Depuis sa création lors des élections présidentielles du printemps dernier Bayrou et ses fidèles passent leur temps à brouiller les cartes et à embrouiller les électeurs qui ont vu en
lui celui qui pouvait éviter de choisir entre les deux candidats UMP et PS qu'ils récusaient pour diverses raisons qui pouvaient se justifier. Dès l'entre deux tours de la présidentielle et ensuite pour les législatives de juin la quasi-totalité des députés sortants qui avaient jurés fidélité à leur leader Bayrou fuyaient vers l'UMP pour tenter de sauver leurs sièges à l’Assemblée ! Et au passage négocier et gagner quelques ministères. Cela ne fait pas très sérieux et ne correspond en rien au message que Bayrou avait tenté de faire passer quelques semaines plutôt. Cette confusion confirmait que la place du Modem sur l’échiquier politique français était anecdotique et dont le seul but était d’ouvrir une piste, sinon un boulevard, vers la présidence de la république pour son leader.
Pour les élections qui nous concernent en ce premier trimestre 2008, les municipales et les cantonales le comportement du Modem et de l'UMP restent pour le moins confus. A Paris il semble que la représentante du sieur Bayrou traiterait entre les deux tours avec le socialiste Delanoé, (peut être même Cavada dans le 12° qui est investi par l’UMP !)A Bordeaux le Modem accompagne Alain Juppé, à Mont de Marsan l'UMP investit une liste Modem contre un candidat leader depuis sept ans de l'opposition socialiste sortante, à Dieppe après avoir rendu la circonscription aux communistes, ont va leur rendre la mairie ! etc... Pour le moins le "souk" total qui, j’en ai peur, compliquera la lisibilité des listes et incitera de nombreux électeurs à rentrer de vacances le dimanche 9 mars au soir après une journée de pêche ! La seule logique visible du Modem est d’aller au cas par cas, si possible du côté des gagnants potentiels ou de faire battre dans un maximum de cas les candidats qui se réfèrent de la majorité présidentielle. On peut se poser la question de savoir si ce n’ est pas parfois ce que souhaite certains responsables départementaux de l’UMP en choisissant trop souvent de faire alliance avec le Modem, ou même les socialistes , plutôt qu’avec les autres membres de la famille de droite partie prenante fidèle de la majorité présidentielle ! Celle qui depuis quelques semaines
concrétise son mécontentement ou son incompréhension et donne une certaine vigueur à la baisse de la côte de popularité de notre président ! Des responsables qui veulent non seulement imiter leur président dans cette recherche d’ouverture, qui ressemble plus à du racolage de personnalités avides de postes ! Les « élèves » veulent dépasser le maître pour se faire remarquer ! Nous verrons les résultats au soir du 16 mars, espérons qu’il n’y aura pas trop de regrets et de larmesde désespoirs !
Dans notre département de l'Essonne c'est la même confusion, à Corbeil la présidente départementale du Modem part numéro 2 sur la liste sortante de Serge Dassault, son secrétaire sur la liste des sortants dissidents de Serge Dantu et madame Lesage. A Evry les Modem ont
essayé un accord avec le socialiste Manuel Valls, c’est raté, alors aux dernières nouvelles ils resteraient chez eux ! A Massy, je ne comprends pas la position de l'UMP qui tantôt soutient le sortant Modem Vincent Delahaye, qui a soutenu la candidate UMP lors des législatives, tantôt présente un candidat Damien Guttiériez pour contrer des candidatures dans d'autres villes du département où le Modem veutr présenter ses candidats !
Nous vivons dans une société où le risque devient un interdit, où il faut des responsables à tout. Résultat tout le monde a tendance à fuir ses responsabilités et aujourd’hui les primaires, qui peuvent faire courir des risques, sont bannis.
C’est triste !
Bernard Beaudet (Secrétaire Général du CNI)
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