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La paix au cœur d’Israël

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la paix au Moyen Orient. L’espoir et l’enthousiasme qu’elle suscite dans le camp des pays modérés, parmi leurs leaders politiques comme dans la société civile, montre qu’après des décennies de conflits dont nul ne peut promettre encore qu’ils cesseront demain, l’idée même de paix est à nouveau acceptée, admise, communiquée.

Cette semaine, la paix est au cœur d’Israël. Les pourparlers se sont intensifiés, sur tous les fronts. Au Nord, les efforts diplomatiques déployés par la Turquie pour ouvrir un dialogue entre la Syrie et Israël aboutiront peut-être, surtout s’ils sont relayés par d’autres acteurs internationaux comme la France ; son ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner a confirmé mercredi 18 juin que Bachar Al Assad et Ehoud Olmert seraient assis à la même table le 13 juillet à Paris, à l’occasion du premier sommet de l’Union pour la Méditerranée. Et l’opinion saisit sans doute déjà la nécessité absolue de mettre un terme au rôle de « passeur d’armes » que joue Damas.

En outre, la Syrie est au bord du gouffre économique, et Bachar Al Assad semble désormais rechercher une nouvelle forme de reconnaissance auprès de pays occidentaux ; son assise politique est aussi menacée dans ses frontières par des mouvements islamistes, menaçants. L’ombre de la terreur syrienne se dissiperait.

Au Sud, les petits pas de la diplomatie égyptienne réussiront peut-être à transformer un cessez-le-feu accepté du bout des lèvres par le Hamas en véritable trêve du terrorisme dans la bande de Gaza. Au cours des négociations qui se sont déroulées au Caire, les tirs de missiles et d’obus de mortiers n’ont pas cessé sur le Néguev occidental.
Le Hamas n’a aucun intérêt à voir ses frontières encore fermées ; la rue palestinienne à Gaza est au bord de l’étouffement ; c’est la misère qui gronde. Et l’exigence israélienne de libérer le caporal Guilad Shalit demeure.

Cette visite très attendue revêt une importance toute particulière, non seulement parce que les voyages de Présidents français furent particulièrement rares à Jérusalem, capitale polémique, mais surtout parce de Beersheva à Haïfa, ils furent 92% à voter pour un homme qui défend les principes et des valeurs que les Français font vivre en Israël.
La liberté, celle des infirmières bulgares, et peut-être celle de Guilad Shalit, au cours de la visite du Président français, qui débute dimanche 22 juin. L’égalité, comme garantie démocratique. La fraternité, traduction moderne de l’amour du prochain.

Au cours du dernier diner du CRIF, le 13 février dernier, Nicolas Sarkozy avait confirmé sa visite en Israël, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Etat juif. Richard Prasquier, avait demandé au Président de ne pas oublier les soldats retenus en otage par le Hamas et le Hezbollah depuis l’été 2006, « s’il vous plaît, ne les abandonnez pas », avait lancé le Président du CRIF.

Dès jeudi 19 juin, sur les derniers kilomètres de la route qui mène à Jérusalem, les drapeaux français flottaient à côté du drapeau israélien, annonçant ainsi l’arrivée imminente du Président français. Tous les francophones du Moyen Orient, pour la plupart fidèles lecteurs et téléspectateurs de Guysen, souhaitent la bienvenue au Président Sarkozy.

Comme pour lui donner une dimension concrète et immédiate, la paix est aussi portée par des projets. Mardi 17 juin en fin de journée, à Tibériade, le coup d’envoi de la deuxième édition du rallye de la paix a été donné. Plus de cent participants, dont une grande majorité d’équipages professionnels venus d’Europe et du Moyen Orient pour la plupart, ont choisi de participer à un rallye qui encourage la paix et la réconciliation entre les peuples. L’exemple du savoir vivre ensemble. Juifs, musulmans, chrétiens, de France, du Maroc, de Jordanie, de l’Autorité palestinienne, Israéliens, ont concouru ensemble, pour gagner une victoire sportive qui honore la paix.

Des valeurs les rassemblent, tous les ans désormais, pour que la paix reste au cœur d’Israël.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, Eldad Reguev, et Ehoud Goldwasser, retenus en otage par le Hamas et le Hezbollah, depuis 727 jours.

