Le Président du Paris Saint-Germain, Charles Villeneuve, s’est longuement exprimé dans les colonnes du «Parisien» ce lundi. Fustigeant l’attitude des médias, il assure n’avoir aucun problème avec Le Guen avec qui il souhaite travailler jusqu’à la fin de saison.
L’attitude de Le Guen à Nice :
"Il trouve les mots qu'il faut. Il fait même appel parfois aux parties génitales afin qu'elles se réveillent. Paul et moi, nous aimons la victoire plus que tout. L'un comme l'autre, nous n'avons pas le sentiment que les joueurs l'aiment autant qu'il faudrait l'aimer. Rien qu'au regard de nos supporteurs et de leur attachement, nous n'avons pas le droit de perdre. Makelele et Giuly étaient anéantis dans l'avion du retour de Nice. C'est surtout ça qu'il manque à ce club : la culture de la victoire. Avec Paul, nous sommes en parfaite osmose. Il n'y a pas l'ombre d'un cheveu qui nous sépare."
Ses relations avec Le Guen :
"Quand on cherche à m'opposer à Paul Le Guen, on se trompe totalement. Notre entente est parfaite. Nous échangeons tellement tous les deux. Je parle football avec lui mais aussi histoire et politique. (Les rumeurs) Cela vient de ceux qui veulent prendre la place de l'un ou de l'autre. Nous avons mis un certain temps à les identifier. Nous savons désormais qui ils sont. Viendra le moment avec Sébastien Bazin (NDLR : l'actionnaire principal) et ses collaborateurs où nous prendrons les décisions qu'il faut. Nous ne pouvons pas écarter les vipères lubriques quand elles sont à l'intérieur du vivarium. Tous ne sont pas des pythons royaux."
"Avec Paul, nous avons une relation très libre et très claire"
Le Guen, pour combien de temps ?
"Les objectifs sont clairs : nous espérons être dans le premier tiers du classement, c'est un objectif commun. Et l'objectif est bien sûr de finir la saison avec Paul Le Guen afin de maintenir l'équilibre d'un groupe. C'est très important. Je rends des comptes à un conseil d'administration, à un actionnaire principal. Si je n'étais pas en osmose avec l'actionnaire, vous l'apprendriez. (…) Je crois qu'un certain nombre de gens aimeraient que Paul parte, persuadés qu'il n'y arrivera pas compte tenu du passé et qui essaient de planter un coin dans l'espace de notre relation. On en parle tous les deux. On se marre de ça. Il a beaucoup d'humour. Nous avons une relation très libre et très claire. Il n'est pas dupe et moi non plus, alors, entre nous, cela marche bien."
Des progrès dans le jeu ?
"On a très bien joué à Marseille. C'était magnifique ! Quand Paul dit qu'il ne faut pas péter plus haut que son cul, cela veut dire que nous ne sommes pas certains de finir champion de France, mais on ne sera pas loin. Contre Toulouse puis Nice, on a dilapidé le crédit d'une victoire historique à Marseille. Ce que nous sommes capables de faire à Marseille, nous devons être capables de le refaire. Alors faisons-le !"
Les ambitions pour cette saison
"Nous avons un potentiel et un effectif suffisants pour faire un bon parcours. Nous avons perdu cinq matchs de justesse que nous aurions pu gagner. Si on avait au moins obtenu le nul lors de ces cinq défaites, on aurait 22 points et on serait troisièmes. C'est notre place ! Dans le premier tiers du tableau en tout cas, et largement ! C'est une année de transition. La saison prochaine, nous partirons à la conquête du titre. Entre-temps, il faut emmagasiner cette culture de la victoire."
"Diriger le PSG ? Je kiffe !"
Le cas Kezman
"Paul me dit : «On lui fait confiance, on le protège, comme on a fait pour Hoarau.» Il a fait une bonne entrée à Nice."
Le cas Ronaldo
"Les effets de l'anesthésie pratiquée sur lui le 14 février dernier sont dissipés, mais, à le suivre, je suis assez perdu. Il veut venir au PSG, nous en sommes très honorés ; mais, pour l'instant, nous n'avons jamais échangé avec lui ou son entourage. Sincèrement, c'est lui qui distille ces informations et elles sont variables. (…) Les seules nouvelles que j'ai viennent du médecin du PSG, Eric Rolland, qui l'a opéré. Il ne faut jamais fermer la porte à ce type de proposition, mais, pour l'instant, elle n'est même pas entrouverte."
Diriger le PSG, un plaisir ?
"Je kiffe ! C'est passionnant, assez difficile, mais, pour l'instant, mon tempérament ne me conduit pas à subir dans l'avenir une greffe cardiaque. Je sais garder mes distances."
Mis en ligne par Ted75 |
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