plus longuement afin qu'elle soit acceptée par tous."
En décidant de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde, Xavier Darcos entend "restaurer l’esprit de consensus qui avait présidé à la réflexion sur la réforme du lycée".
Il propose à cet effet de prolonger les discussions sur le lycée, « en abordant sans tabou tous les sujets, qu’il s’agisse de la place des enseignants dans ce futur lycée ou de l’équilibre respectif des disciplines".
Ces équilibres devront faire l’objet d’une large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles.
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