Chabbat Shalom,

A la semaine prochaine,

Guy Senbel.

C'est pour le peuple tibétains, que j'appelle à boycotter la retransmition des Jeux Olympiques 2008 à la télé, à la radio et au niveau de la presse écrite !

Népal : 600 Tibétains interpelés près de l'ambassade de Chine

France Soir (avec Reuters)

  

Des centaines d'exilés tibétains, dont des moines bouddhistes, ont manifesté jeudi à Katmandou, la capitale du Népal, contre la présence chinoise au Tibet. 600 d'entre eux ont été interpelés. 
Des heurts ont opposé plusieurs centaines de Tibétains à la police chinoise.

Ceux qui ont été poussés à bord de fourgons policiers et conduits dans des centres de détention avaient tenté de prendre le contrôle d'un bureau consulaire de l'ambassade de Chine, a déclaré la police.

Le Népal considère le Tibet comme une partie intégrante de la Chine, pays qui lui fournit une aide de premier plan et n'autorise pas les manifestations antichinoises, que les Tibétains en exil ont toutefois réussi à organiser régulièrement dans la capitale.

Demain, ça sera l'anniversaire de l'assassinat d'un grand Homme français, par les collabos de la millice française (!): Jean Zay. Je tiens à lui rendre hommage !

                                         Jean Zay   Ministre de l'Education du Front populaire à qui l'on doit tout ce qui fait l'école moderne, Jean Zay a été arrêté par Vichy et assassiné en 1944. Pourtant, rares sont ses empreintes dans la ville. En réalité, il s'incarne dans ses filles, Catherine et Hélène, toutes deux engagées dans la vie de la cité.

par Sibylle VINCENDON


Orléans a eu un héros. Il s'appelait Jean Zay, avait été ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts du Front populaire à 32 ans. On lui doit, en gros, tout ce qui fait l'école moderne d'aujourd'hui. Il avait démissionné de son ministère à la déclaration de guerre pour pouvoir être mobilisé comme un citoyen ordinaire. Vichy l'avait fait arrêter, condamner pour désertion, lui qui était parti au front sans s'abriter derrière sa fonction de ministre. Il a été emprisonné à Riom. La milice est venue le chercher dans sa cellule sans difficulté. Elle l'a assassiné le 20 juin 1944.

A la librairie Privat, grande maison généraliste du centre-ville d'Orléans, on demande : «Qu'avez-vous sur Jean Zay ?» Réponse : «Rien du tout.» Le journal de captivité de Jean Zay, Souvenirs et solitude, est pourtant disponible aux éditions de l'Aube dans sa dernière parution de 2004. Dans un magasin de philatélie, on interroge : «Existe-t-il un timbre à l'effigie de Jean Zay ?» Réponse : «Ah, non.» Il a pourtant été émis en 1984. A la bibliothèque pour tous, on s'enquiert d'ouvrages sur Jean Zay. Mais ces dames ne font «pas tellement dans les livres anciens. Nous, c'est plutôt les romans qui viennent de sortir». On passe devant un monument au docteur Ségelle, déporté, ancien maire, grand bas-relief où l'élu apparaît avec un profil de médaille. Mais nulle trace de Jean Zay. La consultation du plan indique qu'il existe en périphérie une avenue Jean-Zay, dont on apprend par la suite qu'elle date de 1994. Les inscriptions de cette figure dans sa ville d'Orléans sont rares et récentes.

Un précurseur qui a allongé la scolarité obligatoire

En réalité, Jean Zay existe dans la cité. Il s'incarne dans deux femmes, ses filles. Catherine Martin-Zay, née en 1936, tient la librairie Les Temps modernes. Hélène Mouchard-Zay, née en 1940, quelques jours après l'arrestation de son père, a été adjointe dans la précédente équipe municipale de gauche. L'une a défendu une exigence culturelle et fait vivre un lieu d'intelligence. L'autre a défendu une exigence politique et fait émerger des initiatives périscolaires qui ont permis à des enfants d'Orléans d'écrire des romans ou de monter des comédies musicales. Des gamins de l'Argonne, un des quartiers de périphérie, «qui chantaient avec un bonheur... Moi, ça me ravissait», dit Hélène. Etait-ce si différent de ce que ressentait leur ministre de père comme on peut le lire dans son livre après s'être «battu pendant trois ans pour obtenir les 50 millions qui devaient rendre efficace, en permettant d'aménager les terrains, l'expérience d'éducation physique dans les écoles» ? Elles ont été professeures, l'une comme l'autre, même si Catherine ne l'est pas restée longtemps alors qu'Hélène a expérimenté tous les niveaux, collège, lycée, supérieur, avant de prendre sa retraite l'an dernier. Elles ont épousé des enseignants. Et l'une comme l'autre parlent du bonheur de ce métier.

