Paris remporte son «autre» finale
Depuis plusieurs jours, les Parisiens l’ont martelé : le PSG avait deux finales à disputer cette semaine. La première face à Lens en Coupe de la Ligue et la plus importante face à Strasbourg en championnat. Après avoir remporté la première (1-2), les Rouge et Bleu s’offrent la seconde grâce à un but de Diané (73e) dans un Parc des Princes survolté !
Au Parc des Princes, le mercredi 2 avril
Au coup d’envoi de ce choc dans la course au maintien, Paul Le Guen choisit de reconduire le onze de départ de la finale de Coupe de la Ligue, à l’exception d’Amara Diané suppléé par Peguy Luyindula. Légèrement blessés face à Lens, Clément Chantôme et Jérémy Clément sont bien présents sur la pelouse. Seuls Didier Digard et Mario Yepes restent indisponibles. Côté Strasbourgeois, Pierre Ducrocq et Grégory Paisley, tous deux formés au PSG, figurent parmi les titulaires.
Les PSG démontre rapidement sa détermination à prendre le match en main, mais il faut attendre la 8e minute pour voir le Parc frissonner sur une ouverture astucieuse de Jérôme Rothen. Malheureusement, Luyindula et Pauleta sont un peu courts (8e). Si toute l’équipe réalise un bon début de partie, Rothen sort du lot et multiplie les centres du gauche (10e), comme du droit (15e). C’est encore sur un ballon du gaucher que Pauleta, en embuscade, ouvre la marque à bout portant… Seulement, l’attaquant a surpris tout le monde, à tel point que l’arbitre assistant le signale hors-jeu. Le but est refusé au grand désespoir des supporters parisiens (17e).
Les Strasbourgeois répliquent en contre, mais ne se procurent pas d’occasions franches. A l’exception de cette tête de Gameiro, parfaitement servi par Ducrocq, qui oblige Landreau à exécuter une envolée exceptionnelle pour claquer le cuir en corner (22e). Grégory Bourillon profite ensuite d’un ballon qui traîne dans la surface, pour tenter sa chance, mais enlève trop sa frappe. Dommage (29e). Dans la foulée, Rothen feinte le centre, élimine son vis-à-vis et tente sa chance, mais trouve l’extérieur du petit filet (31e) !
Paris pousse les visiteurs dans leurs retranchements. A l’image de cette intervention de Johansen sur sa ligne, qui empêche in extremis ce coup de boule de Camara de finir au fond des filets (35e). A la baguette, Rothen trouve cette fois la tête de Chantôme (37e), puis celle de Pauleta qui oblige Cassard à intervenir des deux poings (45e). A la pause, les deux équipes se séparent sur un score de parité loin de refléter la domination des Parisiens.
En deuxième période, cette supériorité est beaucoup moins nette et les deux formations se neutralisent jusqu’à cette percée du PSG. Aux prises avec deux défenseurs, Diané sert Mendy dans la course. Le latéral déborde jusqu’à la ligne de corner pour remettre en retrait à Diané. L’Ivoirien ouvre son pied et fait finalement trembler les filets (1-0, 73e). Coaching payant pour Paul Le Guen qui avait fait entrer les deux joueurs quelques minutes plus tôt. Landreau doit ensuite s’illustrer pour conserver cette avance et repousse d’une manchette une frappe à ras de terre de Renteria (79e). Poussés par un Parc des Princes survolté, les Rouge et Bleu ne lâchent rien et obtiennent cette victoire ô combien importante en vue de la fin du championnat.
Loïc Prigent
PSG-Strasbourg : 1-0 (0-0). Arbitre : M.Malige.33288 spectateurs. But(s) : A.Diané (73e) pour PSG. Avertissement(s) : Bellaid (34e), Paisley (92e) pour Strasbourg.
PSG : Landreau - Camara, Sakho, Cearà, Armand - G.Bourillon, Rothen, Clément, Chantôme (B.Mendy, 55e) - Pauleta (Souza, 76e), Luyindula (A.Diané, 55e). Entr. : P. Le Guen.
Strasbourg : Cassard - Bellaid, Dos Santos, Paisley - Ducrocq, Johansen, Lacour, Othon (Moulenga, 83e) - Mouloungui (Fanchone, 68e), Gameiro (Alvaro, 46e), Renteria. Entr. : Furlan.
«Amara Diané, votre entraîneur a parlé d'une ''victoire de l'espoir''. Partagez-vous son sentiment ?
Oui, cette victoire fait du bien, mais ce n'est pas fini. Il ne faut pas s'enflammer car on a un match dimanche contre Nancy. On avait un peu les jambes lourdes après la finale mais on a tout fait ce soir pour l'emporter.
Diriez-vous que le PSG est sur la bonne voie ?
Oui , on va un peu savourer, mais on va vite se concentrer sur notre match de dimanche et se remettre dans la bain.
Qu'est-ce qui explique cette victoire ?
Il ne fallait pas aller à l'abordage, il fallait prendre son temps, bien rentrer dans le match. Le coach a fait ses changements et ça a payé. On a commencé à réfléchir après la coupe (de la Ligue). On a compris beaucoup de choses et je pense que ça va payer jusqu'à la fin de la saison. On a compris qu'il ne fallait pas descendre et qu'il fallait tout donner. Le plus grand danger pour nous serait le relâchement, il ne faut pas. On va bien se reposer ce soir et demain et on va continuer de travailler.
Les supporters vous ont soutenu tout au long du match...
C'est vrai et j'étais étonné car compte tenu de notre classement, quand on ne gagne pas, ils ne sont pas contents, c'est normal. Mais je tiens franchement à les remercier, moi et les autres joueurs. On a conscience qu'on a besoin d'eux et j'étais heureux de les voir nous soutenir. Tout le monde est content.
L'affaire de la banderole vous a-t-elle pertubé ?
Comme je le dis, on pense surtout à ce qui se passe sur le terrain...»
Propos receuillis par Christophe MICHEL, au Parc des Princes.
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