Foot - L1 - PSG - Les confidences de Tahar
17 mai 2008
Le président du Paris Saint-Germain, Simon Tahar, a accepté de parler alors que l'avenir du club de la capitale est rempli d'incertitudes. Le PSG joue son maintien en L1 samedi contre Sochaux (20h45) et tout est à reconstruire après deux saisons calamiteuses. Simon Tahar, qui évoque également son futur, assure qu'il est partant pour rester aux commandes du club. Entretien.
« Simon Tahar , comment vivez-vous cette période difficile du club ?
Je savais pertinemment que la mission qui m'a été donnée était difficile, incertaine et compliquée. Je ne suis donc pas surpris par ces difficultés. On a quand même avancé de façon significative dans beaucoup de domaines. Aujourd'hui, on est quand même en droit d'espérer raisonnablement une sortie bénéfique. Alors, je vis cette situation conscient des difficultés et je la vis avec beaucoup de tension.
En cas de maintien en Ligue 1, pensez-vous que l'actionnaire majoritaire, à savoir Colony Capital, mettra les moyens financiers nécessaires pour bâtir une équipe solide ?
Je crois qu'on n'a pas besoin de leur dire !! Il suffit de voir ce qui s'est passé.
Serez-vous toujours le président du PSG ?
Je suis arrivé alors que le club était dans un état de crise absolu. L'actionnaire a pensé que j'avais les compétences pour reprendre la barre. Cela ne dépend pas de moi mais je serai capable de diriger ce club si c'est le cas avec les mêmes compétences ! Quelque soit le président, il faudra tirer les leçons de ces deux dernières saisons. Il faudra un véritable projet pour atteindre un objectif : être dans les trois premiers du championnat et l'être durablement. Moi, j'ai cette vision en tout cas.
La presse a fait état cette semaine de dossiers étudiés par Colony Capital, des personnalités qui seraient susceptibles d'arriver au club comme Jean Todt et José Mourinho. Qu'en est-il et avez-vous été mis au courant ?
Ce sont surtout des dossiers de presse et pas des dossiers de reprise !! Tout cela, c'est du vent, la seule vérité, c'est l'actionnaire qui la détient.
Vous organisez le dernier déplacement de la saison à Sochaux. Craignez-vous des débordements en cas de relégation ?
S'il y a des personnes qui veulent se manifester, c'est aux forces de l'ordre d'agir. C'est ce qui s'est passé à Amiens. Le club a fait ce qu'il devait faire, aucune vente à Sochaux, des conditions rigoureuses de sécurité ont été appliquées, s'il y a des problèmes, ça relève des pouvoirs publics.
Comment sont vos rapports avec la ligue de football après l'exclusion du PSG de la Coupe de la Ligue la saison prochaine ?
J'avais prévenu Frédéric Thiriez (le président de la LFP) que je faisais une conférence de presse et il a compris ma démarche. Il s'inscrit dans cette neutralité qui est une situation assez baroque d'ailleurs. Cette interdiction est injustice absolue et nous sommes toujours dans cette réflexion d'une action en diffamation pour les propos rapportés dans la décision (de la commission de discipline). Le fait de nous accuser d'avoir commis un délit prémédité, ce sont des propos mensongers (allusion à la banderole).
Si le PSG se sauvait et remportait la finale de la coupe de France contre Lyon, comment qualifieriez-vous cette saison ?
Paradoxale ! On aura réussi un triplé, car se sauver c'est comme une victoire. Mais il y aura un goût d'amertume et d'insatisfaction par rapport à toute la saison. »
Propos recueillis par Christophe MICHEL, au Parc des Princes.
l'Equipe.fr
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