Jean Zay, lui, n'était pas du sérail : il était avocat et fils de journaliste. Mais il aura été un des grands ministres de l'Education, allongeant la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans, créant les classes de plein air ou les sorties scolaires dans les musées, unifiant les programmes des écoles normales de Sèvres et d'Ulm pour que les filles apprennent les mêmes choses que les garçons. On lui doit le CNRS, l'idée de l'ENA dans l'optique d'une démocratisation de l'élite administrative et le dépoussiérage de la Comédie-Française, confiée à Bourdet, avec Jouvet, Copeau, Baty et Dullin. Il accomplissait une mission. Les filles auraient pu devenir juristes s'il s'était agi de s'inscrire dans une destinée familiale. Mais c'est dans une oeuvre intellectuelle qu'elles prendront leur place.

Et dans la ville d'Orléans, aussi. Pendant toute la guerre, Madeleine Zay a habité à Riom (Puy-de-Dôme), près de son mari, pour aller le voir avec les enfants. Le manuscrit de Souvenirs et solitude sort des murs dans le landau d'Hélène. Jean Zay dispose d'un enclos, qu'il dépave, qu'il plante comme il peut, «pour qu'on ait un endroit acceptable pour jouer», dit Catherine. Elle ne se souvient pas des visites. En 1944, il écrit à Madeleine qu'il est transféré à la prison de Melun, où il n'arrivera jamais. Son corps sera retrouvé dans un bois de l'Allier, à Cusset, en 1946. Un de ses assassins est arrêté en 1948, puis condamné aux travaux forcés à perpétuité et non pas à mort grâce aux circonstances atténuantes. «Pendant deux ans, ma mère ne savait pas ce que mon père était devenu», se souvient Hélène. Elle se rappelle aussi que Madeleine «allait beaucoup à Paris». Sans donner trop d'explications. «Je crois qu'elle a essayé au maximum de nous protéger. C'est après que j'ai réalisé ce qu'elle vivait à ce moment-là, ajoute-t-elle. Elle s'est tenue droite tout le temps.»

Catherine est davantage une grande fille alors. Elle perçoit le climat qui entoure ce retour. «J'ai le souvenir de maman assez distante dans les relations. Elle ne savait pas ce qu'était devenu son mari, et, pendant la guerre, elle n'était pas là. Sans doute, elle aurait aimé des relations plus solides, plus politiques, et ne trouvant pas cela, elle opposait une dignité. Il y avait quand même le problème des responsabilités pendant la guerre.» Jean-Christophe Haglund, président du Cercle Jean Zay d'Orléans, évoque à ce propos l'épisode de la radiation du barreau. «Le procès de Jean Zay en 1940 était à peine en cours que ses pairs avaient déjà pris la décision de le radier. A Orléans, comme partout en province, il y a des dynasties du barreau. Il y a peut-être aujourd'hui encore des avocats en exercice liés à ceux qui ont été partie prenante de cette radiation.»

Les comptes non soldés freinent les reconnaissances. D'autres choses moins brûlantes aussi. «Jean Zay était le député d'Orléans, il n'a pas été maire, ni même conseiller municipal. Pour la mémoire locale, c'est assez différent», rappelle Antoine Prost, historien, ancien adjoint de Jean-Pierre Sueur, maire PS jusqu'en 2001. Mais, surtout, Jean Zay était un radical. Après la guerre, «il n'a de place ni dans la mémoire gaulliste ni dans la mémoire communiste, qui s'affrontent, dit encore Antoine Prost. Il passe la Résistance en prison, il n'est pas un libérateur du territoire, il n'est pas un de ces militants du PC pris en charge par le parti et qui ont aujourd'hui une station de métro. La mémoire de Jean Zay n'est prise en charge par personne». En tout cas localement. Car, sur le plan national, en revanche, les hommages s'organisent tout de suite, autour des Amis de Jean Zay, qu'Antoine Prost préside de nos jours, et qui vont se mobiliser pour entretenir le souvenir du ministre de l'Education nationale. C'est une «mémoire de l'école laïque», selon les mots d'Hélène Mouchard-Zay, qui se souvient d'aller, enfant, aux cérémonies annuelles dans la crypte de la chapelle de la Sorbonne.

