Tout est plongé dans le bleuté-gris et dans une atmosphère mystérieuse propre à entretenir le mythe de la belle reine au destin tragique. Stefan Sweig dans son inoubliable biographie le voyait ainsi, ce destin : « Sans l’irruption de la Révolution dans son fol univers de plaisirs, cette princesse insignifiante aurait tranquillement continué à vivre comme des millions de femmes de tous les temps ; elle aurait dansé, bavardé, aimé, ri, se serait parée, aurait rendu visite et fait l’aumône… » L’exposition du Grand Palais, conçue par Pierre Arrizoli-Clementel, Directeur Général du Château de Versailles et Xavier Salmon, s’attache à découvrir la vraie Marie Antoinette derrière la légende. 300 objets jalonnent le parcours d’une vie de Schönbrunn à la Conciergerie et forment autant de témoins d’un art de cour qui connaît alors un point culminant sous l’influence du goût sûr de la reine. Le décorateur de théâtre Robert Carsen a créé un écrin qui traduit ce goût de la fantaisie et du raffinement qui animait la reine, modèle d’élégance et de beauté de son temps.
Chemise de Marie-Antoinette pendant sa détention. Anonyme.

© Carnavalet - Roger Viollet
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