Tout est plongé dans le bleuté-gris et dans une atmosphère mystérieuse propre à entretenir le mythe de la belle reine au destin tragique. Stefan Sweig dans son inoubliable biographie le voyait ainsi, ce destin : « Sans l’irruption de la Révolution dans son fol univers de plaisirs, cette princesse insignifiante aurait tranquillement continué à vivre comme des millions de femmes de tous les temps ; elle aurait dansé, bavardé, aimé, ri, se serait parée, aurait rendu visite et fait l’aumône… »
L’exposition du Grand Palais, conçue par Pierre Arrizoli-Clementel, Directeur Général du Château de Versailles et Xavier Salmon, s’attache à découvrir la vraie Marie Antoinette derrière la légende. 300 objets jalonnent le parcours d’une vie de Schönbrunn à la Conciergerie et forment autant de témoins d’un art de cour qui connaît alors un point culminant sous l’influence du goût sûr de la reine. Le décorateur de théâtre Robert Carsen a créé un écrin qui traduit ce goût de la fantaisie et du raffinement qui animait la reine, modèle d’élégance et de beauté de son temps.
Jusqu’au 30 juin 2008
Chemise de Marie-Antoinette pendant sa détention. Anonyme.
© Carnavalet - Roger Viollet
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