Cinquante ans après, une avenue à son nom

A Orléans, les cheminements du souvenir passent davantage par les habitants que par les pierres. «C'est très curieux, note Hélène Mouchard-Zay, parce que beaucoup de gens nous disent qu'Orléans a oublié Jean Zay, et, en même temps, le nombre de personnes qui évoquent sa mémoire avec exaltation... beaucoup croient qu'il était maire.» Catherine Martin-Zay ressent elle aussi «une ville énigmatique», où l'hommage emprunte des voies inattendues. «Quand j'ai ouvert la librairie dans les années 60, raconte-t-elle, j'ai eu de multiples venues, discrètes mais extrêmement émouvantes, chaleureuses, de gens qui disaient à quel point c'était pour eux un nom vivant parce que, grâce à lui, les choses avaient changé. Curieusement, tout de suite, j'ai eu le retour d'une ville assez sensible.» Mais longtemps sans rue pour son héros.

En 1994, Jean-Pierre Sueur et Antoine Prost baptisent une nouvelle avenue du nom de Jean Zay et la font inaugurer en grandes pompes le 20 juin, date anniversaire de sa mort, par le président de la République François Mitterrand. Parce que, «si vous gérez les symboles, il faut les assumer jusqu'au bout», dit Antoine Prost. Mais il aura fallu attendre cinquante ans. «Ça, ça dit bien des choses quand même, note Catherine Martin-Zay. Ma mère était allée à l'inauguration d'une rue Jean-Zay à Saint-Jean-de-Braye en 1986. Mais c'était bien tard. Et c'était Saint-Jean-de-Braye.» En banlieue d'Orléans.

Plus pénible, le conseil d'administration de l'université d'Orléans a refusé que celle-ci porte le nom de l'ancien ministre. Il sera donné seulement à un amphithéâtre, inauguré par Robert Badinter. Antoine Prost voit dans cette réticence le poids des scientifiques. «Les universités scientifiques s'appellent Pasteur, Louis-Lumière, Sabatier, qui est un Nobel. La légitimité, dans le monde scientifique, n'est pas celle des hommes politiques.» D'autres éléments ont-ils pu jouer ? «La figure du Front populaire, le côté rouge, oui, un peu.» Fils d'une mère protestante et d'un père juif laïque, marié à une protestante, Jean Zay a subi des flots de haine antisémite. En reste-t-il quelque chose ? «Je pense qu'à Orléans, les vieilles calomnies de la droite d'avant-guerre, il y a des familles où on n'a jamais remis ça en cause», dit Catherine Martin-Zay. Jean-Christophe Haglund, du Cercle Jean Zay, résume cela autrement : «Avec ses origines juives et protestantes dans une ville profondément marquée par la tradition catholique, Jean Zay n'avait pas toutes les caractéristiques pour faire une belle figure consensuelle.»

Savoir «où se situent les premières traces de l'intolérable»

Longtemps, les rares plaques qui saluaient la mémoire de Jean Zay à Orléans ont été marquées par une forme d'ellipse. On y attribuait sa mort à «la barbarie nazie», «aux ennemis de la France». Le Cercle Jean Zay est né au sein du lycée Jean-Zay, pour obtenir que, sur la plaque du hall d'entrée, soit inscrite la responsabilité de «la milice du régime de Vichy», «au coeur des affaires franco-françaises», comme le dit Hélène Mouchard-Zay. Aujourd'hui, le cercle tente d'obtenir une commande publique pour qu'un artiste réalise une oeuvre à la mémoire de l'ancien ministre.

Ces dernières années, Hélène a fondé le Centre d'études et de recherches sur les camps d'internement du Loiret (Cercil), pour lutter contre l'oubli de la place des camps de Beaune-la-Rolande, de Pithiviers et de Jargeau dans l'organisation de la solution finale en France. La municipalité lui a promis les locaux d'une ancienne école ; le Cercil devrait y trouver bientôt un point d'ancrage et une présence en ville. Hélène milite pour les sans-papiers. Pour elle, tout se tient. Il est toujours question de savoir «où se situent les premières traces de l'intolérable».

