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Moulin dévoile son plan pour le PSG VERSION 2008/2009

Écrit par Nico    

                    Moulinprojet                  Assurer d’être en ligue 1 la saison prochaine, les choses vont commencés sérieusement à bouger au PSG dans les prochains jours. Michel Moulin jusqu’alors conseiller Sportif du club veut aujourd’hui sa présidence et évoque au grand jour dans les colonnes du Parisien son projet de reconstruction qu’il devrait proposer prochainement à l’actionnaire principal Sébastien Bazin.

Invaincu avec le PSG depuis son arrivé le mois dernier (2 victoires, 2 nuls), Michel Moulin est en quelques sortes un des éléments clés du maintien obtenu ce samedi soir sur la pelouse de Sochaux. Ravit d’avoir réussit sa mission : sauver le PSG, il s’est exprimé à l’issue de la rencontre : « Je remercie Sébastien Bazin de m'avoir fait confiance. J’ai une pensée pour Alain Cayzac, qui doit être très content. Il est avant tout un supporteur du club et il a souffert. Je pense aussi à Paul Le Guen, à son staff, et aux joueurs qui ont vécu une fin de championnat très éprouvante nerveusement. Ma façon de parler est différente de beaucoup de gens. Je leur ai tenu un langage un peu viril. J'ai essayé de transmettre ma passion. J'ai peut-être apporté un sourire. Mais si on me dit que je n'y suis que pour 0,1% dans le maintien, ça me va. Ce qui compte, c'est le club. Et le club, aujourd'hui, est en Ligue 1. J'ai été obsédé par la survie du PSG depuis le premier jour. »

Le club étant donc désormais sauvé, Michel Moulin aimerait postuler pour la présidence du club occupé aujourd’hui par Simon Tahar. Une motivation qu’il ne cache pas « J'ai envie de continuer. Très envie. Si on me choisit, cela m'intéresse à 2000%. Je veux aider le PSG en instaurant une nouvelle politique. J'ai un plan pour ce club. C'est, évidemment, aux actionnaires de choisir. Mais j'avais une mission, je pense que je l'ai réussie. Quand je suis arrivé, le PSG comptait trois points de retard sur Lens et Toulouse. En trois matchs, on a pris quatre points de plus que ces deux équipes. Je suis très motivé mais je ne tuerai personne pour y arriver. » Donc pour cela il est prêt aujourd’hui à présenter son plan de reconstruction pour le club :

Un bon président n’a pas besoins de manager : « Dans le foot, plus il y a de personnes dans un club, plus c'est compliqué. Si le président connaît le football, il n'a pas besoin de beaucoup de monde autour de lui. »

Avec ou sans Paul Le Guen ? « Tout dépend comment on veut travailler ensemble. Pour l'instant, cela se passe très bien. Il m'a beaucoup apporté. Je ne sais pas s'il est usé par les 18 mois passés à la tête de l'équipe. Je n'ai pas voulu en discuter jusqu'à maintenant avec lui. Je n'en avais pas le droit puisque ce n'était pas l'objet de ma mission. »

Un recrutement réussit sait ...« Je préfère trois, quatre grands joueurs que douze moyens. Je souhaite des grands joueurs qui amènent un plus à l'équipe, qui plaisent au public, qui développent le merchandising. Des jeunes, comme Sakho ou Chantôme, apprendront beaucoup au contact de ces grands joueurs. En France, on ne manque pas d'argent mais les choix sont discutables. Je préfère prendre l'argent des douze moyens pour prendre trois très bons. »

Le retour des stars à Paris « Je pense à Diego du Werder Brême, à Crespo, barré à l'Inter Milan. Je veux que l'on lève le drapeau parisien. L'inscription «Ici, c'est Paris», ne doit pas figure sur une seule tribune. On doit l'afficher dans le vestiaire, le couloir, partout. Tous les joueurs doivent avoir de la classe ! Le club doit avoir de la classe. Jusque dans les détails. Je l'ai vécu de l'extérieur puisque j'ai une loge avec mon entreprise. C'est infernal ! L'accueil n'est pas bon. En ce qui concerne les joueurs, plus de casques sur les oreilles ou de casquettes de travers. On est droit et fiers de jouer à Paris. On est dans le G14, non ? On doit se comporter en grand club. »

L’état d’esprit que les joueurs devront avoir « Je veux avant tout des hommes. Des joueurs qui ne connaissent pas les autres joueurs de Ligue 1. Il faut aller chercher le joueur qui ne fait pas la bise à son adversaire ou échange son maillot à la mi-temps. Des dilettantes, on m'en propose tous les jours. Ils ne m'intéressent pas. Je veux de vrais patrons de vestiaire et là, ce sera différent. Tous les ans, on ajoute trois nouveaux grands joueurs. J'ai travaillé sur une liste. Et j'ai déjà des retours positifs de certains joueurs. »

