Dalia Itzik, présidente de la Knesset, a inauguré la cérémonie d’accueil de la chancelière allemande au parlement israélien. Elle a déclaré que cette visite était "une étape supplémentaire franchie dans le renforcement des liens entre Jérusalem et Berlin".
Un point sur lequel le Premier ministre israélien a tenu à insister.
"Nous devons respecter cette dirigeante. Nous devons l’accueillir avec le plus grand respect. Les relations entre nos deux pays ne sont pas banales ; elles sont le témoin de deux pays liés d’amitié, qui coopèrent sur divers sujets : technologie, industrie, éducation, défense…" a déclaré Ehoud Olmert avant de céder la place à Angela Merkel.
"C’est un grand honneur pour moi de vous parler aujourd’hui" a débuté la chancelière allemande. Des mots qui a priori peuvent sembler conventionnels mais qui, prononcés en hébreu, ont résonné à pleine puissance.
"Je vous remercie de pouvoir m’exprimer dans ma langue maternelle" a-t-elle immédiatement ajouté, en référence à la polémique qu’avait suscitée son intervention, en allemand, à la Knesset.
La dirigeante allemande a souhaité dans un premier temps revenir sur sa visite à Yad Vashem, du 17 mars dernier. "L’Allemagne a honte de la Shoah, et j’ai moi-même eu honte de voir tous ces noms de victimes inscrits dans ce mémorial. Il a fallu 40 ans pour que l’Allemagne reconnaisse sa responsabilité pendant la seconde guerre mondiale" a déclaré Angela Merkel.
Rebondissant sur les derniers propos tenus par le chef du gouvernement israélien, elle a également souhaité évoquer en quelques mots la relation privilégiée qui unit les deux pays.
"Les relations entre nos deux pays sont bonnes, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons développer un forum économique, technologique et culturel" a-t-elle annoncé.
Car "l’Allemagne sera toujours aux côtés d’Israël". Angela Merkel a d’ailleurs été sollicité par les parents des soldats enlevés pendant la seconde guerre du Liban, Ehoud Goldwasser et Eldad Regev, qui lui ont transmis des lettres pour lui demander d’aider à obtenir la libération de leurs enfants.
La coopération germano-israélienne semble donc en plein essor. C’est du moins ce qu’a affirmé la dirigeante allemande, avant de passer en revue les différents sujets sensibles, qui ont trait à la situation dans la région.
"Aujourd’hui, nous soutenons Israéliens et Palestiniens, afin qu’ils parviennent à établir une résolution concrète du processus de paix. Mais il faudra des frontières sûres et viables pour que nous puissions combattre les organisations terroristes qui, au quotidien, mettent en péril la paix.
Il faut que les terroristes palestiniens cessent les tirs de Qassam. Il s’agit d’actes criminels, et ce n’est pas la bonne voie pour obtenir la création d’un état palestinien. Il faut continuer le dialogue politique. C’est la raison pour laquelle nous avons soutenu la conférence internationale d’Annapolis".
Un soutien clair et affiché aux dirigeants israéliens. Concernant le dossier nucléaire iranien, "nous devons travailler ensemble. Je n’ai pas de doute, Israël et l’Allemagne, Israël et l’Union européenne vont dans le même sens, ont des intérêts communs.
Il faut le dire d’une seule voix. La communauté internationale ne doit pas convaincre l’Iran de cesser son programme nucléaire mais c’est à l’Iran de nous convaincre que son programme n’est pas dangereux. Si tel n’était pas le cas, nous serions contraints d’envisager une nouvelle série de sanctions".
Car l’Allemagne dispose des capacités nécessaires pour influer sur les dirigeants de l’Union européenne. La chancelière allemande a également tenu à évoquer brièvement la situation conflictuelle qui déchire le Liban.
"Nous soutenons la ligue arabe, mais la Syrie doit comprendre, et c’est l’occasion pour moi de me tourner vers Damas, qu’il faut coopérer avec la communauté internationale".
Un discours où les messages de paix se sont succédés, et qui s’est achevé par une brève allusion à l’anniversaire de l’Etat hébreu. "Cette année Israël fêtera son soixantième anniversaire. C’est une victoire qu’il faut célébrer après tant d’année de haine".
Aucunes déclarations fracassantes de la part de la chancelière allemande, mais un discours qui montre bien à quel point les relations entre les deux pays sont étroites. |
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