En ouvrant sa librairie là où la reconstruction d'Orléans lui avait attribué des locaux, Catherine Martin-Zay a retrouvé sans le vouloir le quartier où Madeleine et Jean avaient grandi. Un jour, un client lui a dit : «Vous savez, j'ai vu vos parents se donner rendez-vous au coin de la cathédrale.» A Orléans, il reste quand même de belles traces de Jean Zay.



Duel acharné pour l'élection du grand rabbin de France !

Cécilia Gabizon
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Joseph Sitruk (notre photo), 63 ans, grand rabbin de France depuis 1987, espère conserver son magistère face à Gilles Bernheim, 56 ans, philosophe et grand rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris.
Joseph Sitruk (notre photo), 63 ans, grand rabbin de France depuis 1987, espère conserver son magistère face à Gilles Bernheim, 56 ans, philosophe et grand rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris. Crédits photo : Le Figaro

Joseph Sitruk et Gilles Bernheim s'étaient déjà affrontés en 1994. Ils ont chacun investi d'importants moyens dans cette campagne où tous les coups sont permis.

Jamais on n'avait connu au consistoire lutte plus féroce pour savoir, dimanche, qui sera le prochain grand rabbin de France. Un magistère moral plus qu'une responsabilité administrative. Car si le grand rabbin ne dirige pas le réseau des consistoires (qui organisent le culte), il oriente la communauté, et incarne la voix du judaïsme français sur des questions sociales ou éthiques.

Joseph Sitruk, 63 ans, dé­tient ce titre depuis 1987 et fait feu de tout bois pour le conserver, face à Gilles Bernheim, 56 ans, philosophe et grand rabbin de la synagogue de la Victoire à Paris. Les deux hommes s'étaient déjà affrontés en 1994, lors d'élections perdues par Gilles Bernheim, qui avait alors été décrit comme «un intellectuel éloigné des réalités communautaires».

Depuis, le duel s'est resserré. Au point qu'il est difficile de prédire qui l'emportera auprès des 315 grands électeurs (des responsables de communautés et quelques dizaines de rabbins) qui doivent se prononcer.

Chaque candidat s'est avancé, entouré d'un staff et de soutiens importants, capables de financer des campagnes de publicité dans la presse communautaire qui ont atteint des dizaines de milliers d'euros. Ce déploiement de moyens disproportionné annonçait la violence des attaques qui ont émaillé la campagne.

Dans une lettre ouverte largement diffusée sur Internet, un proche de Joseph Sitruk, le rav Brandt de Sarcelles, s'en prend à Gilles Bernheim, ouvertement accusé d'être trop proche des catholiques. Le rabbin a récemment publié un livre avec le ­cardinal Barbarin, dont des passages tronqués viennent désormais étayer l'accusation.

Un consistoire affaibli

Plus grave encore, la lettre semble justifier la crucifixion de Jésus, en empruntant une phrase du Talmud, ce recueil de ré­flexions où ensemble, sages, professeurs et élèves réfléchissent sur le sens de la Torah. Depuis, le trouble gagne.

Le père Desbois, ce responsable des relations avec le judaïsme au sein de l'épiscopat qui a fait connaître la «Shoah par balles», a jugé nécessaire de mettre en garde les institutions juives : «L'accusation de peuple déicide a accompagné tant de pogroms, d'expulsions et d'assassinats d'enfants juifs au cours de l'histoire que je ne peux que vous demander d'intervenir afin que cette rumeur dangereuse s'apaise», écrit-il dans un courriel, consulté par Le Figaro.

Certains catholiques se sont déjà saisis de l'affaire pour remettre en cause Vatican II et son nouveau catéchisme, dans des courriers envoyés au Saint-Siège.

Dans l'entourage de Joseph Sitruk, on fait mine d'ignorer ces manœuvres pour ne retenir que les manifestations de ferveur autour du grand rabbin qui a réuni près de 2 000 personnes au Zénith dimanche dernier.

