18 octobre 2008
Monsieur Marcel TURPIN nous a quitté.
Certes, il avait 99 ans.
Mais seulement 99 printemps tant il avait su rester jeune et ouvert sur le monde.
Il avait été pendant de nombreuses années Adjoint au Maire. Fidèle d’entres les fidèles. A ses idées Gaullistes, à Monsieur Charles Ceccaldi-Raynaud ancien Maire, à sa fille Joëlle Ceccaldi-Raynaud notre Maire actuel.
Je l’ai connu alors que j’étais un jeune Conseiller Municipal en 1995 lors de mon premier mandat. Il avait été, avec Joëlle, l’un des rares qui m’avaient accueilli et accueilli les petit nouveaux avec beaucoup de gentillesse. Sans prétention et sans inquiétude. Son bureau en Mairie était toujours ouvert. A tous ceux qui souhaitaient le rencontrer. Tout simplement.
En ce temps là, pas de digicode, pas de gardien suspicieux, de secrétaires soupçonneuses. Vous étiez un Conseiller et il vous traitait comme son égal pour vous expliquer ce qu’il faisait et vous confiait les idées qui continuaient à fuser malgré ses plus de 85 ans !
« Il était d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ».
La Ville de Puteaux était une de ses priorités.
Le bien-être des citoyens de Puteaux un idéal.
D’autres, après lui, ont repris le flambeau.
En 2002, il avait choisi de passer la main. A des plus jeunes. Mais il se tenait toujours informé. Pour lui, nous étions l’avenir.
Je lui avais dit qu’il était notre exemple. Le mien en tous cas. Un exemple par sa fidélité à ses idées gaullistes à une époque où les fidélités sont si souvent bradées au plus offrant ou mis sous le boiseau par crainte de je ne sais quelle sentence ou jugement justifiée ou non! Il m'avait appris à parler vrai. A dire les choses sans masque.
Sa présence quotidienne en Mairie malgré son âge mais surtout cet esprit véloce et inventif me fascinait. Il faisait partie de ces hommes qui vous marquent par leur intelligence vivace, par sa gentillesse et sa simplicité. Toutes ces qualités qui sont comme autant de tares pour les adeptes de l’apparence d'aujourd'hui et de demain qui sévissent dans le domaine de la consommation d’idées jetables et de la pensée clef en main ! Son regard était droit comme sa pensée et son discours.
C’était un grand bonhomme ! Il vient de nous quitter. Encore merci Monsieur de m’avoir si souvent accueilli dans votre bureau pour bavarder. Vous m’avez tant appris.
Adieu Monsieur Turpin. Vous étiez un grand.
Vous resterez dans mon esprit comme l’un des plus grands que j’ai eu la chance de connaître !
Gérard Brazon
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