Cette exposition n’aurait jamais été possible sans la participation de nombreux chercheurs, qui, pendant près de 5 mois, ont récoltés documents et photos historiques.
Et le résultat est plus que convaincant. Composée de différents tableaux chronologiques, cette exposition offre une vision claire et concise, des moments clé du processus de paix israélo égyptien.
Tout commence en 1977, l’année de la première visite du président égyptien Anouar el-Sadate en Israël, et du premier voyage en Egypte d’une délégation israélienne. Le début du rapprochement entre deux pays en guerre depuis près de 30 ans.
Prochaine étape : 1978, et plus précisément le 17 septembre 1978, avec la signature par Menachem Begin et Anouar el-Sadate des accords de Camp David à la Maison Blanche, supervisée par le président américain, Jimmy Carter.
Un évènement largement couvert dans cette exposition, à travers photos et résumés historiques. Petit clin d’œil également à la remise du Prix nobel de la paix aux deux politiciens, le 10 décembre de la même année.
Enfin, après des mois de discussions "marathoniques", le traité de paix israélo-égyptien est conclu le 26 mars 1979. Un accord qui appelle Israël à se désengager du Sinaï, et établit les frontières permanentes entre les deux pays.
Israël et l’Egypte opteront donc désormais pour des relations de ‘bon voisinage’. Malheureusement, cette avancée historique sera quelque peu ralentie par l’assassinat, le 6 octobre 1981, du président égyptien, perpétré par des membres du Djihad islamique.
Un évènement qui illustre l’opposition d’une partie du monde arabe à la paix israélo-égyptienne. Ces derniers considérant le président égyptien comme un "traitre" sympathisant avec l’Etat hébreu.
" Nous avons décidé de faire cette exposition pour marquer les 30 ans du processus de paix entre Israël et l’Egypte, mais aussi pour empêcher les personnes d’oublier tout le chemin parcouru ces 30 dernières années", a affirmé à Guysen International News, Moshé Fuksman, coordinateur du Centre Menachem Begin.
"De nombreuses personnes en Israël, principalement issues de la droite, considèrent que nous avons tout donné durant ce processus, et que nous n’y avons rien gagné. Cette exposition est donc là pour leur montrer que nous avons bien obtenu quelque chose".
Parmi les conséquences positives de ce traité : la reconnaissance officielle par l’Egypte de l’Etat d’Israël. A la suite de cet accord, l’Egypte commencera également à prendre ses distances avec le monde arabe, travaillant désormais pour ses intérêts propres.
Une décision qui lui vaudra d’être exclue de la Ligue arabe jusqu’en 1989. Mais si ce traité est bien une réussite sur le plan militaire et politique, la coopération culturelle et économique prévue entre les deux gouvernements ne verra jamais réellement le jour.
Une grande déception évoquée dans l’un des derniers tableaux de cette exposition. Quoiqu’il en soit, c’est bien une petite lueur d’espoir qu'offre le centre Menachem Begin, indique Moshe Fuskman, "à l’heure où l’Egypte et Israël sont engouffrés dans une guerre froide".
Après la décision du gouvernement égyptien d’ouvrir sa frontière aux Gazaouites, les tensions se sont en effet ranimées entre les deux pays.
Mais à en croire cette exposition, le plus difficile a déjà été accompli. Il reste du temps aux plus sceptiques pour s’y rendre. L’exposition sera accueillie par le centre Menachem Begin pendant 6 mois avant de se tourner vers d’autres horizons. |
Commentaires