Après vingt et un ans de règne, Joseph Sitruk, amateur de bains de foule et d'anecdotes pédagogiques, bénéficie toujours d'une cote de sympathie et de relais dans l'institution. Mais il laisse un consistoire très affaibli et une communauté en repli. «Joseph Sitruk a propagé un judaïsme orthodoxe, clanique et superstitieux», regrette Raphaël Haddad, le président de l'Union des étudiants juifs de France.

En face, Gilles Bernheim, plus austère, est tout aussi orthodoxe. Mais se montre plus ouvert au monde qui l'entoure. Il considère qu'il est du rôle du grand rabbin d'apporter «un regard juif sur les questions de la société française». Et pas uniquement sur les affaires communautaires.

Le Figaro.fr


Je suis choqué d'apprendre que cet accord ne comprend pas la libération du soldat israélien: Guilad Shalit !!!

 
Hamas / Israël

Hamas / Israël
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prend effet ce jeudi à 6h du matin. Pour l'heure cet accord sur une trêve ne prévoit pas la libération du soldat Guilad Shalit qui, depuis deux ans presque jour pour jour, se trouve dans les geôles du Hamas
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Le père de Shalit s'en prend à Olmert

Source : AFP
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Près de deux après l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit vers Gaza, son père Noam a vivement critiqué le cabinet de Ehud Olmert, dans une interview dont le quotidien Yédiot Aharonot a publié aujourd'hui des extraits.

"C'est une république bananière", dit-il à propos du gouvernement de M. Olmert qu'il accuse d'avoir "lâché" son fils.

"Le jour de l'enlèvement, au lieu d'envisager comment résoudrer la crise, Olmert a multiplié les déclarations sur ce qu'il ne ferait pas, et c'est seulement en fin août 2006, après la fin de la guerre (contre le Hezbollah chiite libanais) qu'il a nommé un expert pour mener des négociations".

M. Olmert a affirmé hier soir que la libération de ce dernier était "partie intégrante" des ententes conclues avec le Hamas.


Ma fête !

Saint Jean-Baptiste Fête le 24 juin.

            Saint Jean-Baptiste est le seul saint, hormis la Vierge, dont on fête la naissance terrestre. Si chacun des Evangélistes donne à Jean-Baptiste sa place majeure au début de leur évangile, seul Luc relate sa naissance (LC11, 5-80),. Or, il le fait sous la forme d’une annonciation comparable à celle que recevra Mamie pour Jésus. Ce qui en souligne à la fois les ressemblances et les différences.

            De famille sacerdotale, Zacharie e Elisabeth, les parents de Jean, étaient déjà âgés et Elisabeth était stérile. Or, un jour où Zacharie brûle de l’encens dans le sanctuaire, l’ange Gabriel lui apparaît et lui annonce la naissance d’un fils, qu’il doit appeler Jean : en hébreu yohânan, « dieu fait grâce ».

            « Il ne boira ni vin ni boisson fermentée et il sera rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère », ajoute Gabriel. Cela veut dire que l’enfant sera « nazir », consacré au Seigneur (cf. Nb 6, 3) pour une mission que précise l’ange : « Il ramènera beaucoup de fils d’Israël au Seigneur leur Dieu. Lui-même marchera par-devant avec l’esprit et la puissance d’Elie ». pour cette mission Jean-Baptiste est comparé au prophète Elie.

            C’est aussi l’arrivée des temps messianiques annoncée par le prophète Malachie :»voici que je vais vous envoyer Elie le prophète, avant que n’arrive mon Jour, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et des fils vers leurs pères » (MI 3, 23-24).

            Mais Zacharie doute et Gabriel lui apprend qu’il apprend qu’il restera muet jusqu’à la naissance de son fils. Elisabeth devient enceinte, mais elle s’en cache. Le sixième mois, lors de l’Annonciation, la Vierge Marie apprend que sa cousine est enceinte. Elle part aussitôt l’aider. Elisabeth est alors remplie de l’Esprit Saint et reconnaît en Marie la Mère du Sauveur : « Car, dit-elle, lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l’enfant a bondi d’allégresse en mon sein. »

            Au huitième jour de la naissance de l’enfant, la famille veut l’appeler Zacharie, comme son père. Mais Elisabeth déclare : « Non, il s’appellera Jean. «Etonnement de tous, qui demandent à Zacharie, comment il veut appeler son fils. Zacharie écrit : « Son nom est jean. «  Aussitôt, sa langue se délie, il parle, bénit Dieu, et chante le Benedictus, qui annonce la libération d’Israël ».

