1976-2006 : Spaggiari toujou aqui !
Cartouche: le film

Cartouche, le "Spaggiari" parisien!


Né à la Courtille, à Belleville, en 1693, Louis Dominique Bourguignon, dit Cartouche, est fils de tonnelier. Après avoir été chassé du collège Louis le Grand, il s’engage dans l’armée, puis revient à Paris et y organise une redoutable bande de brigands, souvent d’anciens soldats comme lui, qui vole et assassine durant près de dix ans. Sachant bien se servir des armes, adroit et acrobate, Cartouche s’en prend de préférence aux aristocrates fortunés et aux nouveaux riches qui ont spéculé sur la banque de l’écossais Law. Il cambriole les ambassades, vole l’épée incrustée de diamants du prince de Soubise. Une nuit, il s’empare d’une épée commandée par le Régent pour un ami. Comme elle est en toc, il la lui renvoie accompagnée de ce billet :

« Au premier voleur du royaume qui a tenté de faire tort à Cartouche, son confrère. »

Trahi par un de ses siens, Cartouche est arrêté le 14 octobre 1721 et condamné à mort le 26 novembre. Il est soumis à la question, c’est-à-dire torturé, le 27, puis mené au supplice en place de Grève (de l’Hôtel de Ville) vers cinq heures de l’après-midi. Furieux que sa bande n’ait rien fait pour le libérer, il déclare au pied de l’échafaud qu’il a des révélations à faire. Conduit à l’Hôtel de Ville, il livre les noms de ses complices au cours d’un interrogatoire qui dure dix-huit heures, avouant deux cents vols, sept assassinats, dénonçant une centaine de personnes. Le 28 novembre 1721, à deux heures de l’après-midi, il est étranglé discrètement par le bourreau, en application d’un accord passé avec ses juges, et ses os sont ensuite brisés à coups de barre de fer sur la roue.

Au moment de son exécution, deux pièces relatant sa vie se jouent à la Comédie-Française et au Théâtre-Italien. C’est la première fois en France qu’un brigand est adulé par le peuple à l’instar de Robin des Bois en Angleterre. Quelques années plus tard, le contrebandier Mandrin bénéficiera aussi du soutien de l’opinion publique. C’est un signe de la désaffection des Français à l’égard de leur classe dirigeante, d’une aristocratie arrogante, corrompue et incompétente.

Alfred Fierro

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