Nicolas Sarkozy fête le 60e anniversaire d'Israël
Nicolas Sarkozy a raccompagné, hier soir, sur le perron de l'Élysée, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, après s'être rendu en sa compagnie à la cérémonie au Trocadéro. Crédits photo : AFP
Le chef de l'État, qui part à Jérusalem le 22 juin, a voulu témoigner de son amitié à l'État d'Israël.
On fêtait hier en grande pompe au Trocadéro le 60e anniversaire de la création d'Israël. Concert, chansons, discours. Invité surprise, Nicolas Sarkozy est arrivé, accompagné de la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, venue spécialement pour l'occasion. La ministre, étoile montante de Kadima, est présentée par la presse israélienne comme une possible remplaçante de l'actuel premier ministre, Ehoud Olmert, qui a été mis en cause début mai dans une nouvelle affaire de corruption.
Le passage éclair du chef de l'État était un signe de plus dans l'amélioration des relations entre la France et Israël. Le 3 mars dernier, déjà, c'est à Shimon Pérès qu'avaient été réservés les honneurs de la première visite d'État d'un dirigeant étranger depuis le début du quinquennat. Pour couronner cette nouvelle convergence, Nicolas Sarkozy doit se rendre en Israël du 22 au 24 juin, pour une visite d'État. Hier, il s'est entretenu pendant une heure avec la ministre avant de la suivre au Trocadéro. Il y a retrouvé quelques ministres de son gouvernement, Éric Woerth et Christine Lagarde.
Droit à vivre «dans la paix et la sécurité»
En l'absence de Bernard Kouchner, c'est Rama Yade, la secrétaire d'État aux Droits de l'homme, qui a prononcé un discours sur l'amitié franco-israélienne, rappelant la position de la France sur le droit d'Israël à vivre «dans la paix et la sécurité», et le droit des Palestiniens à un État souverain. Juste avant, Bertrand Delanoë a longuement salué l'amitié franco-israélienne, annonçant même la création d'une place Ben-Gourion, le fondateur d'Israël, et Theodor-Herzl, le théoricien du sionisme.
De son côté, le patron de Publicis, Maurice Lévy, organisateur de l'événement, en a justifié ainsi le principe dans le journal Le Monde, cette semaine, en réponse à ceux qui pourraient demander «pourquoi les Juifs de France célébreraient-ils cet événement alors qu'ils sont français ?» : Je suis français, j'adore mon pays et je me bats pour son développement (…) mais une part en moi aime Israël et son peuple courageux, et je veux leur dire qu'on les aime, même si parfois on n'est pas d'accord sur tout.» Une occasion, aussi, de rappeler qu'il n'y a pas seulement un Israël «de Tsahal ou de la Terreur», mais qu'en soixante ans d'existence cet État «en situation de non-paix», a beaucoup accompli. Maurice Lévy a notamment salué les grandes réussites du développement économique et scientifique : «Israël, c'est une Silicon Valley où la densité de chercheurs est supérieure à celle de la Californie.»
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