            La double annonciation de l’Evangile de Luc montre en Jean le prophète du Très Haut » qui vient ouvrir la voie au « Fils du Très Haut ». Elle dit déjà que Jean est un très grand prophète mais qu’après lui vient Celui « dont il n’est pas digne de dénouer la courroie de sa sandale. «  (Jn 1, 27) Ce sera l’honneur de Jean l’honneur de jean de le reconnaître, de désigner le Christ à ses disciples, et de dire : « Voilà ma joie, elle est maintenant parfaite. Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse. »

Livre des bannières 2000 Tome II p 260

Saint Jean-Baptiste

Jean-Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus-Christ.

Il a mené une vie d'ascèse dans le désert, en compagnie d'esséniens, pendant de nombreuses années, avant d'annoncer sur les bords du Jourdain la venue de Jésus, puis de le baptiser, et après l'avoir désigné comme l'Agneau de Dieu, de lui "passer le relais", avec ses propres disciples.

Il est mort décapité, sur demande d'Hérodiade, femme du gouverneur Hérode Antipas, lequel jugera également Jésus quelques temps plus tard.

Les tableaux et les statues représentent Jean-Baptiste vêtu d'une peau de bête, tenant un agneau et un rouleau comportant les mots "Ecce Agnus Dei".

Vie de Saint Jean-Baptiste

 Jean-Baptiste est connu à travers les Evangiles, certains Actes des Apôtres et par le témoignage historique de Flavius Josèphe, concernant notamment sa mort.

Certains détails de sa vie sont tirés de l'Evangile selon St Luc, d'autres des Evangiles apocryphes.

Jean-Baptiste est né en Judée, en 8 av. J.-C. (la date de 4 est aussi rencontrée), sa naissance est fêtée en Occident le 24 juin.

C'était le fils du prêtre Zacharie et d'Elisabeth, cousine de Marie, mère de Jésus. Luc commence pratiquement son Evangile par la naissance de Jean-Baptiste. Zacharie, occupé à faire brûler de l'encens dans le temple reçoit la visite de "L'ange du Seigneur" (Gabriel), qui lui annonce que sa femme Elisabeth mettra au monde un fils qui sera appelé Jean, qui sera rempli d'Esprit Saint, et qui aura la "puissance d'Elie". Zacharie surpris, doute des paroles de l'ange, qui lui annonce de fait qu'il perdra l'usage de la parole jusqu'à la naissance de l'enfant.

Après la naissance, Zacharie encore sourd, écrit sur une tablette: "Jean est son nom" à l'étonnement de toute la famille car personne ne porte ce nom. Zacharie retrouve alors la parole.

La vie Jean est une "vie cachée" dans les déserts, se nourrissant de sauterelles grillées et de miel sauvage, jusqu'au jour où il revient proclamer, vers trente ans, le "baptême de repentir pour la rémission des péchés, prophétisé par Isaïe". Il a des disciples avec lui. Beaucoup pensent alors qu'il est celui qui est attendu et il répond: "pour moi, je vous baptise avec de l'eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales; lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu".

Jésus, immergé dans les eaux du Jourdain, est cependant baptisé par Jean-Baptiste.

Saint Jean-Baptiste baptisant Jésus. Jean-Baptiste dit ensuite "j'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il est demeuré sur lui".

Les disciples de Jean suivent alors Jésus. Le travail préparatoire de Jean-Baptiste est terminé.

Jean provoque la colère d'Hérode Antipas, gouverneur de Judée, à qui il reproche son mariage avec Hérodias, femme de son demi-frère Hérode. Il est jeté en prison. Salomé, fille d'Hérodiade, danse si bien au cours de l'anniversaire d'Hérode, que celui-ci lui accorde tout ce qu'elle voudra. Elle réclame la tête de Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste est décapité par un bourreau en présence de soldats.

Au cours du banquet organisé par Hérode, un serviteur apporte la tête de Jean-Baptiste. Devant les convives, Salomé revendique la tête de Jean-Baptiste comme récompense puis l'offre à Hérodias, ainsi vengée à ses yeux des reproches de Jean-Baptiste.

