19 octobre 2008
Grand rassemblement pour Gilad Shalit
par Shraga Blum
Alors que les négociations semblent au point mort, le Comité pour La Libération de Gilad Shalit organise demain dimanche un grand rassemblement à Kerem Shalom, dans le Néguev occidental, non loin de l’endroit où fut kidnappé le jeune soldat. Noam, le père de Gilad, y prendra la parole ainsi que plusieurs députés, parmi eux les travaillistes Orit Noked et Ami Ayalon. Les organisateurs espèrent la venue de milliers de personnes, grâce notamment aux congés de H’ol Hamoed.
La manifestation débutera le matin près du passage par lequel transitent marchandises et médicaments. Pour Yoël Mrashek, l’un des organisateurs, « il est inadmissible que pour des raisons humanitaires, des vivres, des médicaments et des fonds soient acheminés chaque jour depuis Israël, et qu’en contrepartie, nous n’ayons même pas d’information sur l’état de santé de Gilad Shalit ! Nous voulons dire au Hamas et à la Croix Rouge Internationale qu’ils sont tous deux responsables de cette situation extrêmement injuste et déséquilibrée »
Lors de ce rassemblement, les parents de Gilad veulent faire transmettre aux familles de la Bande de Gaza dont l’un des membres est emprisonné en Israël, une lettre pathétique qu’ils ont écrite, et qui dit en substance : « Nous sommes de l’autre côté de la barrière. Nous savons que vous souffrez de l’absence de vos être chers. De notre côté, nous sommes prêts à faire pression sur notre gouvernement pour qu’il fasse ce qu’il faut pour mettre fin à ce long épisode. Nous vous demandons de faire pareil avec ceux qui vous dirigent. Il faut nous élever au-dessus de ce qui nous oppose et faire en sorte que nos fils rentrent à la maison. »
Haïm Yallin, Président du Conseil Régional d’Eshkol /(Néguev), a tenté de justifier la pression exercée face au gouvernement pour accéder aux exigences du Hamas : « Il y a là confrontation entre un principe et une valeur morale. Le principe est celui de ne pas relâcher des terroristes qui ont assassiné des civils innocents, et la valeur morale est celle de ne pas abandonner un blessé ou un prisonnier. Les principes peuvent évoluer avec le temps, mais pas les valeurs morales, qui nous définissent comme Juifs. Il faut donc être prêt à des concessions douloureuses sur le principe afin de faire libérer Gilad ».
Même avis pour Miri Arviv, habitante de Beer Sheva, qui viendra demain pour se montrer solidaire de la famille Shalit : « Nous devons tous nous unir autour de la famille Shalit, religieux comme laïcs, gauche comme droite, et exiger du gouvernement qu’il assouplisse sa position »
Source: Arouts 7
Dans ce dossier, comme dans beaucoup d’autres, les pressions sur les autorités viennent toujours et uniquement du côté israélien. Ce n’est pas demain que des habitants de Gaza sortiront dans les rues pour exiger d’Ismaïl Haniyeh et consorts de « faire des concessions » pour clore ce drame qui n’a que trop duré.
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