Sa politique sur les salaires « Cela dépend de la politique salariale. Il y a des joueurs moyens trop payés. C'est comme pour une entreprise: il y a une valeur pour chaque poste. On doit aussi les intéresser aux résultats. Le joueur doit comprendre que quand il est 18e, ça se complique pour sa feuille de paie. Si on est premiers, en revanche, il mérite. Mais avant, il doit démontrer. On intéresse les joueurs à la vie du club. Maintenant, si on a Maradona, tout le monde comprendra qu'il touche plus que les autres. »

Une cellule de recrutement unifiée « Mon travail est de débloquer. On ne peut pas travailler comme ça. C'est comme si je ne parlais pas à mon directeur commercial et que le directeur des ressources humaines ne connaissait pas le directeur commercial! Si tout s'était bien passé avant moi, je ne serais pas là. Si on me confie la direction, je changerai des choses. Je ne suis pas le responsable de la cellule recrutement mais j'interviens sur la cellule recrutement. On ne pourra pas me faire avaler des couleuvres. Il y a un staff, une cellule et un président. Les trois doivent être décideurs. A l'issue de chaque réunion hebdomadaire, on analyse les points positifs et négatifs. Personne ne possède la science exacte. Les membres de la cellule seront aussi payés à la performance. On fait venir Elmander quand il n'est pas connu et on le revend 10 M€, le responsable touche une grosse prime. Mais je ne vais pas payer très cher quelqu'un qui me propose des joueurs que je connais déjà. »

Son ambition sportive : « Le PSG ne peut pas, dès la saison prochaine, terminer en dessous de la 8e place. La deuxième année, on ne peut pas viser moins de la 5e place. La troisième, on ne peut pas descendre en dessous de la 3e. Je monte une équipe pour être premier, pas deuxième. Seulement, je m'interdis de faire moins bien que 8e, sinon je suis en échec complet. A Paris, plus loin que la 8e place, il faut tout de suite arrêter. Si on met le PSG en ordre de marche, ce sera un rouleau compresseur. »

Sa politique avec les supporters « Comme avec les joueurs, on lui proposera une charte qualité. C'est quoi? C'est un peu du «satisfait ou remboursé». Si on ne finit pas 8e la première année, la suivante, l'abonnement sera divisé par deux ! Si on ne finit pas 5e la suivante, pareil. Et ainsi d'année en année. C'est mon engagement vis à vis des spectateurs. Eux, en adhérant à la charte de qualité, s'engagent à adopter une bonne conduite. Chaque abonné signera ce document. Au prix où ils paient, on leur doit une équipe de valeur à Paris, dans les trois premiers. »

Il veut être un président bénévole (comme Cayzac) « Non. Le football est une passion. C'est tout ce qui m'intéresse. Je suis bénévole et je veux le rester. J'aime Paris, j'y vis depuis 1994. Et je ne comprends pas toutes les critiques. Quand j'entends par exemple Franck Sauzée, qui a dit que l'on allait descendre... Ce n'est pas parce qu'il a été jour de l'OM qu'il doit faire de l'anti parisianisme. Quant à Guillaume Hoarau (NDLR: Le Havrais s'est engagé avec le club lors du mercato d'hiver), il m'a choqué. Ce n'est pas Paris qui doit être fier d'engager Hoarau mais Hoarau qui doit être fier de signer à Paris. »

Son projet pour les tribunes du Parc des Princes « On doit faire revenir les enfants. Je veux une tribune de 5000 places dédiées aux enfants et aux parents. Ce n'est pas renouvable d'une année sur l'autre. L'année suivante, ce sont d'autres enfants. Je compte sur des sponsors pour me payer cette tribune et qu'elle soit pratiquement gratuite. Je suis en train de voir avec le Préfet pour ouvrir une rue spéciale où les enfants passeraient et uniquement les enfants. Des enfants dans un stade apaisent et calment. Mon maître, c'est Max Guazzini. Les matchs au Parc doivent se dérouler dans une ambiance festive. On vient au stade faire la fête, pas s'insulter. Il ne faut pas oublier le passé non plus. On doit avoir une tribune Borelli. Elle pourrait être au centre où se rendraient tous les anciens joueurs. La tribune Borelli, j'y tiens. Un club, c'est une entité. »

Voilà les gros traits du projet que Michel Moulin devrait présenter prochainement à Sébastien Bazin l’actionnaire principal du club. Nul doute que personne ne resterait insensible à toutes ces paroles qui a notamment pour but de redonné une bonne image au club. Réponse dans les prochaines semaines.

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