L'oeuvre de Jean-Baptiste a été la préparation à la venue de Jésus. Il a préparé ce travail en compagnie de ses disciples esséniens. Il a instauré le baptême dans l'eau, en s'inspirant du baptême d’initiation lié à l’entrée dans la fraternité, tel qu’il était pratiqué à Qumran. Il a baptisé Jésus. Il lui a confié ses disciples. C'est un travail d'humble mais grand serviteur.

Jésus aura pour lui une très grande reconnaissance.

PRIÈRE À SAINT JEAN-BAPTISTE

O saint Jean-Baptiste, illustre Précurseur du Messie, vous que le Sauveur a proclamé le plus grand parmi les enfants des hommes, et que Notre Saint Père le Pape Pie X a donné pour patron spécial aux Canadiens Français; vous avez merveilleusement préparé, par votre vie austère, pénitente et tout angélique, les voies au règne de l'agneau rédempteur. 

Nous vous en supplions, daignez nous obtenir la grâce de marcher sur vos pas glorieux conserver la foi de nos pères, de défendre avec zèle les intérêts de la sainte Église catholique, et de réaliser les desseins de la divine Providence sur chacun de nous, afin qu'après l'exil de cette vie, nous puissions nous retrouver dans la céleste patrie, pour y changer les louanges du Roi éternel de tous les peuples, pendant les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Saint Jean-Baptiste – Fête le 24 juin

Le précurseur est le cousin de Jésus, né à Aïn-Karin (Judée). Prophète qui baptisa le Christ. Martyr au 1er siècle. Il est le patron des aubergines, des oiseleurs, des couteliers, des fournisseurs, des tailleurs, des peaussiers, des pelletiers, des rémouleurs, des tonneliers, des ramoneurs, des travailleurs du bâtiment et des tripiers. Il est invoqué contre les spasmes, les convulsions, l’épilepsie, les plaies, la grêle, pour les agneaux et dans toutes les circonstances où l’on risque d’être pris de vertige.

Litanies de saint Jean-Baptiste

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez nous.

Jésus-Christ, exaucez nous.

Dieu le Père, qui avez élu saint Jean-Baptiste, ayez pitié de nous.

Dieu le Fils, qui avez éclairé saint Jean-Baptiste, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui avez éclairé saint Jean-Baptiste, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, qui avez visité Zacharie, priez pour nous.

Sainte Marie, qui avez salué sainte Elisabeth, priez pour nous.

Sainte Marie,, qui avez réjoui saint Jean-Baptiste,

Saint Jean-Baptiste,

Saint Jean, tressaillant dans le sein de votre mère,

Saint Jean, rempli de l’Esprit Saint,

Saint Jean, chrétien en naissant,

Saint Jean, prémice des fidèles,

Saint Jean, enfant d’allégresse,

Saint Jean, prophète du Très-Haut,

Saint Jean, précurseur de Jésus-Christ,

Saint Jean, héritier de la vertu d’Elie,

Saint Jean, vêtu de poil de chameau,

Saint Jean, nourri de sauterelles,

Saint Jean, envoyé de Dieu,

Saint Jean, préparant les voies du Seigneur,

Saint Jean, prédicateur de la pénitence,

Saint Jean, baptisant dans le Jourdain,

Saint Jean, le plus grand des enfants des hommes,

Saint Jean, que plusieurs ont cru être le Christ,

Saint Jean, publiant les grandeurs de Jésus-Christ,

Saint Jean, réprimant Hérode,

Saint Jean, mis en prison,

Saint Jean, décapité,

Agneau de Dieu, que saint Jean a fait connaître, ayez pitié de nous.

Agneau de Dieu, qui êtes venu au devant de saint Jean, ayez pitié de nous

Agneau de Dieu, qui avez été baptisé par saint jean, ayez pitié de nous.

V. Il y eut un homme envoyé de Dieu,

R. Cet homme s’appelait Jean.

ORAISON.

Dieu Tout-Puissant qui avez fait de saint Jean-Baptiste un prophète, un apôtre et un martyr, nous vous supplions de produire en nous de dignes fruits de pénitence, afin qu’à son exemple nous n’ayons d’autre science que celle de Jésus, d’autre amour que celui de Jésus, et que nous mourions pour ce divin Agneau, qui a effacé les péchés du monde et qui vit avec vous dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.