Pour autant, on ne peut réduire la position française à un « alignement atlantiste ». Nous regrettons que certains, préférant la polémique, prétendent enfermer notre diplomatie dans un faux et pernicieux dilemme entre alignement et opposition. À quoi il faut ajouter qu’être un bon allié, comme le disait Bossuet, « ce n’est pas faire ce que l’on veut, c’est vouloir ce que l’on doit ».
Tout l’enjeu est de parvenir à une position équilibrée, comme le souhaite Nicolas SARKOZY : l’indépendance dans l’interdépendance, la liberté dans la solidarité. Cela correspond à ce que le Président a maintes fois répété : l’amitié qui nous unit aux États-Unis et à la Grande-Bretagne s’accompagnera toujours d’une entière franchise ; nous sommes alliés, non alignés.
La France a tout à gagner à une normalisation de ses rapports avec l’OTAN. Elle rendra possible le retour de nos officiers à des postes clefs dans les différentes instances de commandement. Elle entraînera, par la même occasion, un rééquilibrage de l’Alliance en faveur des pays européens. Elle permettra, enfin, de lever le veto tacite que les Américains mettent, depuis plus de cinquante ans, à la constitution d’une défense européenne, condition et garantie d’une diplomatie influente au niveau de l’UE, et qui doit être l’un des grands chantiers de la présidence française de l’Union.
Bref, normaliser nos rapports avec l’OTAN aujourd’hui, c’est garantir notre influence dans les décisions de demain.
Patrick DEVEDJIAN
Secrétaire général de l’UMP
Le Président Nicolas Sarkozy à Bucarest au Sommet de l'OTAN avec: le Président de l'Afganistan: Monsieur Hamid Karzai; le Premier Ministre australien: Monsieur Kevin Rudd; le Secrétaire Général de l'ONU: Monsieur Ban Ki Moon; le Chancelier allemand: Madame Angela Merkel et avec le Premier Ministre belge: Monsieur Yves Leterme.
Les commentaires récents